Bonjour !
je vais m'intéresser à "l'amateur Championship", c'est à dire le British amateur : cette année il a été gagné par romain Langasque (cocorico ! Nanardun) 4 & 2 à Carnoustie, majeur amateur joué en MP toujours, et considéré comme le plus beau avant l’expansion des majeurs open... en opposition au golf "mercenaire"
avant lui, il y a eu Julien Guerrier en 2006 et Philippe Ploujoux (que j'avais vu à Pian Medoc) du coté tricolore
parmi les vainqueurs connus il y eût Jose Maria Olazabal en 89 qui mit 5 & 4 à Colin Montgomery (faut le faire !), Sergio Gracia en 98, Illonen en 2000 , Manassero en 2009.
et bien sur Robert Tyre Jone Junior dit BOBBY JONES !
mais ce qui me tire ces lignes est plutôt la première fois que ce trophée fut enlevé aux main des britanniques par un "sauvage d'américain", , la première fois qu'il alla à un étranger.
Cet étranger était Walter John Travis, dit Walter Travis, homme injustement oublié et qui contribua de façon décisive au développement du golf aux USA.
Il est né en Australie de parents anglais (ce qui ne l'empêcha nullement d'être mal reçu en GB), émigré aux USA dans sa jeunesse et il commença le golf à 35 ans par hasard....conquis et fasciné il s'y consacra corps et âmes de manière autodidacte.
Il remporta son premier US amateur à 38 ans .
Il était affable, cordial et plein d'humour SAUF sur le terrain où il se renfermait dans un silence absolu
Il remporta deux autres US amateur et finit second à l'US open de 1902, quasiment imbattable entre 1898 et 1904, statue pour la jeune génération qui montait en Amérique.
Puis il alla en paquebot en Écosse en 1904 pour son premier British Amateur....un mois avant pour chercher le jeu adéquat sur les links écossais
Il n'était pas long, mais d'aucuns le considèrent comme le meilleur putter de tous les temps...
Mais même là , son putting était médiocre et le mit de mauvaise humeur..il se munit d'un putter appelé Shenectady, qui lui rendit l'efficacité habituelle.
A la suite de ce qu'il considérait comme des brimades des arbitres et des personnes du Royal St George, où se disputait le tournoi, il eût donc les Britanniques contre lui (et la presse) qui pensaient qu'il manquait de fair-play alors que Travis pensait de son côté qu'ils étaient arrogant et impolis...il snobait les mondanités du tournoi ce qui n'arrangeait pas les choses;
ça sentait la guerre, froide mais réelle.
Il est aussi fort possible que les britanniques ne voulait pas qu'un représentant de la vulgaire Amérique puisse leur souffler le tournoi.
On lui attribua un caddie idiot qu'il finit par accepter comme une sorte de porte-bonheur alors qu'il ne voyait rien. Il lui fut interdit de se changer après une averse terrible en prétextant un retard possible et une disqualification.
C'était le meilleur moyen de le remonter comme une pendule et de le booster gravement, il gagna, surtout au putting, rentrant ses balles de partout...dans un silence de mort.
Lord Morthbourne , capitaine du Royal St George fit un discours vibrant sur l"humiliation historique" et lui remit le trophée en ces mots "en espérant que ce désastre ne se reproduise jamais ! "
Travis fut courtois , remercia et partit remonté et furieux contre Albion...
Le Royal & Ancient s'empressa d'interdire le Shenectady par la suite
Il est le fondateur de la revue "the American Golfer", et publia dans le NY times
Il est à 80% de victoires alors que Bobby est à 82% !
par la suite , d'autres étrangers ont pu embrasser la coupe