PeterPro a écrit :c'est intéressant mais je pense qu'il faudrait que tu te prennes de temps en temps d'autres modèles que des golfeurs issus de la filière S & T ou TGM.
Le golfeur dans la video est Grant Waite, si tu lui demandes si il est S&T il te dira que non. Cela dit je suis d’accord avec toi, il est de la même famille ayant travaillé longtemps avec Mike Bennett et Andy Plummer et par le passé avec Mac O’Grady. Il y a quelques années il est devenu instructeur de golf et Golf Digest l’a tout de suite mis dans la liste des 50 meilleures aux US. Il collabore avec Joe Mayo et Chris Como mais actuellement il se re-concentre un peu sur son jeu et figure sur le Tour Senior US. Woods a toujours dit que c’était un des swings qu’il aimait le plus sur le circuit et j’ai tendance à être d’accord avec lui sur ce point. J’aurai pu utiliser d’autres golfeurs qui illustrent se concept, par exemple Sam Snead ou Ben Hogan mais j’ai cette bonne video de face de Grant donc je l’utilise souvent. La video explique un concept biomechanique qui est je pense abordable et comprehensible pour tous qui permet de travailler le pivot si un golfeur fait une bascule et veut s’en débarrasser, pas plus et pas moins.
PeterPro a écrit :Ca montrerait au plus grand nombre qu'il n'y a pas, au golf, qu'un seul type de swing ou filière pour tous mais bel et bien différentes manières de swinguer le club très efficacement et qui produit de très bons résultats
Au golf il n’y a bien sur pas qu’un seul type de swing. En prenant le sujet de la vidéo que j’ai postée ici, il existe de nombreux golfeurs qui à l’adresse n’ont pas leur pieds et genoux tournés vers l’extérieur comme je le prescrit et qui réussissent quand même à faire un pivot centré et à jouer au plus haut niveau. Cela dit, les meilleures joueurs jouent généralement depuis un très jeune age et ont frappé des milliers de balles pour pouvoir maitriser et acquérir leur swing. Cela n’est pas le cas du joueur du dimanche pour qui tourner les pieds et les genoux vers l’extérieur comme décrit rendra les choses beaucoup plus faciles. Si on revient sur le sujet du genou arrière on est maintenant d’accord pour dire que se genou doit faire une extension lors du backswing et pas rester figé. Lorsque je regarde un golfeur je dirais que la jambe arrière doit perdre quelque part entre 5˚ et 30˚ de flexion. C’est une fenêtre assez large je trouve, peut être même bien plus large que ceux qui souhaitent que le genou reste le plus fléchi possible sans pour autant qu’il ne reste figé.
PeterPro a écrit : En lien, je t'ai mis le swing de Billy Horschell, une étoile montante aux USA et qui cette semaine est en tête sur le le PGA Tour:
Billy Horschel, comme tout golfeur de haut niveau joue sur un plan incliné et fait une flexion latérale gauche, une rotation et une extension lors du backswing, comme je le décrit si souvent, donc je ne sais pas trop ce que tu es en train d’essayer de montrer ou me montrer mais je pense que quelque part il y a une accusation de ta part par rapport à ta croyance que je n’enseigne qu’un seul et unique swing de golf? Peut être que je me trompe mais vu le sujet lancé sur les filières je ne pense pas, bien que j’espère que si.
Tu peux bien entendu penser ce que tu veux sur le sujet mais s’il te plait dit moi si mon swing unique est le swing Golfing Machine, le swing Lynn Blake, le Swing Mike Bennett, le swing Andy Plummer, le swing Martin Hall, le swing Jim Hardy, le swing James Leitz, le swing John Jacobs? Se sont juste quelques unes des personnes que je suis allé voir et qui m’ont appris plein de choses. Demande toi aussi si ces personnes, qui sont tous des instructeurs de renommé mondiale enseignent vraiment un swing unique car bien entendu la réponse est non, sinon ils n’auraient pas le succès qu’ils ont.
Cependant, cela ne veut pas dire que lorsque monsieur Bernard vient prendre une leçon qu’ils vont lui dire de “swinguer son swing” et ce n’est pas ce que je fais non plus. Si il vient pour une leçon chez un expert c’est justement parce qu’il veut de l’aide de quelqu’un qui sait de quoi il parle et qui peut le faire progresser car lui n’y arrive pas tout seul en faisant ce qu’il fait actuellement. Avec un joueur de haut niveau le discours sera bien entendu different car ce qu’il fait fonctionne deja bien, il devient surtout question d’identifier ses forces et faiblesses et de créer une stratégie pour l’aider à améliorer les quelques petites faiblesses présentes dans son jeu, c'est la loi des rendements décroissants en action.
