Mon Espace : Superlent

[mimi64]

Le but de cet espace personnel, c'est de montrer que quoi vous puissiez penser, quel que soit votre désespoir, vos tops, vos grattes, vos slices, il existe quelqu'un (moi, en toute modestie) qui joue plus mal que vous.

Sinon, après avoir beaucoup joué pendant sept ans en privilégiant la force à la subtilité, je me suis arrêté pendant 12 ans. Et j'ai repris depuis...6 jours!

Année de mes débuts golfiques : 1990

Composition de mon sac : on y retrouve principalement des barres à mine, datant de ma période bourrin au drive
un driver Big Bertha de 1995, shaft graphite stiff
un bois 3 TM buble quasiment jamais sorti du sac
une série de fers Big Bertha shaft acier stiff
un putter sans marque

Mon parcours habituel :
dans ma première période, les golfs de Bretagne nord, et ceux de Guernsey et Jersey. Maintenant, j'envisage labourer ceux du Finistère sud

Q01 : Quel est votre classement ?
Dans les 34 avant, j'attends ma licence pour savoir à quel niveau je vais redémarrer

Q02 : Racontez nous vos premières balles
Pour faire plaisir à une jeune femme très très très mignonne, passionnée de golf.

Q03 : Racontez nous votre coup préféré
Il y a 15 ans, je vous aurais dit: une patate à fond de driver, maintenant j'imagine plus un grand put rentrant en diagonale d'un green en double plateau

Q04 : Racontez nous votre club préféré.
Actuellement, aucun de mes clubs ne m'aime plus, j'essaie doucement de les ré apprivoiser.

Q05 : Le club que vous détestez ?
Plus il est long, plus je le déteste (en fait, plus il me fait peur)

Q06 : Racontez nous votre meilleure carte
Lors d'une compétition de club très classique, on me propose de jouer avec un couple d'écossais d'un certain âge, qui ne parlent pas un mot de français et se disent médiocres. Leur distance au drive ne dépasse pas les 90 mètres, mais leur petit jeu est diabolique. Ils vont me conseiller tout au long de la partie et me faire réaliser un score inespéré. Ils m'avoueront après le parcours qu'ils avaient joué dans leur jeunesse les open d'Angleterre et des États-unis en amateurs

Q07 : Le plus beau coup de votre vie ?
Un drive frôlant les 290 mètres au départ du 1 devant 20 personnes. Ce fut mon seul bon coup du parcours, et une carte stab de 18 au final

Q08 : Vous drivez à quelle distance ?
Maintenant ? 90 mètres. Arrêtez de m'humilier !

Q09 : Combien de parcours par mois ?
Je n'ose pas encore remonter sur un parcours

Q10 : A 150 m du drapeau vous prenez quoi ?
Avant, fer 6-7 suivant le vent, aujourd'hui plusieurs coups.

Q11 : Votre dernière tricherie ?
Avoir saoulé mon adversaire au déjeuner, avant le départ d'un 18 trous

Q12 : Votre dernier coup de sang ?
Tout à l'heure, au practice, contre mon fer 9, encore une fois toppé.

Q13 : Votre excuse préférée ?
Ca fait 12 ans que je n'ai pas joué

Q14 : Votre meilleur partenaire ?
Celui que je bats

Q15 : Votre pire partenaire ?
Celui qui rigole de mes grattes

Q16 : Votre parcours préféré ?
je ne le connais pas encore

Q17 : Le parcours de vos rêves ?
Saint Andrews avec 20 noeuds de vent

Q18 : Votre rêve golfique ?
Taper la balle naturellement, droit, sans y penser plus que cela.

Q19 : On arrive au 19eme trou, vous buvez quoi ?
De l'eau ou du thé

Q20 : Que faisiez vous lors du 72eme trou de J. Van de Velde à Carnoustie en juillet 99 ?
Au boulot; de toute façons, à l'époque, je ne m'intéressais qu'au rugby.

[superlent]

Bon faisons un peu le bilan de ces premiers jours de reprise;

tout d'abord, pourquoi avoir voulu reprendre:
parce qu'il serait dommage de ne pas profiter de clubs à coté de chez moi, ouverts toute l'année et quasi vides sauf un mois en été;
parce que je rêve devant les links irlandais à chaque fois que fais un séjour sur cette ile;
parce qu'il faut bien faire un peu de sport et que l'âge venant, le kite surf c'est plus trop une bonne idée;
parce que je m'étais arrêté il y a 12 ans pour de mauvaises raisons (disparition de la jeune femme très très très mignonne, passionnée de golf);
et surtout parce que j'en ai envie!

Une fois décidé, les formalités administratives réglées (paiement de la cotisation, de la licence, visite médicale, premières cartes de seaux de balles, numéro de téléphone du pro local), j'ai entrepris une fouille minutieuse de ma cave pour exhumer mon vieux matériel.
Première constatation; une cave en Bretagne, 100% granit, n'est pas totalement exempte d'humidité. Et mon charriot de l'époque n'était pas réalisé en inox. Le malheureux a quitté la cave pour rejoindre la déchèterie, trop malade, y compris pour la chirurgie lourde.
Mon sac et mes clubs: bonne nouvelle ces derniers semblent intacts, chacun emballé dans une housse en toile. Pas le moindre point de rouille apparent ni caché, les shafts sont nerveux comme au premier jour, les grips en place. Je m'étonne moi-même d'avoir été aussi soigneux quand je les avais remisés. Le sac est beaucoup plus atteint. Quelques zips restent bloqués malgré mes efforts, et l'intérieur des poches accuse son âge.
Tout d'abord, mes chaussures sont recouvertes d'une couche bizarre (probablement des moisissures vieillies), et après nettoyage vigoureux, le cuir révèle des craquelures profondes. Après le charriot, voila les deuxièmes victimes du temps (d'autant plus qu'elles étaient équipées de vrais clous inamovibles). Le reste des gadgets (tees, relève pitch, crayons, etc...) est bon pour le service. Mon gant était déjà très vieux, il a droit à un enterrement discret. Les balles ont toutes un aspect passé, terne, à changer!

Quelques achats plus tard (chaussures, gant), je monte enfin sur le practice, avec une fébrilité certaine. Tout au long du trajet, j'ai essayé de me souvenir de mes vieux mantras: transfert de poids, les yeux fixes sur la balle, pas de coups d'épaule ni de poignet, bras gauche tendu, back swing lent, downswing en accélération, traverser la balle, etc...
Mais face à la première balle posée sur le tapis devant moi, je me sens tout petit. Première surprise, le grip revient naturellement. Par contre je ne retrouve pas ma position d'adresse. Je navigue entre trop assis et trop droit, trop sur les orteils et trop sur les talons. Et que dire de mon premier swing d'essai. Mes muscles ont complètement oublié le chemin de la montée, le club semble faire ce qu'il veut (mais pas ce que je veux), et la descente est un modèle d'incoordination entre les mains, les bras, le corps. et je ne parle pas du rythme, j'ai la brusquerie incontrôlable de celui qui voudrait achever son contrôleur fiscal.Bref, tout est à refaire.
D'autant que je décide de vraiment taper une balle; une explosion de douleur se répand dans mes mains et mes bras alors que je viens de heurter violemment le tapis. Je suis surpris que mon fer 7 ne se soit pas cassé ni échappé de mes mains, moins de voir la balle jaune à sa place. provisoirement calmé, et une fois que les élancements s'estompent, j'essaie de reprendre tout à zéro en fonction de mes souvenirs. Mes mouvements au ralenti me révèlent le nombre de mes erreurs, je tente de les corriger une à une.

A la fin du seau, près de deux heures se sont écoulées. J'ai réussi à remettre en place quelques parties du geste, mais il y a encore beaucoup de travail. J'alterne entre les grattes et les tops, c'est normal je me suis attaché au mouvement de mes bras et ai négligé le corps. Bonne nouvelle quand même, j'ai contacté deux fois correctement la balle (par hasard) et ai retrouvé la joie de la voir s'éloigner droite, haute, et loin.

De retour à la maison, et un tube de pommade plus tard, j'ai décidé de me faire plaisir; d'abord un nouveau sac. En cherchant bien sur internet, je trouve un des plus gros qui existe, pas si cher que ça en plus, et hop! commandé! Dans la foulée, une étude attentive des charriots disponibles me fait ressortir ma carte, je craque pour un clicgear, couleur jaune-vert, histoire de ne pas passer inaperçu.

Le lendemain, mes bras sont encore lourds de mes contacts hasardeux avec le sol, et au travail mes collègues ont déjà compris l'objet de ma nouvelle passion; ils me voient rechercher le bon enchainement entre mes épaules et mon bassin, et réaliser des swings à vide avec mon stylo (note pour moi même: ne jamais recommencer avec un Montblanc, plume vers le bas, sans le capuchon. La parabole d'encre sur les murs est peut-être un bon indicateur du mouvement, mais est difficile à nettoyer).

