stephane a écrit :
PinkLady, on va avoir besoin de ta fine plume
de ma longue plume tu veux dire! car impossible de résumer ce week-end de 3 jours, il s'agit donc d'un récit "long drive france"
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Et voici que s’achève la seconde édition du Vendée Golf Challenge, dans la joie (des vainqueurs

) et les larmes (de dépit et de ressentiment des perdants

).
Je plaisante bien sûr ! Car il s’agit bien de golf, un jeu d’abnégation totale face aux difficiles conditions météorologiques (pluie torrentielle, vent violent, soleil brûlant) et environnementales (rough durs où se cachent les serpents, trous dans lesquels se dissimulent des araignées) : ceux qui participent savent qu’il faut avant tout vaincre les éléments, l’adversité, soi-même…
Il y a là différents techniques de navigation :
- Celui qui se fit à son matériel high-tech (Pat qui a acheté, essayé et revendu une dizaine de séries depuis le début de l’année, en vue du trophée)
- Celui qui navigue à vue (Francky dont la légende dit doté d’un putting défaillant)
- Celui qui s'appuie sur ses cartes et ses instruments de navigation (Volcano qui prend des notes lors du parcours de reconnaissance)
- Celui qui navigue habituellement dans les mers lointaines (JP représentant avec Orel la navigation en kayak des torrents de montagne)
- Le marin au long cour (Steph, fils d’Ecossais, qui joue depuis son enfance)
- Le marin d’eau douce (Camillo, qui venait en dilettante cette année

)
- Le pirate (et bien non, Golf-Trotteur n’est pas venu cette année ! : certainement occupé à commettre quelques menus forfaits sur les golfs de Nantes…

)
Pour moi, tout commence le
mercredi soir avec une préparation de champion, utilisant des technologies de pointe : nous voici Oli, son fils Mathieu et moi a nous mesurer sur Mario Golf.
Mathieu est Mario, Oli incarne forcément un Mario vert olive et moi la princesse toute de rose vêtue. Nous faisons des drives de folie

sur un 9 trous vallonné. Oli a une maîtrise impressionnante du tableau de bord , son fils ouvre le score, puis Oli profite d’alizés favorables et le double, moi après un départ mal négocié je me remets dans la course et tente une remontée sur Mathieu, Oli reste en tête, ouf ! c’est fini ! : le score est sans appel : 1er Oli (scratch) ; 2nd Mathieu (+11) ; 3ème PinkLady (+18 ). Une pensée me traverse brièvement l’esprit : Poséidon m’apportera t-il son concours au trophée GT cette année ? Cela semble mal parti !
Après quelques heures de voyage, Oli et moi arrivons enfin à Port Bourgenais
le jeudi après-midi : le commandant du port (Steph) nous accueille chaleureusement, assisté d’une charmante naïade (BlueGirl)

Tous deux nous conduisent dans nos quartiers, Steph insistant particulièrement sur le rôle essentiel de la télécommande lors des gros grains, qui nous forceront à rester isolés en cabine
Inquiets, nous n’osons pas lui narrer notre expérience Chti : à peine la pancarte « bienvenue en Vendée » dépassée, une grosse pluie s’est abattue sur notre véhicule ! Je dois avouer ici que si le jeu de Juju a été moyen au trophée, c’est peut-être par ma faute…

A cet instant précis, j’ai pris la poupée vaudou la représentant pour la punir de ses prévisions météorologiques fantaisiste, ce qui m'a conduit à me munir d'une vingtaine de maillot de bain inutiles, ne me laissant plus la place d’empaqueter un malheureux K-Way
Néanmoins, nous restons confiants car nous avons dénombré, en 5h30 de trajet, 148 vaches debout sur le bord de la route contre 125 vaches couchées. Or, qui a habité la campagne sait que les vaches debout sont un signe incontestable de soleil !
Le soir, une première réunion entre compétiteurs est prévue sur le port, dans une crêperie. L’occasion de finement évaluer l’état psychologique de nos concurrents, à deux jours de la première course en solitaire…
Je suis moi-même placée en face de Slig et Landais, que j’essaie de déstabiliser par mes questions osées : « cela fait combien de temps sur le forum ? combien de posts ? pourquoi vos pseudo ? pourquoi ce forum ? etc. ». Immédiatement, Slig me démasque et du tac au tac, me répond : « pourquoi ces questions ? ». Ce joueur est inébranlable, sous un physique débonnaire, il a un mental de champion ! Oli, qui fait face à Slig, pâlit : il comprend alors qu’en dépit de sa préparation virtuelle sans faille, il a un adversaire impitoyable devant lui.
D’ailleurs, aucun d’entre nous n’ira s’aventurer à la fin du repas dans les bars malfamés de la zone portuaire car nous sentons que toutes nos forces nous serons nécessaires si nous ne voulons pas nous échouer le lendemain...
Le vendredi, nous sillonnons les aires d’entraînement : practice pour tous, pitch & putt pour les plus rouillés, parcours de reconnaissance pour les moins aventureux. Le ciel nous fait défaut un moment, TopGirl est trempée, Greg se souvient à la fin de l’averse qu’il possède un parapluie qui pourrait l’abriter

