Retour sur ma virée dans le nord de l’Italie la semaine dernière avec deux potes du club, qui débute jeudi par
Castelconturbia et ses trois boucles de 9 trous. Nous commençons par le parcours Rouge, et remarquons rapidement que le greenkeeper semble devoir faire face à quelques soucis, tant les fairways et départs sont en piteux état. Pour couronner le tout, je massacre totalement les deux premiers trous avant de retrouver peu à peu mes esprits et mon jeu. Le cadre est sympa, le dessin intéressant, dommage de l’état du terrain. De l’eau, du dénivelé, un cadre forestier, aucune des boucles n’offre de réel répit. Nous enchaînons ensuite sur la boucle Jaune où nous notons tout de suite une nette amélioration de l’entretien. Mon jeu a retrouvé des couleurs sans pour autant pouvoir m’empêcher de flinguer au moins un trou par tour. Je suis vraiment en délicatesse avec le driver alors que mon jeu autour des greens a rarement été aussi affuté. Nous terminons par le Bleu et retombons sur un terrain dans un état vraiment moyen. Pour un parcours classé n°5 d’Italie par Golf Digest, ça fait quand même un peu (beaucoup ?) tache… Avec un GF à €88 pour 27 trous, ça reste intéressant, mais nous quittons quand même les lieux très déçus.
Nous séjournons au
Bogogno Golf Resort, magnifique endroit où nous ne sommes guère dépaysés, tant il est blindé de Suisses. Nous tombons même sur un autre membre de Bossey, c’est dire ! Les deux parcours du site sont au programme du jeudi, c’est la toute première fois que je vais enchaîner 36 trous durant une même journée. Nous débutons par le
parcours Conte, le « second » du club. Comme la veille, il me faut quelques trous avant de trouver un niveau de jeu à peu près décent. Ca se concrétise vraiment sur le retour joué en +6. Tracé vraiment très sympa à jouer, bien entretenu dans l’ensemble même si tout n’est de loin pas parfait. Après un plat de pâtes au clubhouse, nous repartons pour le
parcours Bonara, plus vallonné et plus délicat avec de l’eau présente sur quinze trous. Là encore, j’alterne le très bon (chipping, putting) et le franchement dégueulasse (mises en jeu), sans pour autant avoir l’impression de pouvoir mettre ça sur le compte de la fatigue. Belle et intense journée au final, content d’avoir joué 36 trous, mais pas de quoi en faire une habitude. Surtout qu’enchaîner deux parties de suite à Bossey, c’est une autre histoire au niveau physique ! €120 de greenfee pour la journée, c’est une très bonne affaire.
Nous partons le lendemain pour
Biella Le Betulle, un parcours que j’ai déjà joué il y a quelques années, un peu perdu dans la montagne et les forêts de bouleaux et chênes. Ca va être une journée un peu frustrante. D’abord, il ne fait pas beau. Le brouillard règne à notre arrivée, et de la pluie est à craindre. Ensuite, le parcours, là encore, n’est pas dans un état terrible, même si les greens sont excellents et même d’une rapidité assez folle. Pour finir, ce n’est vraiment pas un tracé pour moi avec son accumulation sans fin de doglegs à gauche. La plupart des trous sont longs, étroits et ceinturés d’arbres, et quand on ne sait pas manier la balle de droite à gauche, ça peut vite devenir galère. Dans un premier temps, je gère assez bien, sauvé que je suis par mon niveau autour et sur les greens. En tout cas jusqu’au 13, où le machine va s’enrayer d’un seul coup. Ca commence d’abord par un très mauvais coup de fer qui voit ma balle se cacher parfaitement derrière un arbre et mon dos se rappeler à son bon souvenir. Au même instant, la pluie commence. Forte et froide. Dès lors, je ne suis plus dans ma partie. Mais plus du tout, et la fin de parcours ressemble à un vrai chemin de croix. Il y a sans doute un peu de fatigue accumulé dans l’équation, mais c’est dommage de se pourrir la journée de la sorte. Bref, passons.
Après une dernière soirée à Turin, nous prenons la courte route du
Royal Park I Roveri, le club de la haute société piémontaise dirigé par la famille Agnelli (Fiat & et un club de foot local dont ma religion m'interdit de citer le nom

), pour y jouer son
parcours Trent Jones Sr. Le GF weekend est en conséquence (€160) mais il permet par contre de jouer sans limite toute la journée sur les deux tracés du club. 18 trous suffiront sachant que nous avons encore plus de trois heures de route pour rentrer. De plus, les jambes sont lourdes, mon dos rouillé et une douleur inexpliquée à la main gauchhe est apparue durant la nuit. Après la parodie de golf de la veille et devant la tâche ardue qui nous attend (6218 mètres des jaunes), je n’en mène pas large du tout au départ. Surtout que je n’ai guère le choix que de devoir sortir mon driver aujourd’hui avec entre autre sept par4 de plus de 350m et deux par5 dépassant les 500 mètres. Mais contre toute attente, alors que je n’ai fait que de la m**** avec cette semaine, je vais l’utiliser efficacement sur treize trous sans m’égarer une seule fois ! Allez comprendre… Alors que mon petit jeu et putting continuent d’être performants, ce sont mes petits fers qui me jouent des tours aujourd’hui, m’amenant à jouer moult sorties de bunkers et approches délicates. Sans être parfaite, c’est clairement ma meilleure partie de la semaine, alors que le parcours est d’autant plus coriace avec un fort vent. Petit exemple avec le 17, solide par4 affichant officiellement 410 mètres, mais mesurant 425 mètres aujourd’hui avec le drapeau au fond. Et le vent de face. Bon drive, excellent F4 et je reste court de 10 mètres ! Du green bien sûr. Gros test de golf dont je sors presque indemne, avec une carte de +16, équivalant à 36 pts stab, qui me permet même de gagner la Chouette (ou 4-2-0) du jour ! Une belle manière de terminer cette petite virée intense.
Je suis content de nos choix de parcours (que du top du top transalpin) même si je regrette la qualité de l’entretien dans l’ensemble. Peut être suis-je gâté avec ce dont je peux profiter à Bossey, possible, mais ça met justement en avant le magnifique travail des jardiniers de mon club en comparaison des plus prestigieux parcours italiens !
Un peu déçu par mon niveau de jeu, même si ces « trous noirs » restent une (mauvaise) habitude. Le driver a vraiment été le point noir pendant trois jours avant de retrouver un très bon niveau comme par enchantement. Très satisfait de mon petit jeu et très agréablement surpris de ne découvrir, à la relecture des cartes de score, que trois malheureux trois-putts en 99 trous !
Après l’Ile Maurice, l’Ecosse, la Grèce et maintenant l’Italie, cette magnifique saison de golftrotter est terminée, en espérant que l’automne soit clément et me laisse une belle fin d’année à domicile. Si ma blessure à la main se résorbe (ça semble en prendre le chemin), la prochaine partie est agendée dès samedi avec le très attendu « Rhône-Alpes +0.1 Championship » (aussi connu sous l’appellation Challenge GT Rhône-Alpes) à la Bresse ! Je me réjouis de retrouver mes habituels compagnons d’infortune golfique !
