Il est rare que je fasse un compte-rendu détaillé, mais j’ai du temps et la partie jouée samedi le mérite peut être.
Pour cause de championnat du club à Bossey pour lequel je n’avais pas assez de temps à disposition pour participer (2 tours), je me rabats avec ma femme sur La Côte (Signal de Bougy). Il fait beau, on arrive à la bourre (comme d’hab’…), c’est donc échauffement minimum. Nous allons vite nous rendre compte que nous allons devoir faire face à des conditions de vent assez particulières. Sur les huit trous se trouvant sur le versant sud de la montage, il souffle une bonne brise constante du sud-ouest, tandis que les douze trous du versant nord se jouent avec des rafales très irrégulières venant du nord-est… Je ne pense pas avoir déjà affronté une telle équation éolienne.

Je m’excuse d’ailleurs auprès des greenkeepers pour les kilos de gazon que j’ai dû lancer en l’air afin de comprendre dans quel sens soufflaient ce foutu vent !
Trou 1 : Court par-5 en descente avec vent de face. J’ai souvent mis en jeu au petit bois/hybride afin de sécuriser par rapport au HL à droite, mais ça met en jeu deux bunkers. Donc driver aujourd’hui, belle frappe qui trouve le rough au-delà des bacs à sable cités. Il me reste 195 mètres pour l’entrée du green, avec un drapeau au fond. Ca fait un peu trop pour mon F4, surtout avec vent de face, mais la balle pourrait quand même bien rouler en descente. Contact moyen, mais en restant basse, la balle reste sous le vent et garde sa vitesse pour rouler, elle s’arrête un mètre avant le green. Je prends le putter, mais la balle est dévié par une petite bosse que je n'avais pas vue et termine loin à droite du trou. Deux putts.
PAR
Trou 2 : Par-4 assez long en montée, vent avec, SI1. Bon drive qui trouve le fairway, ce qui est rarissime sur ce trou. Mon coup de F7 ne trouve que le rough devant le green, chip et deux putts,
BOGEY
Trou 3 : Malgré ses 350 mètres, c’est un trou que j’ai souvent mis en jeu au bois/hybride, tant la retombée de drive est étroite, avec de l’eau et HL. Vent de face, mais mon drive coupe le fairway en deux. Il me reste 140 mètres, avec un green bien en contrebas. J’anticipe un impact nul entre la déclivité et le vent et joue donc un F8 qui retombe quatre mètres à gauche du mât. Deux putts,
PAR
Trou 4 : 155 mètres pour trouver un mât placé sur un tout petit plateau, avec le vent qui tourbillonne. Je prends de la marge avec F6, mais je termine derrière le green, à moins d’un mètres du HL. Un amour d’approche lobée me laisse moins de trois mètres, mais il me faut quand même deux putts,
BOGEY
Trou 5 : Petit par-4 en dogleg que j’ai toujours joué au long fer ou petit bois. Mais en jouant plus long, on survole les bunkers, on s’offre un zone d’atterrissage plus large et un meilleur d’angle d’attaque. Encore un excellent drive qui s’arrête idéalement à 75 mètres du trou. SW posé à 3 mètres, un putt,
BIRDIE
Trou 6 : Depuis que le HL a été rapproché du fairway il y a deux-trois ans, il devient aléatoire de vouloir couper le dogleg, qui plus est avec mon fade naturel. F5 pour mettre en jeu, longueur idéale mais je trouve la première coupe de rough. Mon lie est affreux, de la terre nue, avec un touffe collée à l’arrière de ma balle, ce qui va immanquablement entraîner un contact un peu aléatoire. F9 pour parcourir 120 mètres, mon coup est plutôt bien touché, et je trouve l’extérieur du green à gauche, à hauteur de drapeau. Approche jouée au putter, mais très mauvaise lecture des pentes, il me faut encore deux putts,
BOGEY
Trou 7 : Petit par-3 où le danger est concentré à droite. Je serre un peu à gauche et trouve l’extérieur du green à hauteur de drapeau. Là encore, j’utilise le putter et me laisse un troisième coup donné,
PAR
Trou 8 : Avec le vent dans le dos, aucune raison de s’énerver pour trouver le dogleg de ce court par-4 en montée. Mon coup de F4 me laisse un angle d’attaque parfait, mais j’appuie un peu trop mon SW et ma balle termine sa course juste derrière le green. Même scénario qu’au trou précédent,
PAR
Trou 9 : Petit par-4 très délicat, avec un fairway étroit et du HL des deux côtés. Il faut se donner un peu de distance (+ de 180 mètres) pour avoir une bonne vue sur le green, je prends donc le risque de driver pour contrer le vent de face. Je fais une sorte de Bubba, ma balle part à gauche toute, avant de revenir grâce à un gros slice et terminer … sur le fairway. Mon coup de F9 trouve encore une fois le bord du green, mais mon approche au putter est très timide. Deux putts,
BOGEY.
Il faut savoir que ces neuf premiers trous ne m’ont jamais réussis. Mais alors vraiment jamais ! Sincèrement, je ne pense pas les avoir déjà joué en moins que +10 et je ne compte plus le nombre de fois où c’est un retour solide qui m’a permit de sauver les meubles. Je suis donc en +3 aujourd’hui.