Les jours suivants ont été un long chemin sur la voie du swing perdu. Avec leurs joies (livraison du sac, du charriot), leurs désillusions (je vais probablement devoir ranger mes shafts stiff pour quelque temps), mais tout progresse petit à petit. Mon corps retrouve un embryon de coordination entre épaules et bassin, je fais de moins en moins le yoyo de haut en bas lors des mouvements, pas de transfert inverse, et j'envisage même de réaliser un transfert actif. Les tops sont moins prononcés, les grattes moins douloureuses. Enfin, quand la balle est correctement contactée, elle part droit! J'ai un peu de chance, mes avant-bras et poignets ont repris d'instinct leurs rôles. Au bout de 6 jours intensifs, j'ai testé mes clubs jusqu'au fer 3; j'arrive à tous les jouer quand mon geste va bien. Par contre, le shaft est décidément trop ferme pour moi actuellement, j'ai commandé une nouvelle série en regular, des MX25 comme tout le monde.

Dernières nouvelles du front, qui datent d'hier soir. J'ai réussi à contacter correctement les quatre cinquièmes du dernier seau, et me suis même amusé à faire des draws comme dans les livres. Ca marche!

PS: je ne fais pas que taper des balles au practice; je passe de plus longues heures également sur le putting green, et là c'est mieux, les sensation reviennent très bien.

[superlent]

Dernières nouvelles du front: j'ai reçu mes nouveaux fers, des mizuno MX-25. J'ai bien sur tout fait pour les essayer au plus vite, y compris aller sur le practice par une pluie battante et un vent...bien de chez nous. La différence avec mes Big Bertha est flagrante; ils sont beaucoup plus souples, un peu moins lourds et restent très tolérants. Je les ai essayés jusqu'au fer 4, qui passe tout seul. Le contact est très doux, presque trop. Par contre, ils sont un net progrès pour les demis coups; le toucher est plus parlant, on sent vraiment dans ses mains la puissance qu'on a mise dans la balle. Le seul bémol de ces clubs, c'est le manque de nervosité quand on essaie de taper très fort; on a l'impression d'être déjà devant la balle quand on la tape enfin! Mais la différence de nervosité de shaft entre les deux modèles est impressionnante. Ce n'est pas de stiff à regular, mais plutôt de X stiff à regular. Soit mes anciens shafts ont vieilli en durcissant, soit la cotation a changé au fil des années.

[ben-]

Salut, quand un shaft prend de l'age, il devient plus souple et non l'inverse...

Si tu es passé de l'acier au graphite, c'est normal que ce soit plus souple par contre! Et aussi, tout dépend du shaft qui est sur tes mx-25 si c'est de l'acier (grosse difference entre un rifle et un Nippon par exemple!)

[superlent]

Non, je ne pense pas vraiment que mes anciens shafts aient durcis en vieillissant (quoique, entreposés sans servir pendant 12 ans, qui sait ?...)
Je compare surtout les variations de cotation en 15 ans. Les deux shafts sont des aciers, de chez true temper. Le plus ancien est un stiff monté sur mes Big Bertha, tandis que le nouveau est le R300 sur les mizuno. La différence de flex est impressionnante. De même, en cherchant la petite bête, les lofts des deux fer 7 sont différents, et le fer7 moderne a le loft de l'ancien 8 (mais la longueur est identique). Comme quoi, en fonction des modes, la cotation s'adapte au public...

[stephane]

Très intéressant tout ça ...

Mais commencer et quitter le golf pour une jolie fille, tu es beaucoup trop sentimental !!! Il faut faire abstraction de toutes choses pour jouer correctement, la pureté de la passion, y'a que ça de vrai !

La famille, le travail, la jolie fille, tout ça n'est que bagatelle

Les golfs de Jersey et Guernsey valent-ils le coup ?

En tout cas, bonne reprise du golf ... et vive la magie des MX-25 !

[superlent]

Les golfs des iles Anglo-Normandes valent définitivement le coup. Service à l'anglaise, iode en inhalation du teeshot du 1 jusqu'au green du 18, l'étude des cartes météo reste un élément prépondérant pour y réaliser une bonne performance.

Petit up du matin; je viens de me prouver une fois de plus que je n'ai plus 20 ans. Voila, j'ai voulu taper quelques balles ce matin alors que je n'ai dormi que deux fois deux heures cette nuit. Et bien ça ne marche plus comme avant !

[stephane]

Eh ben tu vois, je me suis levé de pied ferme ce matin pour aller jouer une compétition ... je joue quesiment tous les jours en ce moment depuis deux semaines et je viens de sortir ma plus mauvaise carte de la saison !!!

Le golf est un sport mental ? C'est surtout qu'il faut du mental pour pas décrocher et se dire que la prochaine fois, ça ira mieux

[superlent]

Bilan de la journée dans ma quête "à la recherche du swing perdu"

Ce matin (enfin, quand je dis matin, je me comprend, c'était plutôt vers les 11 heures) premier seau de balle, les premières sont alternativement grattées ou toppées, puis ça revient doucement, en se ressassant chacun des points clefs du mouvement, et surtout en essayant de ne pas mettre de puissance dans mon geste (j'essaie de jouer le plus au ralenti possible). Lors du deuxième seau, les balles partent de plus en plus proprement. Pas vraiment beaucoup de distance (fer 7 au carry aux alentours de 110-120 mètres), mais bien droit, haut, manifestement du backspin et pas mal de douceur lors du contact de la balle. Dans l'après-midi, reprise du practice, trois seaux de balles en plus, la facilité revient, j'arrive même à envoyer quelques balles en décontraction, et ressort mon vieux driver, qui n'avait rien tapé depuis si longtemps. Oh surprise, ça file tout droit, et assez loin.

Bon, c'est pas tout ça, je commence à fatiguer (tout de même, 250 balles de practice, c'est important). Mais bon, je suis vantard comme une vieille cocotte, et retourne une dernière fois sur le practice en fin d'après-midi, histoire de montrer mes "progrès". C'est pénible, poussif, juste acceptable, mes muscles commencent à se rebeller douloureusement. Comble de l'histrionnie je veux faire quelques trous sur le parcours, quasiment désert à cette heure. Le soleil va bientôt se coucher, la mer est haute et baigne les abords du parcours, le rêve quoi. Seul petit nuage dans ce chromo estival, j'ai mal partout, j'en suis déjà à 300 balles dans la journée (dont un nombre remarquable de tops et de grattes, parfois douloureuses).

On ne va pas épiloguer sur mes déboires, entre le driver qui enfonce les balles au teeshot, les balles qui partent à 30 degrés de la trajectoire prévue (et ça, c'est pas habituel chez moi), les puts multiples à quelques centimètres du trou. Six trous, six croix stableford (en stroke, je ne le révèlerai jamais, y compris sous la torture).

Conclusions:
1/ 300 balles de practice en 6 heures, c'est trop.
2/ Pour jouer sur un parcours, il faut certes être détendu, mais il faut aussi avoir un petit reste de force physique.
3/ La Bretagne sous le soleil, c'est le pied. Et des journées comme ça, on en a toutes les saisons.

[superlent]

Me voici revenu au golf après une semaine de travail quasi non-stop. J'étais un peu inquiet, j'ai repris l'entrainement depuis trop peu de temps pour que mes faibles progrès soient profondément ancrés dans mes muscles. Par contre, ces mêmes muscles qui n'avaient plus travaillé depuis des années avaient bien besoin de repos après près de dix jours intensifs.

Donc, ce matin, arrivée sur le putting green, sortie de quelques balles, et ballade de long en large, à rentrer (pas toujours) des putts plus ou moins longs, plus ou moins pentus. C'est dommage, les trous n'ont pas beaucoup changé de place par rapport à la semaine dernière, et je commence à connaitre par cœur les lignes de pente, plus vraiment besoin d'étudier le terrain. Mais le green keeper m'a annoncé que d'ici quelques jours, tout serait changé.

Plus tard, entrée dans le temple, alias le practice. S'y trouve déjà le "phénomène" du club, soit le joueur avec l'index le plus bas. Accessoirement, il s'agit aussi d'un des plus jeunes, minime première année. Il n'est pas content de lui, alors qu'il envoie des mines avec la régularité d'une horloge suisse. Motivé par l'exemple, je me lâche et me mets également à taper plutôt fort, avec un très bon contact. Je l'accompagne ensuite pour deux trous, où je mesure le chemin qui me reste à parcourir pour mettre les foules en transe.

De nouveau travail cet après-midi, et à la sortie retour vite fait pour le soleil couchant dans la baie. Un petit seau de balle, histoire de, et je monte sur le parcours. J'y suis complètement seul, personne devant, personne derrière, les seuls témoins sont des lapins par dizaines (pas vraiment farouches), des mouettes rieuses posées sur les fairways, et quelques bécasses (surprenant à cette époque de l'année). Autant dire, le rêve. Je joue six trous avant la fraicheur du soir et la baisse trop importante de la luminosité. C'est pas si mal, je serais en zone tampon en stableford.

Il vaut mieux, car grande nouvelle, je me suis inscrit à ma première compétition de reprise dans 48 heures. Le seul souci, je vais jouer avec de vrais index 35, ils vont souffrir!!

[superlent]

Bon, faut que je vous parle de mes exploits de mercredi. En deux mots, je me relançais dans le grand bain de la compétition internationale (y avait une famille de golfeurs belges).

Tout d'abord, ayons une pensée émue pour deux personnes qui ont beaucoup souffert, mes partenaires de parcours.

Pourtant, j'ai quelques statistiques d'enfer ! Un birdie, 19 putts au total. C'est pas du lourd, ça ? (Si vous insistez, on glissera simplement sur le fait que j'ai relevé ma balle 8 fois avant le green).

