Samedi après-midi
Je vous avais quitté sur les applaudissements nourris de Michèle et Mathieu, qui admiraient notre final au trou n°18. La suite du récit sera un petit peu plus concis (si faire se peut)– en effet, si je détaille tous les évènements de ce trophée, on sera déjà à la date du deuxième trophée ! Et puis, bande de gros curieux, vous n’aviez qu’à être là, m’enfin !
Samedi midi, notre fine équipe se sépare au club-house : les gars au bar, la fille à la table du déjeuner (bin ouais, moi je ne peux pas lutter quand des victuailles sont abandonnées devant moi. Quand j’étais petite, et que je regardais PacMan à la télé, je m’identifiais déjà à Pinky, le méchant glouton !). Et là, c’était très bien : on aurait dit le jeu des chaises musicales. Le temps que j’engloutisse quelques kilos de nourriture, j’ai eu plein plein de voisins de table (sauf Voisin bizarrement, peut-être n’assume-t-il pas totalement son pseudo ?).
En milieu d’après midi, je décide de parfaire ma digestion sur l’accueillant gazon de la zone de practice. Non non, pas avec le groupe de forumeurs qui tente de taper l’étrange objet de Pat1100 (on entendait le bruit de casserole au loin et moi, de la cuisine, j’en venais !) ; je me suis installée bien confortablement pour observer François, le pro qui animait l’atelier d’initiation auprès de Michèle, Mathieu et Karine. Certaines mauvaises langues qui m’ont vu jouer le matin pourraient dire que j’étais inspirée de me poser là et que moi aussi, j’aurais pu en retirer quelques bons conseils… et notamment la base !
Hélas ! Les mauvaises langues ne sont pas que des langues de vipère.

Quand j’ai vu les balles de Karine, après 20 minutes, voler aussi loin que les miennes après 9 mois de golf, je l’ai pensé aussi…

Par contre, pour Michèle, on sentait que la tâche était un peu plus ardue : « balaie, balaie ! » n’arrêtait pas de répéter François à son attention. Un jour, quelqu’un m’a dit que le golf reflétait la nature profonde des gens. Je dirais même plus : c’est révéler l’intimité des gens ! Il est évident qu’à la maison, c’est Olivierh78 qui porte la culotte car balayer n’évoque pour ainsi dire rien de connu à son épouse…

Par contre, j’ai vu Mathieu putter deux balles en même temps. Ce petit va faire sensation… quand il les mettra toutes les deux dans le trou !
L’initiation terminée, c’est l’heure des ateliers de jeu. Le vent s’étant levée, je pique la polaire bleue de BlueGirl ainsi que les clubs et les balles de Vivi. Nous prenons sous notre aile Pauline, la fille de François car elle possède des balles rose pâle (c’est une PinkLady en devenir, l’argument est
imparable).
Premier obstacle : comprendre l’énoncé du problème. Car effectivement, chaque atelier recèle un problème d’énoncé. Il faut tout d’abord comprendre la formulation de l’exercice et ensuite savoir comptabiliser ses points, qui d’une fois négatifs, qui d’une autre fois positifs, s’additionnent ou se soustraient.

Mon regard suspicieux se tourne quasi immédiatement vers Eagleman, prof de français de son état, qui semble tout comprendre… Je le soupçonne d’avoir aidé à rédiger et mettre en place ces petits exercices dans le but honteux d’être le seul à pouvoir les gagner !