. Cette petit thalasso impromptue (nos muscles fourbus sont massés par la pluie cinglante comme un massage tonifiant) nous fait oublier notre programme de fin d’après-midi : TopGirl nous avait invité, nous les filles, a un moment de détente au sauna. Il faudra songer à décliner le trophée GT en week-end thalasso + golf pour la gente féminine de ce forum…

A partir de 18h, malgré un soleil éblouissant, il n’y a plus de marins à la barre : ils sont tous au bar !
Après un dîner ma foi fort sympathique, dans la confusion des sorties de table, l’information sur la suite de la soirée est mal décodée : la « dégustation » qui doit se faire dans la chambre de Bee devient un « verre à prendre au 103 ».
Ni une ni deux, Greg, Bluegirl et moi nous précipitons aux Sables d’Olonnes à la recherche de cette fameuse boîte de nuit nommée « l’appartement 103 »
Ecoutant les conseils de Freddy the butcher, nous voilà à minuit sur le remblais des Sables, qui longe la plage principale. Nous ne sommes pas tous seuls, des groupes de badauds nous entourent, les bars de la ville sont animés, la température assez douce nous transporte en été...
Nous suivons la musique qui se fait entendre au loin : chouette, nous allons tomber sur un concert ! Hélas ! nous arrivons aux dernières notes, le public applaudit et les artistes saluent. Ce n’est pas grave ! Nous continuons notre périple le long de la jetée, nous entendons à nouveau de la musique, puis le bruit de la foule en délire. Greg , qui n’a jamais vu les Sables d’Olonnes, est abasourdi : quelle formidable vie nocturne !
Il nous presse à rejoindre le second concert. Hélas encore ! les applaudissements de fin retentissent, j’ai juste le temps de crier un « bravo » tonitruant, qui fait étrangement fuir BlueGirl et Greg
Nous profitons de l’accalmie pour baptiser Greg « GreenGreg » en raison de la compagnie colorée (rose et bleu) dont il bénéficie ce soir-là et nous décidons de trinquer à son pseudo tout neuf dans un bar du vieux port de pêche. Ce sera la Havana café : nous baignons dans une atmosphère latino qui nous entraîne sur des rythmes dansants. Et si nous allions danser ? Nous nous retrouvons vers 1h du matin au Cotton Club, l’un des trois clubs de la région.
Là-bas, nous prenons pleinement conscience des particularismes de la région : le Cotton Club est un café avec une piste de danse vide, bercé par une musique d’ascenseur

Est-ce un vendredi soir typique de Vendée ?
Nous avons à peine le temps de réfléchir sérieusement à la question que le téléphone sonne : c’est Camillo ! « Salut Cam’ ! Tu viens nous rejoindre ? » - « en fait, je suis sur le parking ! Tu me passes Greg ? » - « allo Greg ? C’est le marchand des Sables ! je suis garé au parking, je t’attends ! ». GreenGreg avait oublié de nous dire qu’il avait la permission de minuit uniquement

et nous voilà seules, BlueGirl et moi, dans un club qui passe une musique d’ascenseur…
Mais voilà Freddy, Polo et Steph qui rappliquent : nous avons enfin la clé du mystère ! Dans la région, les autochtones découpent leur soirée en tranches :
10h-24h : premiers départs vers les bars
24h-2h : écumage des bars
2h-4h : Cotton Club
4h-6h : Seventy’s Club ou Malibu
L’imbibition prolongée de rhum pendant les deux premières tranches a pour conséquence qu’au Cotton Club, tout le monde vient te parler (surtout si tu es une fille) : c’est le premier effet kisscool. Le deuxième effet kisscool, c’est que ce que ces messieurs disent est rarement intelligible…
C’est donc en bonne compagnie que nous attendons 2h du matin, pour effectuer quelques pas de danse. Pour l’anecdote, le terrible Freddy the butcher s’avère un formidable danseur. On sent qu'il a visité les tripots tropicaux. Par amitié pour Steph (sans compter qu’il a menacé de me bannir du forum) je tairai ses talents de danseur…