Donc, en ce radieux jour, sous un soleil breton (soit un soleil de plomb, contrairement à ce que vous pensez, bande de mauvais esprits), débutait la dernière partie de la compétition, la notre. L'organisateur avait deviné qu'il allait nous falloir du temps pour finir, et que mettre des concurrents derrière nous serait totalement idiot. J'avais tapé quelques balles au practice, et vérifié une fois de plus que le driver n'est pas mon ami. Va donc pour un full metal course. Départ du un, balle sur le tee, fer 4 en main, j'adresse, et tape une superbe mise en jeu, plein fairway, à près de 180 mètres. Moi qui venait d'annoncer que j'étais nul, mes deux partenaires ont des soupçons sur ma sincérité. La socket du deuxième coup et la gratte du troisième leur montrent que ce n'était pas de la fausse modestie, juste un coup du hasard. Je finis ce par 4 en 6, et marque donc mes deux premiers points stableford.

La suite ? Et bien je marque une croix très régulièrement un trou sur deux, et finis l'aller avec un score exceptionnel de...9 points !

Puis, le miracle. Départ du 10, imaginez un par 3 court mais peu engageant, avec un green cerné sur les cotés par de profonds bunkers, et surtout un énorme trou derrière celui-ci, puis des bois compacts. Échaudé par mes échecs précédents, je sors le fer 9, vise l'avant green, tout tranquillement. Tranquillement, façon de parler, je tope à moitié la balle qui s'élève peu, mais part loin, trop loin me semble-t-il. En fait, pas si loin, puisqu'elle atterrit sur le green, pitche au lieu de rouler comme une balle topée normale, et s'arrête à un mètre du drapeau. D'un geste désinvolte, comme si cela était prémédité, je la rejoint et rentre le petit putt. Voila mon exploit du jour, un birdie pour ma première compétition. Je vous ferai grâce des trous suivants, sachez juste que j'y ai retrouvé mon niveau de performances habituel, et ai augmenté ma collection de croix.

Bilan des courses, 16 points au retour, dont 5 pour mon seul birdie. 25 points au total, et je ne suis pas le dernier des troisièmes séries (le dernier était malade, il n'a pas fini le parcours).

Quelques enseignements:
Faire une compétition sans connaitre le parcours n'est pas le meilleur moyen de scorer (je ne connaissais que les 5 premiers trous).
Laisser les bois au vestiaire était finalement une bonne idée, je n'ai pas raté une seule entame, ce furent plutôt les coups sur le fairway qui m'ont pénalisé.
Ma condition physique (mon absence de condition pour être exact) m'a beaucoup gêné à partir du 12e trou.
Avoir un plein sac de boissons fraiches, de barres énergétiques, de fruits était une bonne idée, ça fait plaisir aux partenaires.
Partir dernier permet de ne pas attendre des heures la remise des prix.

La suite ? mercredi prochain, même heure.

[superlent]

Vous n'allez pas me croire, mais j'ai pris un cours aujourd'hui, histoire de stabiliser ce qui me sert de swing.

Oui, heuuu, il parait que j'ai tout faux, que je me serais bricolé un "truc" qui n'aurait qu'un lointain rapport avec le "swing avec un grand S". Pourtant je l'aimais bien mon geste (puisqu'il ne faut plus l'appeler swing), il y avait même des débutants qui le trouvaient joli. J'avais bien l'impression de respecter les histoires de transfert, passage de mains, follow-trough, bref, tous les termes techniques qui font saliver le passionné à la lecture de ses forums et revues préférées.

Tout d'abord, mon grip, il est pas bon. Le grip base-ball, c'est réservé officiellement aux enfants et aux vieux arthrosiques. pourtant, je tape loin avec. Et le nouveau grip, avec le petit doigt de la main droite tout tordu, ça me fait mal! Il parait que ça va passer, et que l'overlap, il y a que ça de vrai pour moi, surtout quand je balancerai des missiles d'ici quelques temps (on me prédit un avenir radieux de frappeur).
Ensuite, mon stance c'est médiocre; trop assis, pas assez dynamique, le dos pas assez droit. Ca je le savais, je trichais pour éviter de remonter au moment de la frappe.
Y a aussi le backswing, je tournais les épaules trop tôt, au lieu de d'abord monter le club vers l'arrière. Troisième point à modifier et retravailler.

Résultat des courses, après le cours, mes balles partent moins loin et sont plus dispersées qu'avant. Je savais bien que ça allait arriver, que c'est normal, mais ça énerve un peu quand même. Vivement que ces changements soient digérés.

[stephane]

Enfin, va voir un autre pro sinon. D'un pro à l'autre, ils te disent pas la même chose. Au final, chaque swing est spécifique et c'est la beauté du jeu. Regarde même à la télé, tu n'as pas l'impression de voir que des beaux swings.

Loin de moi l'idée de critiquer les pros (j'habite avec un de ces gars) mais ceux qui te disent de tout changer, je m'en méfie.

Courage

[Bee64]

Enfin, va voir un autre pro sinon. D'un pro à l'autre, ils te disent pas la même chose. Au final, chaque swing est spécifique et c'est la beauté du jeu. Regarde même à la télé, tu n'as pas l'impression de voir que des beaux swings.

Loin de moi l'idée de critiquer les pros (j'habite avec un de ces gars) mais ceux qui te disent de tout changer, je m'en méfie.

Courage

D'accord avec toi Steph, surtout dans le meme cours ... impossible de tout corriger en meme temps ..

[superlent]

Quelques nouvelles du front

Non, je ne parle pas du front froid, d'ailleurs il ne pleut jamais dans le Finistère, ou alors juste la nuit, pour économiser l'eau, faire pousser et garder verte l'herbe des fairways.

Vous savez tous que j'ai décidé de m'acheter un swing digne de ce nom. Pour cela, rien n'est trop beau. Mais mon principal ennemi est ce qui me sert de cerveau. Je peine à assimiler les conseils du prof, nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d'onde quant aux référentiels géométriques. Son arrière pour lui est plutôt ma droite, sa gauche est mon arrière, etc... Mais bon, petit à petit, à force de tâtonnements, j'assimile ses leçons. Mon backswing se redresse doucement, et j'aborde le positionnement de ma face de club. Parallèlement, j'entrevois le début de la descente, les premières sensations d'accélération du club. J'essaie surtout de garder une face de club la plus square possible, mon objectif est de ne pas passer par la case slice ! A ce propos le deuxième cours s'est mieux passé; nous avons repris certains points du premier cours, que j'avais travaillé de mon coté au practice, et j'avais travaillé dans le bon sens manifestement. Je suis ressorti de là gonflé à bloc, la tête pleine de sensations à affiner, reproduire, transformer en automatismes.

Sinon, j'ai fait une autre compétition, histoire de me promener sur le parcours. Je ne m'attarderai pas sur le résultat, j'ai repris 0.2 points d'index (comme prévu, je joue actuellement dans les 45, et non pas 35).

Une autre nouvelle: je continue à fortifier mon petit jeu et mon putting en particulier. Un de mes objectifs est de rentrer 95% des putts inférieurs à trois longueurs de club, quelle que soit la pente, j'en suis à 90%. Je travaille aussi les grands putts (plus de 15 mètres), je me donne pour l'instant comme cible de les arrêter dans un cercle de moins d'une longueur de club du but. Bientôt je rajouterai de passer sur le trou avant que la balle s'arrête. Enfin, je laboure les abords de green, sur des distances de 10 à 30 mètres, en lob et en coups roulés, pour s'arrêter à distance de putt donné. Dès que mon swing sera acceptable, ça devrait faire des merveilles.

Postscriptum: en m'entrainant une fois de plus, je me suis provoqué une douleur du trapèze gauche, qui m'empêche d'armer mon backswing. En attendant qu'elle cesse, repos obligatoire!

[superlent]

Qu'est ce qu'on rigole en compet'

Aujourd'hui, nouvelle compétition. Je sais, je suis accro, j'y vais deux fois par semaine quand je ne suis pas au travail, et quand il n'y a pas de compétition, je suis au practice. Mes victimes du jour, deux dames charmantes, très bien élevées et enthousiastes puisqu'elles se sont extasiées sur chacune de mes balles à peu près droites et sont restées discrètes sur les nombreuses autres. Peut-être parce que mon swing leur semblait incapable de taper le moindre coup ?

Pour parler plus sérieusement, justement je ne le suis pas (sérieux). Aller jouer après quelques heures de sommeil, sans le moindre échauffement, pas même une balle de practice ni de putting green, ça ne me ressemble pas. Mon principal sujet d'inquiétude était ma douleur du trapèze qui me taraudait dès que je tournais la tête. J'ai honteusement triché et me suis fait un cocktail à faire fondre les éprouvettes de n'importe quel laboratoire de lutte contre le dopage. Il faut croire que le dosage était approprié, ma douleur ne s'est pas manifestée de toute la journée malgré de réelles appréhensions. Avec tout ça, me direz-vous, j'ai du réaliser un score exceptionnel ? Et bien non, si mes longs coups ont parfois été plus qu'acceptables, j'ai persisté à ressortir des grattes de concours aux moments stratégiques. Surtout mon putting était aux abonnés absents; quasiment trois putts à chaque trou, des erreurs autant en force qu'en direction. Petite nouveauté cependant, beaucoup moins de croix.

