J'ai toujours cru, pour l'avoir lu dans tous les bouquins de référence, qu'un bon grip était fondamental, voir qu'il fallait régulièrement vérifier posture, adresse et grip, les 3 étant liés. Je joue depuis 1990, je reprends régulièrement 5 cours particuliers par an, et j'en arrive à mon propos...
J'ai 30 ans de galère avec mon grip, un sujet de souffrances et frustrations, de tensions et fatigues, auquel s'ajoute des problèmes de dupuytren douloureux qui n'ont fait que s'aggraver avec l'âge en s'étendant aux 2 mains et sur plusieurs doigts et pouces.
Curieusement, sur les approches, mes coups à moins de 50 mètres étaient très supérieurs au reste de mon jeu, avec un grip différent de celui du swing, bien plus naturel et spontanée, plus dans les mains que dans les doigts. Mais... au putt, difficulté à aligner la face du putter engendrant une tension et douleur de la main gauche (je suis droitier), pour un résultat donc irrégulier et inconstant, et sur... le swing, fers et bois, c'était le pompon, une face souvent ouverte que je n'arrive pas à fermer, des tensions dans les 2 mains ! Jeune, j'arrivais à jouer correctement du 4 au 15, pas en rythme et pas en confiance avant le 4, plus d'énergies après le 15, je m'en sortais par des trois quarts de coups. Vieux golfeur, me connaissant mieux, je gère mieux le début de partie, mais dès le 9, je peux être confronté à une incapacité à prendre le grip, à prendre plusieurs minutes avant de jouer un coup, à savoir d'avance ce qui n'allait pas sans pour autant arriver à le corriger en 2 minutes, à bricoler de faible à fort suivant les jours, à taper mon coup en étant quasi certain que le résultat sera médiocre, et à lâcher prise pendant 1ou 2 trous peu importe le score, afin de me détendre et d'arriver à redresser la situation. Et plus les conditions de jeu du parcours sont difficiles, plus ça se complique.
Je ne suis pas maso, et j'essaye depuis des années de m'en échapper. Que de frustrations subies, sans compter le sentiment de régression, alors que depuis 3 ans, je joue 3 fois par semaine, avec parfois le sentiment d'être dans la bonne direction mais de retomber aussitôt dans l'ornière au bout d'un à 2 mois à 3 mois.
Pour le Putt, je suis passé du grip rond fin à un grip en V large il y a un an, mes mains se sont repositionnés plus naturellement face à face, grip dans les paumes, la main gauche libérée enfin de toutes tensions, et depuis 2 mois mon jeu de putt est devenu rapide, consistant et régulier, et je rentre enfin des putts de plus de 2 mètres.
Pour le Swing, je me suis posé plus récemment au practice pendant 2 heures, en me disant que mes bricolages permanents des mains depuis des lustres étaient de plus en plus inconsistants et qu'il fallait tout reprendre à 0. Alors pourquoi cette fois ci le résultat à vraiment changé ?
D'abord, j'ai sans doute acquis une meilleure compréhension du rôle de chaque main, du swing que je veux produire. Quand je simulais un swing avec une seule main, que ce soit la droite ou la gauche, chacune se positionnait naturellement et ne gênait pas le dérouler du swing. Mon problème était de poser les 2 mains sans tensions avec une face square, et de conserver le rythme pendant 18 trous, sans pertes de distance, top et gratte, un peu de slice... Pour faire court

, j'ai découvert qu'un bon grip n'était pas dans le bout des doigts. Génial non ?
Et depuis, alors que que mes 2 derniers doigts de chaque main sont presque devenus fermés, que les conditions de jeu sont pourries depuis plus d'un mois (l'eau dégorge des fairways, la balle ne repose plus sur l'herbe mais sur de la boue, les pieds s'enfoncent de 2 centimètres et glissent pendant le swing), ma prise de grip est néanmoins devenue sereine, détendue, répétitive, je fais ce que je veux de ma face (ouverte ou square ou fermée à volonté) et je ne consomme plus une énergie et une concentration énorme à chaque prise de grip.
Pour moi, les mains doivent agir comme des pinces, en venant prendre chaque côté du manche. La pince est constituée de 2 parties, la base des 2/3 derniers doigts qui s'enroulent autour du dessous du grip, la paume supérieure de la main vient pincé le dessus du grip, sur l'axe de la main allant de l'hypothénar éminence au pouce. L'idée est la même pour main gauche et droite, sauf que la pince main droite recouvre le pouce. L'histoire du grip léger ou ferme ne vaut pas grand chose, les 3 derniers doigts du grip de main gauche ne peut être que ferme, c'est la liaison avec le club, si elle n'est pas ferme à l'adresse, elle le deviendra pendant le swing automatiquement. La fermeté des 3 derniers doigts de la main droite est discutable, léger il favorise la circulation du club, donc l'accélération, ferme, il favorise un contact plus solide. Les deux premiers doigts sont forcément léger, une main à 45 degrés favorise un pouce en retrait et un majeur long, qui favorise la précision.