Notez que nous avons travaillé pour GolfTechnic, en essayant de le doter d’une chorégraphie dans un style très clip de DaftPunk, sans succès !
Il ne vous aura pas échappé non plus que, parmi les forumeurs, les danseuses invétérées du vendredi soir étaient index 53,5…
Samedi : jour de la course en solitaire, la tension est à son maximum, la pression est palpable.
Francky se demande si ses putt vont rentrer, Volcano revêt ses chaussures porte-bonheur destinées à la compétition, Pat essaie de piquer le carnet de notes de Volcano, Volcana s’inquiète de ce que Juju, qui joue dans sa partie, soit entourée d’une légende de base-balleuse, Freddy tape une unique balle au practice et estime que c’est suffisant, Steph arbore un magnifique pantalon écossais : sans doute un fétiche offert par son père, etc.
Il fait beau, quelques nuages, un peu de vent mais pas de pluie : les conditions sont idéales. Pour ma part, après 4h de sommeil, je partage ma matinée entre le practice et la zone de putting.
Je rencontre Alexandre, un joli blondinet avec lequel je fais un concours de putt. Nous jouons une dizaine de trous, 2 putt sont tolérés par trous, mon petit mignon fait +1, je fais +5. Zut ! Encore perdu ! Guy nous observe d’un œil rigolard car Alexandre est vraiment entreprenant... du haut de ses 7ans et demi!

Nous prenons rendez-vous pour le lendemain matin mais Alex est comme tous ces dragueurs à la petite semaine : le petit mousse me posera un lapin !
Mon départ est à 13h, en compagnie de Volcana et de Juju. Juju est accompagnée de son cadet qui lui porte la poisse

, puisque finalement elle rend une carte moyenne. D’ailleurs, il est heureux que son cadet, bien que fort sympathique, l’ai abandonné avant le trou n°18, le trou du concours de drive. Juju explosera tout les compteurs par un drive impressionnant qui couvre les deux tiers du fairway et finit par mourir en bord du fairway, à quelques mètres de l’obstacles d’eau, au moins 20 mètres devant le meilleur drive des garçons. Vive les filles !

Honte aux garçons ! (et surtout à Eagleman, qui y est allé de son commentaire « et puis voilà! » sur la pancarte, à côté de sa distance, pensant que personne ne le détrônerai !

)
Volcana finira par rendre une bonne carte, c’est une partenaire exemplaire toujours souriante. En vrai golfeuse, elle joue ses balles où elles se posent : c’est ainsi qu’elle s’est retrouvée à faire une superbe sortie… de l’étang, les pieds dans l’eau, en une explosion d’eau magnifique, la maculant de boue ! Que n’ai-je regretté de pouvoir immortaliser ce moment !
Quant à moi, j’ai bénéficié comme l’année dernière d’un cadet ! Peut-être vous souvenez vous que l’année dernière, Pelicus, le bras en écharpe, avait porté mon sac ? Malheureusement plus pour utiliser mes clubs une fois que j’avais les yeux ailleurs que pour m’aider à scorer !
Et bien, cette année, Joël, un monsieur de l’association du golf de Port Bourgennais qui passait par hasard, m’a pris en main du trou 2 au trou 12, me permettant d’améliorer considérablement mon jeu ! Avec une gentillesse incroyable, il m’a coaché et m’a aidé à m’orienter, c’était un véritable plaisir !
La remise des prix a eu lieu au bord de l’eau, vous en aurez rapidement un aperçu car Volcano a mitraillé les gagnants ! Saluons les gagnants, BlueGirl et Slig : ils ne craignent pas nos représailles, à Camillo et à moi, car le trophée nous était destiné !