Tout est cause ou effet dans la mécanique du swing. Pour reprendre le genou arrière, on peut par exemple dire que diminuer l'extension de cette jambe peut contribuer à diminuer la rotation si un golfeur à une rotation des épaules considérée comme trop importante mais on ne peut pas raconter que l’extension de cette même jambe est la cause d’une bascule, pour ca il faut regarder ailleurs. J’ai eu le plaisir et la chance dans le passé de travailler avec un joueur de Ryder Cup et d’avoir son copain vainqueur de tournoi du grand chelem à cote de lui sur le practice, lui dire de faire quelque chose de contre productif pour son swing à lui. Si je n’avais pas été capable d’expliquer cause et effet aux deux pour les convaincre ca aurait très vite pu mal tourner.
PeterPro a écrit :
S'agissant du phénomène de flexions, extensions des genoux, je persiste et signe qu'elle s'opère avant tout de manière réactionnelle au fait qu'on joue sur un plan incliné et qu'il n'y a pas une volonté délibérée de la part des la très grande majorité des golfeurs experts de la provoquer de manière intentionnelle.
Sur le sujet réactionnel / intentionnel - Je persiste avec la notion que chacun est différent au niveau des ressentis notamment et que quelque chose de réactionnel pour l’un ne l’est pas forcement pour un autre et vice versa. Pensez ici à la trame inconsciemment incompetent, consciemment incompetent etc. Faire un swing de façon inconsciemment compétente, automatique, est un but à avoir, mais c'est la consequence et le résultat de beaucoup de travail.
PeterPro a écrit : Au golf, il est toujours plus facile de maîtriser des éléments fixes (la colonne) que des éléments en mouvement (le travail des genoux).
En ce qui concerne la colonne, meme lorsqu’un golfeur maintient son inclinaison au sol la colonne n’est pas fixe, elle fait des flexions latérales, des rotations et des flexions tout au long du swing avec les different segments du dos qui font ces mouvements dans des quantités diverses tout au long du swing pour y aboutir.
PeterPro a écrit :Il est très facile, pour un oeil averti de distinguer, sans les connaître, un 36, un 15 et un scratch rien qu'à la façon comment ils tiennent leur club et s'organisent devant la balle.
Le bon joueur, c'est en premier lieu à l'adresse qu'on le reconnait....
Pour ce qui est de l’adresse et du grip, ils ont un effet sur le mouvement qui suit c’est indéniable, mais on pourrai faire un zoom sur le grip de 10 joueurs de haut niveau et je suis sur qu’on obtiendrait 10 grips très différents. Entre parenthèse, demander à chaque joueur de se mettre à l’adresse exactement de la même façon ca ne fait pas un peu “méthode” dans le sens péjoratif et erroné du terme comme il est parfois utilisé dans le monde de l’enseignement du golf?
PeterPro a écrit :D'après moi, ce qu'il faut retenir en priorité, c'est que le poids du corps (ou points de pression en langage moderne) doit suivre l'élan naturel du club.
Les points de pression, dans le monde du golf, à ma connaissance car il y a peut être des ouvrages qui employaient le terme avant, est un terme qui vient du livre The Golfing Machine, premiere edition en 1969, diffèrent des plates formes de force qui indiquent centre de pression et pression. Peut être que le vocabulaire en France est different, je ne sais pas?
PeterPro a écrit :D'ailleurs, si on visionne les swing de
Scott, Woods, Mcilroy et Mickelson de face, on s'aperçoit que le poids (ou points de pression) suit l'élan du club, ça saute aux yeux

Poids et pression ne sont pas la même chose et peuvent très bien aller dans des directions opposés pendant le swing. Un bon exemple de ceci est un joueur qui tend trop vite la jambe avant lors du downswing avec pour effet que son poids bascule vers l’arrière mais la plateforme de force indiquera qu’il y a d’avantage de pression sous le pied avant. On peut aussi donner l'exemple chez de très bons joueurs ou pendant longtemps lors du downswing, la pression reste d'avantage sous le pied arrière, voir même augmente sous ce pied, alors que clairement le poids est en train d'aller vers l'avant.
thorskin a écrit :
Si c'était le cas, une majorité de joueurs du top 100 mondial l'utiliseraient.

Il n’existe aucun joueur de golf de haut niveau, droitier, qui ne fait pas une flexion latérale gauche lors du backswing, c’est a dire un left tilt comme défini par Stack&Tilt, strictement aucun, et pourtant ils ne travaillent pas tous comme tu l'as remarqué avec des instructeurs Stack&Tilt, mais ils sont tous sujets aux mêmes lois et causalités. Des systèmes comme The Golfing Machine ou bien Stack&Tilt sont des systèmes de mesure et de classification, il est question d’identifier toutes les variables et variations possibles et de déduire les résultats et effets de toutes ces variations. Je pense que certains ne veulent pas le comprendre et c’est dommage car il y a tellement de choses qu’ils pourraient apprendre en profitant de ma presence gratuite (car je ne suis pas un sponsor du site) sur ce forum.
I go in peace.