Bonjour,
Petites precisions sur les precedents posts : la cote des clubs anciens (eh oui il y en a une !) est tres pointue et ne souffre d'aucune generalite ! d'ailleurs attribuer une valeur generique est impossible, car elle varie selon l'etat, l'age, la rarete, l'originalite de chaque modele, mais aussi selon sont possesseur, Pro et club estampilles sur son shaft, sa face, sa semelle, etc...
La-dessus, je suis pour le moins en desaccord avec superlent :
"la valeur de ces clubs sur les marché des ventes aux enchères n'est pas très élevée, de moins de 5€ pour les pièces abimées (cuir du grip en mauvais état, shaft fendu, etc...), jusqu'à 50€ pour les plus belles et rares pièces (du 20e siècle s'entend). Les bois peuvent monter plus haut, jusque vers les 100€. Penser qu'un club de cette époque vaudrait plusieurs centaines d'euros n'est qu'une illusion entretenue par quelques antiquaires exploitant la crédulité des amateurs novices."
Pour meilleur exemple, je possede un bois Simpson, un Brassie des annees 1910/1915, avec shaft en bamboo, estime a 2000/3000$, ce que j'ignorais quand je l'ai acquis !
Tout d'abord, shaft en bois = jusqu'au debut des annees 1930 max, ensuite ce sont les differents types d'acier qui s'imposent.je me concentre donc uniquement sur les clubs anciens avec shaft en bois.
Les clubs les plus communs du XXeme, souvent fabriques aux Etats-Unis (Mc Gregor, Spalding, Wilson, Wright & Ditson, hillerich & Bradsby, Burke, Kroydon pour ne citer qu'eux), ont une valeur tres moyenne, et sont souvent vendus en lots pour 20/30 euros la piece, selon l'etat evidemment. Ils ont ete fabriques en grande quantite, et contrairement a ce qui a ete dit, il n'y a aucune rarete ici. Le taux $ / euro des dernieres annees a favorise leur migration en europe...
Les autres clubs du XXeme, faits quasiment exclusivement au Royaume Uni (et pas seulement en Ecosse), sont tout aussi courants, avec des marques tres generiques (Cochrane, Std golf Company avec les putters en alu, Lillywhites of London) , distribues dans les magasins de sport assez rapidement. Leurs prix sont similaires.
Enfin, les clubs issus de clubmakers reputes, et souvent ecossais, sont toujours legerement mieux valorises, meme si des affaires sont realisables dans des lots. Parmi les grandes maisons, on peut citer : Forgan, Tom Stewart, R. Simpson, Winton, Mc Ewan, G. Nicoll, Tom Morris, mais il y a aussi toutes les "petites" marques derivees des noms de pros qui ont brille dans quelque open, qui ont pu soit creer leur marque (Ben Sayers, W.Park, Alex Patrick, Kirkaldy, Auchterlonie, Gourlay par ex.), soit preter leur nom a des series pour de grandclubmakers (A.Massy, J.H.Taylor, J.Braid avec Gibson par exemple).
Dans ces clubs la, le modele fera toute la difference entre un club commun, et un objet reel de collection, dont le prix peut s'envoler. Putters aux formes originales (Gassiat en bois, Perwitt a face convexe, maillet, lame en cuivre, laiton, avec inserts...), clubs aux materiaux experimentaux ( bois, plomb, ivoire, ivorite, inserts colores, plaques en cuivre, laiton, tete en aluminium...), tout a ete essaye, ou presque. Ce qui est original ET authentique a presque toujours une valeur en +.
Enfin, les clubs du XIXeme, ecossais et de grande reputation, aux formes allongees (longnoses, bulger shaped, transitional) sont les plus recherches et les plus chers, et de loin. Les prix peuvent atteindre des sommets, cf. les ventes regulieres chez Bonhams ou la vente a NY chez Sotheby's de la collection J.Ellis... 600 lots pour plus d'un million de $ !
Le mieux pour ne pas se tromper, c'est d'acquerir des guides, livres de cote, afin de bien identifier ce qu'on achete, et en cas de doute de contacter des collectionneurs autour de vous. J'ai plusieurs centaines de modeles, et pour en avoir restaure beaucoup, sachez qu'une "peinture" noire n'est pas forcement signe de copie, mais cela peut tout aussi bien etre un bon moyen d'eviter l'oxydation perpetuelle de ces bijoux. l'ideal c'est un club tel qu'a l'origine, mais un club bien restaure, et c'est souvent necessaire : grip manquant, shaft asseche se fissurant ou bien noirci par l'humidite, tete oxydee avec inscriptions illisibles, insert en plomb manquant sur des bois, ligatures manquantes ou se deliant, voici quelques exemples qui justifient une restauration a mes yeux. Le tout, c'est de respecter l'esprit d'origine, et ne pas placer un grip qui n'a rien a voir avec le style de l'epoque du club ou bien de plasser un coup de vernis V33 sur un shaft... Mais restaurer, cela prend du temps et cela demande aussi un peu de savoir-faire...
Quant aux balles, elles meritent un post a elles seules, et c'est encore + delicat que les clubs, car des faux circulent notamment sur les plus cheres, celles en cuir, remplies de plumes....
Tous les clubmakers sont listes dans des ouvrages de P.Georgiady (il y en a d'autres evidemment) : Compendium of British clubmakers, etc... il existe pas mal de livres (en anglais pour la plupart) sur les clubmakers, les modeles, les balles, les parcours, etc...
Bon voyage dans l'histoire !