(Camillo remettait en jeu son titre, moi même avait annoncé de longue date et en public ma victoire!)
Au repas, j’ai retrouvé ce cher Eagleman qui s’autoproclame la mémoire de ce forum ! A mon grand étonnement, quand j’ai voulu le piéger, il m’a énuméré au post près le nombre d’interventions que j’ai faites sur ce forum !

mais on verra ce qu’on verra, l’année prochaine, je lui prépare un quizz ! D’ailleurs, on le soumettra à chaque forumeur avant le départ : celui qui ne sait pas répondre ne joue pas ! Cela motivera ce faignant de GreenGreg à s’inscrire sur le forum et à participer !
A la fin du repas, comme Camillo l’a signalé, nous avons investi le casino et bénéficié de champagne et petits gâteaux, j’ai été kidnappé par Freddy qui m’a emmenée sur la piste de danse, où j’ai retrouvé TopGirl en compagnie d’une petite troupe GolfTechnic ! A 4h cependant, j’ai jeté l’ancre dans mon lit, en prévision de la course par équipe de
dimanche, qui opposait GolfTechnic au reste du monde !
Comme le veut la devise des marins français : Honneur et Patrie, Valeur et Discipline, Francky (bien discipliné) est arrivé à 9h10 pour un départ à 9h20 pour défendre son honneur et les couleurs de GolfTechnic. JP et Orel ont observé les premiers départs avec l’espoir encore intact que GT gagnerait ! Malheureux ! cet espoir était vain !

nous avons été laminés par l’équipe adverse, qui nous a coulé par le fonds !
Il est vrai que, en raison de l’heure tardive des célébrations de la veille, certains d’entre nous (moi ?) étaient de véritables épaves sur les fairways !
Mais comme dans les meilleures histoires, tout est bien qui finit bien : nous avons malgré tout applaudi nos adversaires, converti quelques-uns à nos couleurs pour l’année prochaine (Joël, Jacques, si vous me lisez !) et nous nous sommes mutuellement réconfortés autours d’un verre. Ce qui est bien, c’est que désormais nous sommes pratiquement tous munis d’un relève pitch logoté GolfTechnic, une arme formidable pour saigner nos adversaires l’année prochaine !
Pour finir, je voudrai adresser un petit mot à notre équipe :
*Bee qui a réussi à convaincre ses parents de venir, pour notre grand plaisir (j’essaie avec les miens sans trop de succès pour le moment) ;
*M & Mme Bee qui ont écouté leur fille ;
*M & Mme Breny dont la bonne humeur est communicative ;
*Guy qui a enfin trouvé un trou dans son agenda pour en faire 36 le temps d’un week-end ;
*mon chauffeur et coéquiper Olivierh78 (qui a remporté le prix que j’avais moi même remporté l’année dernière !) ;
*Schmurtz qui a créé une légende par ses sorties de bunker en explosion ;
*Slig bienheureux vainqueur du trophée ;
*l’infatigable BlueGirl avec qui je suis allée jusqu’au bout de la nuit ; *Steph talentueux organisateur et golfeur mais NC en danse

;
*le pédagogue Francky qui a accompagné notre partie du trou 13 au 18 dimanche, et qui rigolait à tous nos mauvais coups mais bizarrement jamais à nos mauvais putts…

;
*sa compagne Laetitia qui le supporte

;
*Polo qui a le bon goût de s'habiller en rose
*Chtigars qui a supporté toutes nos mauvaises vannes sur le nord et toutes nos imitations du film « bienvenue chez les Chti »

;
*JP et Orel qui ne comptent pas les kilomètres pour venir nous rejoindre chaque année

;
*Val, la jolie sœur de Steph, qui répond toujours présente au trophée malgré une vie professionnelle très chargée ;
*M & Mme Ellis, soutiens logistiques de Steph ;
*TopGirl, toujours aimable même saucée jusqu’aux os ;
*Eagleman qui est en fait un Hibouman même s’il ne veut pas le reconnaître (rappelle-moi combien d’eagles sur le parcours mon chez Eagleman ?

) ;
*Camillo qui se cache sous une ombrelle au premier rayon de soleil

;
*Greg le millionnaire qui affabule son monde sur son statut de rentier

;
*le sympathique Landais dont l’accent chantant sonne comme une mélodie ;
*Volcano et Volcana, un couple bouillonnant ;
*la très pétillante Juju qui drive plus loin que ces messieurs

;
*Freddy the butcher véritable zoukman

;
*Pelicus que je vois plus souvent en Vendée qu’à Paris alors qu’il n’a pas encore déménagé là-bas ;
*le très sage et discret Maxcarpone qui nous a rejoint samedi ;
*Pat1100 qui m’a promi des bons tuyaux pour ma traversée des USA en Harley ;
*ma nouvelle amie Pauline, fille du pro François, qui fait autant de distance au départ avec ses fers que moi avec mes bois

;
*et enfin les pro Ben, Nico et François, toujours de bon conseil !
A L’ANNEE PROCHAINE