Les bonnes résolutions du jour: retourner au practice, continuer à prendre des cours. Et puis tiens, penser à me racheter un nouveau driver, histoire de voir si j'arrive à le taper...et puis trouver enfin des wedges 56° et 60°

[superlent]

Celui-là, faudrait lui interdire de toucher à un club !

J'avoue, j'ai recommencé, je persiste à prétendre jouer en compétition. D'ailleurs je ne parle pas de toutes (petit quizz: sachant qu'il y a un mois j'étais 35.4 et que maintenant je suis 36.4, combien ai-je joué de compétitions ?).

Aujourd'hui, sous un chaud soleil breton, et un vent bien de chez nous, grande innovation dans mon jeu: le déterrage de mon vieux driver. Et ce n'est pas rien, c'est un Big Bertha titanium des années 90, shaft X-stiff, loft 8° ! Et ça marche ! Enfin quand je ne cherche pas à forcer, quand je cherche justement une balle basse, et que 180 mètres me suffisent.

Sinon, mon point fort du jour, c'est les fers. Pas forcément une grande distance, mais pour la première fois sur un parcours une grande confiance car les balles sont toutes à peu près contactées. Cette sécurité associée à des départs parfois très corrects m'a procuré de grandes satisfactions sur la plupart des trous du parcours.

Et pourtant, mon index a remonté. Tout à la joie de mon jeu de fers, je n'ai jamais été capable de produire quoi que ce soit de propre en approches et en putts. Curieusement, le fait d'avoir ma balle située entre 40 et 10 mètres du green provoque en moi un blocage neuronal, je développe alors toute une gamme de tops (pour un passage bas rapide au dessus du green façon "top gun") ou de grattes (la fameuse technique du saut de puce; la balle avance de deux mètres en deux mètres). Et pour les putts, ce fut pire; autant les plus longs furent précis et attaqués, autant les courts furent mous, inconsistants, en un mot: ratés.

Pour l'analyse trou par trou, je n'ai plus de catastrophes type croix avant même l'entrée du green, ou hors limites, ou balles égarées. Il ne reste que des trous mauvais au milieu de trous médiocres et quelques trous passables. Je suis proche de la zone tampon pour la première fois, j'y aurai été certainement si je m'étais un peu appliqué sur quelques putts inratables .

Le thème de ma séance d'entrainement de demain est toute trouvée: de l'approche, de l'approche, de l'approche; et des putts, des putts, des putts.

[superlent]

Le moral fout le camp...

Autant avant-hier j'étais plutôt content de mon sort, autant ce soir, c'est la déprime golfique. Tout avait bien commencé. Une fois de plus la météo s'était trompée, au lieu des grains et rafales de vent c'était grand beau, brise légère, filles en maillot sur la plage. Séance matinale de practice, je me fais vraiment plaisir avec des balles longues, droites, contactées comme dans les livres (balle-terre et tout et tout), je m'amuse à mettre de la puissance et de la vitesse dans ma tête de club, j'essaie des fades et des draws, bref je suis le roi des tapis. Grande séance d'approches et de putts ensuite, j'identifie et corrige deux ou trois petits trucs qui m'avaient mis en difficulté les jours précédents.

En deux mots, me voila fin prêt pour la compétition du jour. Vous devinez le résultat: le vide abyssal, la catastrophe absolue, envie de quitter le parcours au bout de neufs trous, je me suis forcé à finir ce calvaire. Pas un seul coup pour me redonner un peu d'espoir, que du mou, raté, désaxé. Mes partenaires n'osent plus me parler tellement ils sont atterrés par mon manque de jeu (ils me connaissent, m'ont vu jouer correctement auparavant, et étaient au practice avec moi ce matin). Au final une carte de 21 en stableford, et dernière avanie, citation à la remise des prix comme la pire carte du jour (avec remise du lot spécial, une heure de cours gratuite avec le pro). Sans mes partenaires j'aurai abandonné avant la fin.

Je sais bien que ce genre de journée arrive à tout le monde, je pensais m'en prémunir en pratiquant assidument l'autodérision, ça n'a pas marché aujourd'hui. Vivement la prochaine compétition pour me remettre dans de meilleures dispositions...

[mimi64]

Il me semble qu'il y a 2 points dont tu ne tiens pas compte (vue ton moral au bas de l'échelle)

point 1
Souvent lorsqu'on prends des cours, le pro demande de travailler au practice ce qui est appris, voir aller sur un parcours pour mettre en pratique (et encore pas toujours et selon ce que l'on met en place).

Puis au bout de x cours, il demande (autorise) à faire une compet pour concrétiser les progrès acquis/travaillé/en cours

Alors faire une compet de classement tous les jours, c'est peut être mettre la charrue avant les boeufs.

point 2
En gros tu étais 34 il y a 15 ans, tu reprends juste et tu voudrais être à ce niveau de suite ?????

En sachant que les pro sont obligés de s'entraîner TOUS les jours SANS coupure pour espérer garder leur niveau de jeu.....


Moi je serai toi, je considérerai que je repars quasiment de zéro.... disons d'un index de 45..... et je jouerai en fonction de ce niveau, puis quand la technique sera plus sur pour certains coups, ou que tu auras mieux travailler le petit jeu, tu te relanceras dans les compets pour voir ce qui est acquis.....
Sinon à ton rythme, tu vas remonter réellement vers les 45, en te décourageant ..... alors qu'un peu de patience pourrais être bénéfique (profite de la période d'actualité chinoise pour apprendre le zen)

[fabz]

Ahh mon ami ! Je suis chroniquement dans la même panade que toi : accumulation de compets, avec stagnation constante autour de 41 ! Le tout au grand désarroi de mon pro qui fondait beaucoup d'espoir en moi : je te passe les encouragements : "tu envoies des missiles, quand le petit jeu va suivre, ton index va incroyablement baisser!" A chaque leçon, il ne comprend pas : ça va bien là, globalement t'es calé! Et bing, le lendemain voit fleurir son lot de topes, grattes et approches apocalyptiques...
Quel sport de maso...

[superlent]

Sergent, ce clairon... C'est la cavalerie !

Les enfants, la baisse passagère de moral est derrière moi. Non pas que j'aie soudainement trouvé le secret du swing parfait loin de là, j'ai juste repositivé ( pas sur que ce soit français, ce terme) mon mental. Mon coup de mou était surtout lié au fait que j'avais l'impression de gêner mes partenaires. Deux jours après, nouvelle compétition avec des joueurs de mon niveau. Cette fois ci, plus d'angoisse, on rigole de nos "exploits", on est la dernière partie, personne derrière pour nous pousser. Nous n'avons pas explosé le stableford, loin de là, la faute cette fois ci à un manque certain de concentration (le nombre de 3 ou 4 putts parce qu'on discutait surtout de musique, de restaurants, c'est pas avouable).

Sinon aujourd'hui grosse séance d'entrainement. Des seaux de balles au practice pour essayer d'arriver à la fluidité du geste. J'essaie pour l'instant de construire mon backswing, avec un stance stable mais dynamique, une bonne répartition des appuis tout au long de celui-ci, un armement du club dans un plan correct. Le but est que ça devienne naturel, sans geste parasite ni pensée consciente gouvernant le mouvement. J'arrive maintenant à sentir très vite si ma position au sommet du backswing sera correcte, pour recommencer si besoin. 9 fois sur 10, c'est maintenant bon. Bien sur je tape la balle, mais je ne force pas, juste une petite accélération pour bien traverser. Pas de grosses distances (110-115 mètres au carry au fer 7), mais une grande régularité en direction et en élévation.
Après mes seaux, plus longue séance encore de putting, d'approches et de sorties de bunker. Mine de rien, je sens que je fais doucement des progrès, et en fin de séance j'arrive à attaquer le drapeau des 40 mètres.

[superlent]

J'aime la compétition, mais elle ne m'aime pas

J'ai eu la confirmation que j'ai un très très très gros problème de mental dès que j'approche du teeshot du 1 en compétition. Suite à un nouveau parcours en amical aujourd'hui, et en compulsant mes statistiques personnelles, j'ai remarqué que j'ai fait sur les 18 trous du parcours au moins une fois le par, et sur 7 d'entre eux un birdie. Et bien sur sans placement de balle ou autre arrangement avec les règles. La conclusion qui s'impose, c'est premièrement que je suis capable de jouer correctement quand les bonnes conditions sont réunies. Deuxièmement que je suis pour l'instant incapable de résister à la pression d'une compétition "Cochonou".

Il ne me reste donc plus que trois options:
arrêter la compétition
trouver des mantras qui me permettent d'évacuer ma fébrilité devant la balle
fumer du tabac qui rend bête avant de commencer

Ma conscience personnelle et professionnelle m'interdisant tout à fait la troisième option, et mon gout inné de la performance la première, il ne me reste plus qu'à travailler le mental...

[Hephgé]

J'aime la compétition, mais elle ne m'aime pas

J'ai eu la confirmation que j'ai un très très très gros problème de mental dès que j'approche du teeshot du 1 en compétition. Suite à un nouveau parcours en amical aujourd'hui, et en compulsant mes statistiques personnelles, j'ai remarqué que j'ai fait sur les 18 trous du parcours au moins une fois le par, et sur 7 d'entre eux un birdie. Et bien sur sans placement de balle ou autre arrangement avec les règles. La conclusion qui s'impose, c'est premièrement que je suis capable de jouer correctement quand les bonnes conditions sont réunies. Deuxièmement que je suis pour l'instant incapable de résister à la pression d'une compétition "Cochonou".