Trou 10 : Par-4 en dogleg droit, trou au dessin idéal pour mon fade, à condition d’éviter le HL de droite. J’embarque à gauche et trouve une zone de protection écologique qui est régulé comme un OE. Je prends ma pénalité et trouve le green au coup suivant. Deux putts,
BOGEY
Trou 11 : Tout petit par-3 sans réelle difficulté. Mon coup de SW trouve un bout de green, mais il me faut encore une fois deux putts,
PAR
Trou 12 : Court par-4 où la longueur lors de la mise en jeu n’est pas le mot-clé, avec un OE et HL de part et d’autre d’un fairway qui se rétrécit à mesure qu’on avance. Je joue donc mon club le plus chaud, à savoir le F4, une tactique sage qui ne m’empêche pas de jouer mon premier vrai coup pourri de la journée. Hors-limite… Ma seconde balle trouve le milieu du fairway et le coup suivant manque le green à droite. A l’instar de mon dernier parcours à Bossey, c’est exactement l’endroit où il ne fallait pas aller. Je suis en hauteur avec un drapeau collé au bord. Premier chip trop timide, il m’en faut un de plus pour atteindre le green et encore deux putts. Je viens de doubler mon score sur un trou…
QUADRUPLE BOGEY
Trou 13 : Il est toujours tentant de sortir le driver sur ce par-4 de 310 mètres en descente, la pente pouvant vraiment amener un bon coup proche du green. Mais est-ce vraiment utile avec le vent de face, et surtout opportun au moment où je maugrée encore contre moi-même après avoir sabordé le trou précédent. La confiance en mon F4 est intacte, et je tape un coup d’une fluidité dont je ne pensais même pas être capable. GPS en main, je retrouve ma balle 213 mètres plus loin ! SW un peu trop court, chip et putt,
PAR
Trou 14 : Bon drive vent dans le dos pour trouver un bout de fairway plat en l’entrée du dogleg. Alors que je m’apprête à jouer mon second coup, je m’aperçois que le drapeau flotte contre moi… Il vient bien de derrière où je suis, mais il est contraire une centaine de mètres plus loin. Le truc de fou, on se croirait sur le n°12 du Augusta National ! Je choisis la tactique neutre, à savoir celui qui devrait me permettre de faire la distance sans vent. Le coup est bon, mais je reste juste court du green. Il manquait bien un club. Chip et deux putts,
BOGEY
Trou 15 : Petit dogleg gauche, mais green très haut perché et le drapeau est sur un tout petit plateau entouré sur trois côtés de fortes pentes. F5 parfait pour trouver le dogleg, puis F9 qui me semble aussi parfait. Sauf que ma balle réapparaît quelques instants après avoir atterrit (nous ne pouvons pas voir la surface du green), dévalant l’avant green. Mon pitch est à huit mètres de l’entrée, mais la pente et le backspin ont renvoyé la balle en arrière sur plus de quinze mètres… Le chip est délicat mais je me laisse un petit putt pour un bon
PAR
Trou 16 : Un trou à birdie … ou pas. Court par-5 qu’on peut jouer calmement ou être agressif pour le transformer en long par-4. Ne connaissant que trop bien l’appétit en balles du HL à l’intérieur du dogleg, j’opte pour la sagesse. Grosse gratte au F4, la balle fait quand même de la route (le coup est en descente) mais n’atteint pas le dogleg. Rien de grave en soi, le lie est bon, je dois juste survoler des petites arbres pour rejoindre le fairway et me laisser un petit fer pour le green. En théorie du moins, car mon coup de F4 s’embarque à droite (alors que j’ai pourtant les pieds plus bas que la balle) et trouve le HL. Deux coups merdiques à souhait de suite, ce n’est pas digne de cette belle partie !! Il me faut deux coups pour trouver un bout de rough à gauche du green. Mon chip est faiblard, et je complète le tableau de ce trou noir par mon premier et unique trois-putts de la journée.
QUADRUPLE BOGEY
Trou 17 : 175 mètres en légère montée, avec de petites bourrasques sporadiques de face. J’ai d’abord mon F4 en main, mais opte finalement pour F5, le coup est bon, sans doute teinté de la même adrénaline qu’après mon précédent quadruple, et la balle trouve l’extérieur du green à gauche. Approche-putt,
PAR
Trou 18 : Par-4 de 390 mètres en légère montée, c’est ce que j’appelle un trou pour adulte ! Mon drive est bon, mais il reste encore 160 mètres au drapeau. Mon coup de F6 part sur la gauche, je crains d’être HL. Je rejoue un coup qui trouve le green, à cinq mètres du drapeau. Soulagement de trouver ma balle en jeu sur le chemin menant au n°10. Approche un peu timide, deux putts,
BOGEY
Après l’aller en +3, je score un +11 au retour. D’habitude, la cata est à l’aller et la perf’ au retour, comme quoi !! Je signe donc un +14 à la fois frustrant et très satisfaisant (37 stab).
Satisfaisant bien sûr, car c’est un très bon score, et j’ai simplement fait une bonne partie. En sachant que j’ai peu joué récemment et que je ne me suis pas du tout entraîné depuis des mois. Je ne prends peut être que 3 GIR, mais j’en ai 8 autres qui sont à moins d’un mètre des greens. Dommage d’avoir été un peu tendre au chipping, je ne me suis pas laissé assez d’occasions de ne prendre qu’un putt. Mais bon, sans entraînement…
Mais frustrant aussi, car avec +8 joué sur seulement deux trous, il y avait largement la place pour battre mon record de +12, et surtout signer une toute première carte sous les 80…
Si on applique la théorie du verre à moitié plein ou à moitié vide, il est clairement à moitié plein, car ça faisait longtemps que je n’avais pas affiché un tel niveau de jeu global. Et pour couronner le tout, ma femme a également très bien joué, continuant sa progression affichée au cours de la seconde partie de notre séjour en Irlande.
Sinon pour l’anecdote, je rejoue depuis peu avec des ProV1 que j'ai reçu, et je me suis surpris à souvent être trop long sur mes coups, ce qui est plutôt rare d'habitude.
Chaud patate pour aller jouer, et pluie annoncée toute la semaine.