Il ne me reste donc plus que trois options:
arrêter la compétition
trouver des mantras qui me permettent d'évacuer ma fébrilité devant la balle
fumer du tabac qui rend bête avant de commencer

Ma conscience personnelle et professionnelle m'interdisant tout à fait la troisième option, et mon gout inné de la performance la première, il ne me reste plus qu'à travailler le mental...

Militaire, gendarme ou policier?

Je suis pareil que toi...

[bouskidou]

J'aime la compétition, mais elle ne m'aime pas

J'ai eu la confirmation que j'ai un très très très gros problème de mental dès que j'approche du teeshot du 1 en compétition. Suite à un nouveau parcours en amical aujourd'hui, et en compulsant mes statistiques personnelles, j'ai remarqué que j'ai fait sur les 18 trous du parcours au moins une fois le par, et sur 7 d'entre eux un birdie. Et bien sur sans placement de balle ou autre arrangement avec les règles. La conclusion qui s'impose, c'est premièrement que je suis capable de jouer correctement quand les bonnes conditions sont réunies. Deuxièmement que je suis pour l'instant incapable de résister à la pression d'une compétition "Cochonou".

Il ne me reste donc plus que trois options:
arrêter la compétition
trouver des mantras qui me permettent d'évacuer ma fébrilité devant la balle
fumer du tabac qui rend bête avant de commencer

Ma conscience personnelle et professionnelle m'interdisant tout à fait la troisième option, et mon gout inné de la performance la première, il ne me reste plus qu'à travailler le mental...

Militaire, gendarme ou policier?

Je suis pareil que toi...

MDRRRRRRRR FG... tu crois que dans d'autre profession style prof, medecin, commercial un pti joint par ci par là peut passer? mdrrrrrrrrr

"Docteur, on vous attend pour l'opération à coeur ouvert ..."
"J'arrive.. j'm'en roule un dernier et j'arrive.."

En tout cas j'adore lire cet espace perso, j'aime beaucoup le ton
Un pti conseil, faut rien lacher ça va payer !

[golf-trotteur]

Bonne nouvelle, il y a un nouveau forumeur, pro et coach, qui se propose de donner des conseils sur "le mental"... c'est gratuit, faut en profiter !

[superlent]

To golf or not to golf ?

Je vous explique; suite à des circonstances totalement indépendantes de ma volonté, j'ai du arrêter de taper la baballe pendant quelques jours; j'en ai conçu quelques constatations fumeuses.


Premièrement, j'avais moins mal dans le dos, les bras, les poignets les mains le soir.

Deuxièmement, il existe sur terre (sisisi, c'est vrai, je vous le jure !) des gens qui ne connaissent strictement rien au golf. Je n'en revenais pas !

Troisièmement, on peut swinguer avec quantité d'objets du quotidien quand personne ne nous regarde.

Vous pensez bien que dès que l'occasion s'est représentée, le larron n'a fait ni une ni deux, il a repris ses chaussures cloutées, ses clubs, et route pèche, au practice (les bretons comprendront). Deux trois choses à noter: malgré l'interruption, mes amies les douleurs sont prêtes à me signaler chaque gratte. Plus intéressant, il y a eu de la décantation. Lors de la reprise, mon swing est plus naturel, certains points clefs sont en place automatiquement, sans y penser. Tant mieux, je peux progresser sur d'autres aspects.

Ah, et puis les vacances scolaires sont finies, donc plus de vacanciers sur le parcours, donc également plus besoin de réserver son départ, les fairways m'appartiennent!!
Par contre, je vais être le plus mauvais index du club jusqu'aux prochains congés, va falloir que je fasse un effort!

[superlent]

la zone tampon !

Depuis quelques jours déjà, j'ai du sérieusement ralentir mes labourages de fairway suite à des douleurs dorsales légèrement invalidantes. Mais bon, rien ne pouvait me détourner de l'appel de la "compétition Cochonou" dominicale. Surtout qu'elle promettait d'être très richement dotée en visières, serviettes de clubs, etc...Entre parenthèse, je remercie par avance les sponsors qui continuent à perdre leurs dimanches à doter des compétitions dans une indifférence grandissante.

Hier, le week-end a débuté par une compétition fédérale, j'ai été recruté pour être commissaire de jeu. Très intéressant, d'ailleurs, de voir que premièrement ma vision du jeu est à des lieues de celle d'un bon amateur et encore plus d'un professionnel (en deux mots, ils ne cherchent jamais la longueur pour la longueur, mais le placement pour que le coup suivant soit encore plus favorable). J'ai plus appris hier en stratégie et en tactique que deux mois de lecture d'articles et de livres. Mais nous avons eu droit à un phénomène météo rare qui a entrainé l'annulation du tour, par inondation totale du parcours. Il est tombé près de 4 cm d'eau en une heure, du jamais vu dans la région.

Aujourd'hui, la fameuse compétition. Mes scores précédents reflètent ma grande aisance habituelle à scorer, et de plus mon dos reste très sensible. Les vacanciers sont partis, et je suis effectivement le plus mauvais index. Un petit avantage: je pars en dernier, pas de partie derrière moi à me presser.
Une sorte de déclic s'est produit: pas d'angoisse devant la balle au moment de frapper, j'ai pu jouer avec la même aisance qu'au practice. Mes drives étaient longs et droits, les coups de parcours précis. Seuls ont péché, comme pour tout le monde, les putts et quelques approches sur des greens encore très humides par endroits, et donc très irréguliers (d'autant qu'ils avaient été préparés pour la compétition fédérale avant le déluge).

En chiffres:
36 stableford net, 10 brut (pas de chance, le SSJ est à 0 au lieu de +1 pour un point )
3 pars, 4 bogeys, 3 doubles, 3 triples, mais 5 croix
3.2 putts par trou , toutes mes croix sauf une viennent du putting

Il ne reste plus qu'à recommencer sur le même rythme, et enfin mon index devrait descendre !

[superlent]

Rééducation

Bon, ben, voila... le mal de dos qui me chatouillait depuis quelques temps (travailler du balle-terre sur un tapis de practice n'est pas une bonne idée) est passé à la vitesse supérieure au soir de la dernière compétition Cochonou. Au moment de me coucher j'étais totalement bloqué, incapable même de me tourner dans mon lit. Résultat, trois jours de vraie galère pour travailler, et arrêt obligatoire de l'entrainement. Vous imaginez bien que pour un addict comme moi, il m'a fallu des traitements de substitution. Puisque je ne peux pas abimer mes têtes de clubs, autant en acheter des nouvelles. J'ai donc emplèté à tout va, en magasin, sur internet, et sur le forum chez un dealer notoire, situé dans le nord de la France, ainsi qu'un autre, amateur de consonnes.

Mon sac s'est donc enrichi d'un sandwedge Vockey spin milled de 58°, d'un bois 3 Mizuno F60, d'un fer 3 MX25 et d'un driver Adams 10°5 shaft prolaunch blue.

Le sand, parfait, un gros bounce pour les bunkers bien profonds autour des greens
Le fer 3 est plus facile à jouer que ce racontent les gens: les clefs; se dire que c'est un fer 5, et jouer très tranquille, sans forcer.
Le bois 3 est venu sans le mode d'emploi, je galère pour l'utiliser avec profit (enfin sur mon parcours, il n'y a pas vraiment de départs nécessitant un bois 3, c'est soit driver, soit fer 4 maxi)
Le driver est l'acquisition la plus intéressante pour moi, elle me permet de tester un shaft très réputé, le graffaloy prolaunch blue. Et bien c'est nerveux cette bête là. Pourtant y a bien marqué regular sur le manche. M'est avis qu'ils n'avaient plus d'autocollants stiff en stock, quand ils l'ont monté. Entre sa dureté et son profil de flexion, les balles restent très basses, ce qui est un avantage quand le fairway borde la mer. Et quand ça part...

Si vous avez bien lu jusque là, vous devez vous poser une question. L'auteur essaie de faire pleurer en expliquant qu'il n'a plus de dos, et un paragraphe plus tard il se vante d'envoyer des mines au drive. N'est-il pas un peu frappé ? Et bien oui, je suis trop gravement atteint, j'ai attendu la première minute où mon dos ne m'a plus fait souffrir pour courir la langue pendante sur le parcours. J'ai tenu exactement...11 jours sans jouer !

[KLEINEFLIEGE]

Bravo pour la reprise! Bon courage.....

Je crois comprendre que nous décapitons les même pissenlits, nous aurons peut être l'occasion de faire un parcours un de ces prochains jours

[Chris]

J'ai tenu exactement...11 jours sans jouer !

Bienvenue chez les golfeurs anonymes

[superlent]

Préparation "olympique"

Dans moins d'une semaine aura lieu dans mon club la compétition attractive de l'année, sponsorisée par un horloger-bijoutier. Ma vénalité et mon gout pour les cadeaux qui brillent étant légendaires, j'ai donc mis en place un programme scientifique pour réussir à gagner ... au tirage au sort !
Parce que pour gagner à la régulière il va falloir s'accrocher. La compétition fera le plein de joueurs, tous très motivés par les lots supposés. Ma préparation comportait un impératif pour le weekend qui vient de s'écouler, faire un score pour changer de série de classement. En effet, je suis en 4e série dans mon club, celle des débutants, et des scores stableford faramineux (sauf pour moi), et je ne suis qu'à 0.3 points de la 3e série. Donc mon objectif: 37 points stableford.

La réponse c'est ... raté. Et la faute en revient au trou numéro 1, et au drive en plus, magnifique socket finissant sa course dans un rough profond, sans d'autre choix qu'un coup de recentrage en s'éloignant du trou ! Ce maudit trou, où je réalise normalement un bogey de bon aloi (on m'y accorde le triple bogey, c'est vous dire) s'est fini par une croix terrible. Et j'ai accumulé trois autres croix qui ont définitivement annihilé mes espoirs de scorer. Lorsque j'analyse mes coups, je m'aperçois que je dépends beaucoup de mon drive, qui est le plus souvent long et droit, et me met en très bonne position pour la suite du trou (trois de mes croix correspondent à mes trois drives ratés). Le reste de mon jeu est un ton en dessous, avec un putting parfois approximatif et des petits fers pas assez précis en direction. A part ça, le parcours était une fois de plus superbe, l'absence de pluie de ses derniers jours a rendu les greens bien plus rapides, que du bonheur en sorte.

Bon, c'est pas tout ça, mais va falloir que j'aille taper deux-trois seaux, histoire de ne pas me rouiller

[superlent]

La foule des grands jours

Hier avait lieu une grande compétition du club, avec montres de prix et pierres précieuses à gagner au tirage au sort. La nature humaine étant dans le Finistère sud la même qu'ailleurs, les compétiteurs étaient plus de 130, et presque autant avaient été refusés faute de place. Comme les départs s'échelonnaient dans l'ordre des index, j'avais tout le temps devant moi, je ne partais qu'à 13 heures 40. C'est en arrivant au club, devant le parking inhabituellement plein que je me suis rendu compte de l'affluence, et que j'ai subodoré que la remise des prix et son tirage au sort féérique se déroulerait sans moi, contraint de quitter les lieux avant 19 heures 30. Fait qui me fut confirmé par l'accueil, qui espérait même que je réussirais à finir le parcours, parce que les retards avaient à 10 heures bien commencé. Qu'à cela ne tienne, direction le practice pour se chauffer un peu. J'y tape mon petit seau de balles, sans forcer, pour réveiller la machine. Un casse-croute, un peu d'eau, et l'attente commence pour mon départ. La journée promet d'être très chaude, il fait 24° à midi, le vent est nul. Je ne connais pas mes partenaires, c'est pour chacun d'eux la seule compétition de l'année. Cela fait bientôt une heure que je vois partir les équipes avant moi, et le starter peine à rappeler des règles élémentaires de départ (non, il n'y a pas de mulligan en compétition! ) au milieu des papotages généraux.

C'est enfin mon tour, place au sport. J'ai enchainé les swings à vide depuis près de 30 minutes, autant dire que le mouvement doit être bien ancré dans mes muscles. Il l'est en effet, la balle part en sifflant, basse, droite, terriblement puissante, ... hors limite ! Comme un imbéc..., je n'avais pas vérifié mon alignement. Rageur, je pose une deuxième balle, décidé à lui faire payer cher ma bêtise. Cette fois-ci, je vérifie tout, je tape, et elle vole là où elle est sensée aller. Sur ce long par 4 (390 mètres), je suis d'habitude en 2 à proximité du green, là il me reste 160 mètres à faire pour mon coup numéro 4. Mes partenaires démarrent à peine plus facilement que moi, alternant des grattes et des tops. Pour rester dans le ton, mes coups suivants seront des exemples d'imprécision en direction, sans que les balles paraissent mal tapées. Et quand mes drives m'ont permis d'être en peu de coups sur les greens, j'accumule les virgules au putting.
Bilan des 7 premiers trous: 10 points stableford, une croix, et quasiment trois puts par trou.
Le trou numéro 8 est considéré comme un des deux plus difficiles du parcours, très long par 4 de 390 mètres en montée, green aveugle, double plateau, constellé de bunkers. Autant dire que tout le monde le considère comme un par 5. Magie du jeu, mon drive a la bonté de s'arrêter au seul endroit permettant d'atteindre le green en deux, et mon deuxième coup n'est pas une catastrophe. Il ne reste plus qu'à négocier le double plateau, j'y dépense une fois encore trois puts dont une virgule, mais je ne me plains pas, le bogey final me rapporte 4 points d'un coup!
Mais je ne suis pas tout à fait remis sur de bons rails. Le trou suivant est un piège à confiance. Par 4 en dogleg droit, son green semble attaquable en un, à condition d'être très long, et suffisamment haut pour survoler sans danger le hors limite intérieur. Je fus haut, droit, mais un poil court. Ma balle a fini de rouler un petit mètre avant la fin du hors limite, donc deuxième drive sans reprendre de risque, puis succession de coups un peu approximatifs et deuxième croix du jour. Résultat de l'aller: 14 points stableford, et déjà une heure de retard sur le temps prévu de parcours.

Le retour: je commence par aligner deux bogeys sur un par 3 et un par 5, puis je rate mes drives dur les deux trous suivants et vendange deux croix supplémentaires. Au départ du 14, je n'ai donc que 20 points, il va falloir se battre pour la ZT, 12 points mini à récolter car il serait surprenant que le SSJ ne soit pas à -1. Le 14 est le plus difficile, il impose de poser son drive de 200 mètres sur une toute petite zone pour tenter le green en deux sur ce par 4, sinon c'est aveugle et bordé de hors limites. Mission accomplie, je rate même le par avec une virgule sur le trou, et 4 points de plus. Le 15 ne me rapporte que deux points, et le 16, mon préféré. Un grand par 5 de 480 mètres, large, en descente, un régal pour se défouler. Drive puis bois 3, je suis à 40 mètres du drapeau pour mon troisième coup, et hop approche et put de 50 cm, birdie ! Tout à mon euphorie, je manque de concentration pour le trou suivant, et pars m'égarer sous les bois. Le recentrage me coute un double bogey. Mais l'essentiel est fait, j'ai fait 13 points de plus, la ZT est dans la poche. Pour être sur de scorer, il faudrait que je prenne 5 points sur le dernier trou, soit un deuxième birdie dans la journée. Faisable mais pas évident, car si il n'y a que 275 mètres à faire, c'est HL à droite, à gauche et au fond. Détendu, et rassuré par le fait que je finirai le parcours avant l'heure, je claque ce qui est probablement un de mes plus beaux coups, un drive qui vient mourir juste avant les bunkers d'entrée de green. Et sous les yeux du pro. L'approche n'est pas parfaite, et le put vient faire une virgule à 180° autour du trou. La rage ! j'en rate le deuxième put, et finis par un bogey. Trois points, le score est à oublier. Je n'ai que le temps de serrer la main de mes partenaires et de foncer au travail. Pour la petite histoire, ma carte n'a pas été tirée au sort lors de la remise des prix, pas de regrets à avoir...

[tejedor]

C'est toujours un plaisir de te lire, Superlent. Tu as un vrai talent de narrateur.
Merci pour ces moments de lecture savoureuse.

[superlent]

Faudrait voir à s'entrainer

Bon, ben voila, les compétitions font un peu relâche ce weekend en Bretagne sud, pour cause de carottage général de tous les greens. Ils seront de nouveau praticables d'ici une quinzaine. C'est donc le moment idéal pour définir l'entrainement hivernal. Discussions de groupe et conciliabules privés avec le pro fixent les objectifs. Je ne sais pas trop pourquoi, mais on m'a assigné un but impressionnant; arriver sous les 20 avant la fin de la saison prochaine, et handicap à un chiffre d'ici trois ans, pour rentrer dans l'équipe du club. Il parait que mon assiduité à l'entrainement a été remarquée. Personnellement, je ne suis pas du tout certain d'y arriver; je pense bien réussir à jouer aux alentours de 20-23 en fin de saison prochaine, à condition de ne pas mollir, mais l'index sous les 10 est un challenge autrement plus difficile.

Résultat, le planning d'entrainement est serré pour tout l'hiver. Renforcement physique, séances intensives de practice pour maitriser une bonne compression de balle et les effets, travail du petit jeu et du putting, pas un moment de libre ne devra être détourné de l'objectif final ! Je ne suis pas sur de conserver la volonté de m'astreindre à un tel entrainement au fil des semaines, quand il fera froid et qu'il pleuvra. D'autant que les séances à venir n'ont rien de spécialement ludique. Cette semaine, je suis tenu de tonifier mon stance et mon backswing, pour que le contrôle de la montée soit instinctif, sans que les poignets ne se relâchent au sommet, ni que le plan de swing ne bouge. Je n'ai quasiment pas le droit de regarder ou part la balle, même si je dois quand même conserver ma traversée et mon finish. Les seaux qui défilent me font ressentir le besoin d'une musculature plus présente, et je commence à la travailler avec des séries de 30 swings à deux clubs (avant de passer avec trois clubs dans les mains). Bien sur, au bout d'une demie-heure mes avant-bras me brulent mais il faudra en passer par là...

D'ici quelques semaines, je pense aller faire fitter mes clubs; raccourcissement du putter, lie un peu plus flat sur les fers. Ensuite, il va falloir que j'étudie de près les shafts pour drivers. Les mauvais jours je privilégie un shaft très souple et très léger qui me permet de driver lentement, les bons je préfère prendre plus dur (le plus souple est vraiment très souple) pour plus de réactivité.

[superlent]

Une erreur de débutant

Bon,ben, voilà, hier c'était la dernière compétition de l'année comptant pour l'index dans mon club. C'était officiellement la dernière fois que je pouvais faire repartir mon index dans le bon sens, enfin quitter la série des 53.4 et leurs scores de 45-50 stableford. Le challenge était très largement à ma portée, je commence à connaitre le parcours sur le bout des doigts, j'ai déjà fait une perf sur chacun des 18 trous. En plus le temps était parfait, un soleil éclatant, 22°, juste un peu de vent de sud (on joue quand même en bord de mer) mais qui n'est pas un handicap. Deux partenaires de jeu absolument charmantes, d'un niveau légèrement meilleur que moi, privilégiant plus le plaisir que la compétition.

Mon départ au 1 a été médiocre, mais c'est habituel; je ne ramène qu'un point, c'est pas grave, je m'y attendais. Les trous suivants ont été bien meilleurs, et je finis l'aller avec 22 points. J'ai calculé que je dois encore ramener au minimum 16 points sur le retour pour baisser mon index (je tiens compte d'un SSJ de -1 prévisible vu les conditions). Score largement dans mes cordes, j'ai joué ce retour en 21 il y a une semaine à peine, au cours de la compétition précédente.

Un bogey au 10, et plus que 13 points à chercher. Facile, sauf que... sauf que j'ai joué les 9 et 10 avec des bras un peu mous. Et le par 5 du 11 a commencé par une socket. Et que les coups suivants étaient moins longs et moins droits. Première croix du jour. Le 12 est le trou que je n'aime pas. C'est idiot, sa difficulté est toute psychologique, avec un départ très étroit bordé de deux hors limites et un fairway devant qui titille votre driver, mais peut être atteint très facilement d'un coup de fer 7, à condition d'accepter un bogey. Bien que je le sache, et alors que je ne me sentais pas en forme, j'ai cédé à la tentation. Deux slices HL plus tard, je vendangeais ma deuxième croix d'affilée sur ce par 4.

Je décide de me reprendre, et d'être prudent sur le trou suivant. Lui aussi est pervers. Un bon coup de bois 3 par dessus une rangée d'arbres permet de se poser sur le green en 1 de ce par 4. Mais cela impose de ne survoler que de l'eau et des arbres. La solution de prudence est de suivre le tracé? Ca me réussit bien, je suis bord de green en 2. Je prends bêtement trois puts alors que j'aurais du rentrer le birdie (balle trop forte qui roule au dessus du trou), mais un bogey supplémentaire, plus que 10 points à récolter en 5 trous.

Il y a juste que je n'ai vraiment plus de sensations dans mes bras. Et que je n'ai plus réussi à faire un seul drive, que mes fers ont alterné les grattes et le tops. Au final, trois points seulement, 31 points au total. J'ai compris ce qui m'arrivait sur le green du 18, devant la terrasse du club-house, avec tous les joueurs qui se déshydrataient sous la chaleur inhabituelle. Sur mon chariot, ma bouteille d'eau était intacte alors que normalement j'en bois deux en 18 trous. Et c'est en la voyant enfin, que j'ai réalisé que j'avais en fait soif depuis longtemps. Que mon manque de sensation et mon manque de lucidité étaient certainement aggravés par mon oubli.

Comme prévu, le SSJ a été à -1, mon index monte de 0.2 pour un point. Ca m'apprendra

[J3ROM3]

tu es philosophe toi...j'aurai mangé un long fer depuis longtemps moi!

courage, zen, détendu, relax et tu y retournes y faire sa fete!

[superlent]

L'automne, la pluie, le froid, le soleil bas, tout ça...

Les compétitions sont terminées depuis un mois, je n'ai pas cessé pour autant de jouer et de m'entrainer. Mais c'est un peu plus dur, l'air est frais, humide, le soleil est vite dans l'œil quand on essaie de suivre le vol de sa balle, et les feuilles sur le fairway! Que font les green keepers, non mais!
Quelques avantages, plus besoin de réserver pour faire quelques trous, il y a toujours un créneau disponible dans l'heure. Au point même qu'on peut se retrouver tout seul sur le parcours. Le practice est souvent désert, personne pour se moquer de mes grattes et de mes tops. Les clubs n'ont pas pour autant le temps de rouiller. J'ai commencé quelques séances de renforcement musculaire à la maison, et déjà j'ai l'impression que mes clubs sont plus légers. Mes meilleures balles elles aussi atterrissent quelques mètres plus loin. Je ne compte bien sur pas rivaliser avec Camillo Villegas ! Mais si je pouvais poser mon fer 7 à 145 mètres au lieu des 125 actuels ce serait parfait. Histoire de savoir qu'au poteau des 135 mètres, je pose sans difficultés ma balle sur le green avec mon fer 7, au lieu de devoir prendre en fer 5 aléatoire. C'est idiot, puisque le problème se répétera aux 150 mètres, mais c'est comme ça.

Sinon, je fais mes deux parcours hebdomadaires, avec quelques trous inspirés, d'autres lamentables. J'ai remarqué une constante; si je rate mon départ, je suis incapable de me rattraper sur le trou, j'accumule les erreurs. Si je fais un excellent départ, je peux tout anéantir en quelques secondes. Si mon départ est simplement correct, les coups suivants sont plutôt bons et le score flatteur. Comme quoi, le mental...
Autre chose à propos du mental; j'ai eu l'occasion de faire des parties avec de très bons joueurs, et j'ai mieux joué que d'habitude, certainement plus motivé.

La chasse au matériel idéal est fermée. Mon vieux driver reste un fidèle ami, avec un très bon taux de réussite pour mon niveau. Mes fers me laissent entrevoir de grandes possibilités, même si je suis probablement encore un peu juste pour les utiliser. Mais je sens que c'est pour bientôt. Bien sur je rêve comme d'autres à des clubs sur mesures, et je craquerai certainement un jour au l'autre. J'ai déjà noté les coordonnées de Jean Michel Queva dans mon agenda, c'est tout dire !

C'est pas tout ça, dans quelques heures, je retourne au practice malgré la pluie et le vent, histoire de travailler un peu aussi la fluidité et le tempo du swing

[KLEINEFLIEGE]

Pour le fitting tu peux trouver plus près de chez toi:

http://www.breizh-golf-fitting.fr/clubfitting_110.htm

Même démarche, même fournisseur de tête, de shaft et probablement même formation.

[superlent]

Imbécile je suis !

Aujourd'hui était une journée de repos, pas d'obligations, pas de travail, bref une journée parfaite pour aller taper la baballe. Bien sur, certains esprits étriqués et chagrins feront remarquer que je ne dis pas un mot de la météo. D'abord je ne ferai que paraphraser un dicton irlandais qui affirme que seul un fairway mouillé est propice à un bon jeu de golf, d'autre part si les clubs les plus réputés sont en bord de mer, c'est bien parce qu'il doit falloir qu'il vente un peu. Aujourd'hui était donc une journée idéale avec ses bourrasques de pluie et ses rafales à 45 nœuds (80 kilomètres/heure pour les parisiens). En plus, pas un importun sur le parcours, ces gagne-petit prétextant qu'il faudrait des palmes et un tuba pour jouer, qu'on est obligé de lester les balles pour pas qu'elles s'envolent toutes seules des tees de départ. Vous en conviendrez, des personnages peu fréquentables en somme.

Avec deux complices nous décidons de faire taire une bonne fois pour toute ces ergoteurs, ces frileux du shaft, ces apeurés du slice. Nous allons démontrer qu'on peut sans dommage réaliser des coups de golf honorables dans ces conditions légèrement tonifiantes. Armés de nos sacs, nous sommes au départ du 1 et exécutons, ma foi de forts honnêtes drives. Tout au plus pourrait-on s'étonner que la balle, en retombant au centre du fairway, provoque une gerbe d'eau. Nos coups suivants restent de bonne facture, et les trous s'enchainent, je joue d'ailleurs mieux que mon handicap. Arrivés au neuvième trou, nous sommes partagés entre l'idée d'écraser de notre splendide réussite tous ces oiseaux de mauvaise augure accoudés au comptoir du club-house ou de refaire un ou deux trous tant qu'il fait encore un peu jour.

Vous vous en doutez, généreux comme nous sommes, nous sommes repartis à l'assaut. Ce fut ma seule erreur. Bien minime, mais aux conséquences redoutables. Car la pluie s'est mise à redoubler, mes grips étaient trempés, et je n'avais plus rien pour m'essuyer les mains. Non, vous n'avez pas deviné, mon fer 7 ne s'est pas satellisé. Il est allé se ficher en terre, bien profondément, lorsque j'attaquais le drapeau du 2. Ce qui a arrêté net sa trajectoire. Alors que les doigts de ma main droite voulaient finir le swing. Et bien vous me croirez ou non, mais un shaft true temper R300 dynalite gold, c'est plus solide qu'une interphalangienne proximale du 4e doigt.

Maintenant, je suis banni des terrain pour bien 15 jours. C'est ma faute. Surtout que quand on est rentré au club-house, il n'y avait plus personne à éblouir. Je vais me mettre au crochet, moi. Ah non, avec mon doigt en vrac, je ne peux pas. Grrrrrr.....!

[J3ROM3]

pour ton shaft, je confirme!
il tient le choc en cas d'impact impétueux, pas la main...pas le dos...

on fait un club de tricot si tu veux

[webspirit]

Ouais.... C'est une vraie galère que le golf sous la pluie en hiver... C'est aussi complètement idiot car tous les traumatos et les osthéos vous le diront : TOUS les golfeurs se sont blessés en jouant en hiver sur des terrains gras...

Et c'est bien là le problème... A votre avis pourquoi nos amis écossais et irlandais jouent t-ils sans problème sur les parcours de leurs "jolis" pays ??? Tout simplement parce que ni la pluie ni le vent ne sont "risqués" quand on joue sur un terrain.... sablonneux !! Les links sont tout à fait jouables quand il tombe des trombes d'eau !!

Par contre, en angleterre, vous ne verrez jamais beaucoup de joueur non plus sur les parcours "inland" où la pluie se transforme vite en "boue" et la "boue" en piège à fer qui bloque net le mouvement et cause des casses, des élongations et autres traumas qui nous "pourrissent" la vie des fois pour des mois !!

La leçon des "vieux" golfeurs est simple : abandonnez tous les parcours à terre glaise ou marneuse et, par ces temps peu cléments, "visez" les parcours sur sable !! (A Paris ; Disneyland, domont chantilly (sauf les 9 et 18), par exemple...).

J'aurai peut être du le dire avant

[J3ROM3]

vieux motard que jamais!
merci papounet.
je t'envois ma note d'ostéo de suite!

[webspirit]

"C'est en forgeant qu'on devient forgeron...."

C'est pas drôle.... Suis vraiment désolé !

[tejedor]

Pfff...
Dire qu'il va falloir que j'attende la première semaine de février pour jouer dans ces conditions chez moi...
Et que la deuxième ce sera déjà fini.
Veinard, va !

[superlent]

Et bien voila, les 15 jours sont passés. Je m'étais imposé un arrêt strict pour me soigner, et je l'ai respecté. Bien obligé, puisque les 5 premiers jours, mon doigt se rappelait à moi au moindre geste. Impossible même de continuer les exercices physiques avec la main droite. Il a fallu attendre le 10e jour pour que je puisse enfin faire un petit effort avec cette main. J'ai pu reprendre les exercices de musculation spécifique progressivement, mais je n'ose pas encore mettre de la pression sur un grip, car je sens que lors du swing mon articulation va forcer.

Mais je n'ai pas dit mon dernier mot; je recommence à travailler mon putting depuis 48 heures, la bible de Pelz sous le bras. Les résultats devraient venir d'ici quelque temps, je n'ai jamais ressenti autant de rigueur dans l'approche de ce segment de jeu.

[superlent]

Une petite semaine de plus passée, à ménager mon doigt. Récompense, ce dimanche quelques seaux de balles et 18 trous ensuite. Il faut en profiter, grand soleil sur le Finistère sud, et des températures qui montent au dessus de 10° dans l'après-midi.

Cet arrêt forcé a eu quelques conséquences sur mes balles au practice, et mes sensations en particulier. Le premier point, c'est quand même que mon travail s'apparente un peu à du bourrinage, et pas très efficace en plus. J'ai de nouveau de nombreux doutes sur l'enseignement de mon pro. Je ne devine pas vraiment où il veut m'emmener. J'ai un gabarit léger (enfin, c'est ce que me disent les gens polis, les autres me comparent à une crevette), associé à une souplesse correcte, et mon pro veut me faire travailler la puissance avant tout à ce que j'ai compris. J'ai l'impression de forcer, d'être sur des mouvement peu naturels, de ne pas exploiter mes atouts. Bref, mes balles au practice ne me plaisent pas, je sens que ça coince de partout, que beaucoup d'énergie se gaspille au lieu d'envoyer la balle.

Puis je suis monté sur le parcours avec un complice habituel, nous sommes quasiment seuls. On peut se permettre de rejouer des coups, d'essayer des trucs. Les premiers trous sont plus que médiocres, directement parasités par ma séance de practice. Puis je décide d'oublier les conseils du pro, de juste taper la balle en douceur, sans forcer, en privilégiant la fluidité. Les résultats ne se font pas attendre, je prends des GIR les uns après les autres, seul mon putting m'empêche d'aligner les birdies et pars. Bilan: avec mon swing très fluide, je ne suis pas très long, mais dans une honorable moyenne (fer 7 à 125-130 mètres), et surtout la balle se pose où je veux. Et ça, ça change tout.

[superlent]

Voila, ce week-end c'était les derniers beaux jours de 2008, avec du soleil et des températures printanières. Bref, les meilleures conditions pour aligner quelques trous.

Sauf que. Oui sauf que.
Ce week-end a été calamiteux golfiquement parlant. Autant la séance de practice a été correcte quant aux résultats (bonne longueur, bonne direction, pas d'effets indésirables), autant la manière était plus floue. Pas vraiment de sensations, un rythme qui ne me plait pas. Fort de ces quelques résultats, je monte sur le parcours. Et bien j'ai rarement joué aussi mal. Au drive, soit j'avais de bonnes sensations avec un slice monumental comme résultat, soit je faisais un swing tout pourri, forcé, contraint qui partait droit. Ou même du hook. En quelques mots, une vraie revue des effets indésirables. Le jeu aux fers était à l'égal des drives le plus souvent. Des tops quand j'oubliais de mettre de l'amplitude, des grattes fréquentes quand j'essayais de compresser la balle. Enfin quelques balles mieux contactées, histoire de ne pas jeter définitivement sac, chariot et clubs. Les approches plutôt moins pires que d'habitude, par contre le putting est très flou, mais c'est normal, je suis en pleine refonte de ce secteur de jeu. Changement de stance, de grip, de chemin de club, d'attaque de balle, de lecture du green. Le résultat attendu, ce sera un putting moins "naturel" dans sa gestuelle, mais qui comptera beaucoup moins sur la chance.

Au vu de mes résultats, j'aurai pu me dispenser de salir mes clubs et mes bas de pantalons, me limiter à un entrainement au putting et aux approches, juste pour attendre la prochaine séance de golf pleine d'images positives. Là, je sens que je vais ruminer mes coups ratés. Seule consolation, il vaut mieux mal jouer en plein hiver en dehors des compétitions qu'au beau milieu de la saison.


P.S: je viens de reporter mes scores des 36 trous du week-end. J'ai effectivement fait de nombreux triples et quadruples (21 au total), mais j'avais oublié que j'ai fait 1 birdie, 8 pars, 6 bogeys. Finalement, c'était mauvais, mais pas si catastrophique pour les scores...

[superlent]

Trève hivernale qu'ils disaient...

Pendant que nombre d'entre vous étaient bloqués sous la neige, nous autres far bretons avons pu aligner quelques parcours. Bien sur, nous avons eu droit pendant une petite semaine aux greens d'hiver, mais dans l'ensemble le terrain est resté praticable. En cette période sans compétitions fléolisées ni embouteillages au départ du 1, on peut se lancer dans des expérimentations grandeur nature, par exemple faire un demi seau de balle au practice, puis quelques trous, revenir au practice, etc...
Pour ma part, j'ai quelques axes de travail, et en premier lieu le putting. Après avoir absorbé la "bible" de Pelz, j'ai commencé à comprendre ce que voulait dire putter. En fait, ça ne ressemble que de loin à ce que je faisais, et à ce que je vois faire autour de moi. Le travail du putting demande autant de temps et d'application que tout le reste du jeu réuni. J'ai d'ailleurs installé dans mon couloir à la maison ma zone de travail; une moquette claire spécialement choisie chez le vendeur (qui a été un peu surpris de me voir faire rouler ma balle sur ses présentoirs), rapidement couverte de lignes, points, repères, angles dessinés au marqueur. Divers miroirs, fils, règles et autres instruments de torture complètent mon attirail. Tous les soirs, bien au chaud, je répète ma routine et mon geste. Semaine après semaine, je constate que mes coups sont plus centrés, que ma face est plus square, que mon chemin de club est plus rectiligne, et que mon tempo naturel s'ancre. Une fois sur le practice extérieur, il ne me reste plus (si l'on peut dire) qu'à travailler le dosage de vitesse et la lecture de pente.
Le deuxième axe de travail reste, comme tout me monde, mon swing. Même si indiscutablement je fais des progrès, il reste encore un monde entre ce que je réalise et ce que je voudrais faire. Au moins, je comprends où je dois aller, je vois ce qu'il faut travailler, je sais plus précisément le pourquoi de mes erreurs. Je tape moins de balles au practice, mais chacune d'elle m'en apprend bien plus qu'autrefois. Et cerise sur le gâteau, j'ai gagné plus d'un club en longueur.
Enfin, j'ai entrepris un labourage systématique des aires d'approche. Mon objectif premier, qui était de supprimer les tops dans le petit jeu, est globalement atteint. Je travaille actuellement la précision en distance plus qu'en direction (elle s'affine naturellement d'ailleurs). L'objectif reste toujours d'être moins catastrophique que l'été dernier quand les compétitions recommenceront, et baisser significativement mon index..

[vftp95]

ta pugnacité va payer c'est sûr ! rien de mieux que le travail
tu pourrais nous mettre une photo de ton "aire de jeu" de putting ? j'aimerai voir à quoi çà ressemble

[Benohem]

+1 avec VFTP95... curieux de voir ce "home putting trainer" !!!