D’ailleurs, il demande à TopGirl et à Vivi à chaque instant leurs résultats. Si ce n’est pas un signe, ça !
Je retrouve François à un atelier particulièrement pernicieux où il faut, à petit distance, faire passer sa balle par dessus des boudins jaunes pour la mettre dans le trou situé derrière. Aïe aïe aïe, pourquoi ne me suis-je pas cachée à ce moment-là ? Ce pro a une tactique bien à lui pour faire progresser ses élèves : il leur botte les fesses ! Alors que nous ne pouvions, selon la règle, taper que trois balles, j’ai du en taper des seaux entiers sous son œil vigilant, jusqu’à ce qu’ enfin, une balle passe la barrière de boudins. Je suppose que sa technique d’enseignement est éprouvée puisque je me souviendrais longtemps de cette leçon de golf impromptue… et mes fesses rougies aussi !
Du coup, j’ai mis mon groupe en retard : sous l’égide de Quentin, le caddy de Vraël (Quentin qui entre nous a un faux air de Legolas, un club à la place de l’arc), nous empruntons le raccourci de 4 km qui nous sépare de l’atelier de Nico, situé sur le terrain de pitch&putt. Nous retrouvons là-bas des couples plus ou moins officiels : Olivierh78 et Michèle et, cachés derrière une butée, Camillo et Pelicus

. Mais la nuit tombe déjà, il est l’heure de la remise des prix, et nous devons rentrer, sans avoir pu participer à l’atelier swing de Ben ni se faire filmer par Yeyenko. Encore deux bonnes raisons de participer au trophée n°2 !
Samedi soir
Plein de people se presse pour la cérémonie de clôture qui se tient en début de soirée dans une petite salle où sont montées des tables avec des verres pleins et plein de petites choses à boulotter. Steph nous fait un discours sur le thème « je ne sais pas faire de discours » mais à sa décharge, il le maintiendra très court. Court parce qu’il sait déjà que la liste des gagnants est longue ! Les noms n’en finissent pas d’être nommés, les stars de la journée d’être acclamées, les larmes d’émotion de couler !

Nous sommes enfin tous réunis dans un même lieu, ce qui me permet de croiser des membres que je n’avais pas encore vu du week-end, et notamment Val E. (qui entre nous à un faux air de Nathalie Portman).
Comme vous en avez été informé par voix de presse, la Palme d’Or est remportée conjointement par Camillo, meilleur acteur de sa catégorie et Vivi, meilleure actrice dans la sienne. Notons toutefois les nombreux prix spéciaux, dont le mien : meilleur espoir toute catégorie, qui se voit gratifier de 3 balles. Misère ! elles sont blanches ! Orel, qui elle a reçu le prix du meilleur second rôle féminin, remporte douze balles rose ! N’y aurait-il pas maldonne dans la distribution ?
En plus, je dois dire qu’ici Steph a bien réussi son coup car, prise par la surprise et l’embarras à ma nommination, me voici en train de faire, en public, des promesses abracabrantesques comme : remporter le prochain trophée GolfTechnic ! Non mais, a-t-on idée de pareilles choses ?
Il est maintenant temps de faire les photos du jury et des lauréats, qui incluront finalement tout les participants puisque le trophée fut extrêmement bien doté.

J’en profite pour alpaguer Orel et la convaincre d’échanger trois de ses balles contre les miennes, sous l’excellent prétexte que de toute façon l’été, le rose ne se voit pas aussi bien que le blanc. Et le rose me va si bien…
Puis c’est le dîner de gala : tout le monde est sur son trente et un, il y a 4 ou 5 tables, je dîne moi-même en très bonne compagnie. J’apprends cependant avec consternation que mes romans préférés, la série du Club des Cinq, sont référencés dans la bibliothèque verte. Voilà donc pourquoi je ne manie pas bien mon club n°5 ! J’étais persuadé qu’il était catégorisé rose ! Le Club des Cinq est vert et le niais Oui-Oui est rose. Ouiiiin !
Le dîner fini, nous sommes tous invité à jouer nos jetons de practice au Casino des Sables d’Olonnes. Strass, glamour et paillettes et une coupette de champagne qui nous attend sous le chapiteau de la cour extérieure. Le décors est planté : c’est la grande classe !
Mais à l’heure où les premiers forumeurs rejoignent la piste de danse de la boîte d’à-côté, Karine et moi rentrons à la résidence. Le reste de la nuit appartient à un groupe de joyeux fêtards dont on me relatera les exploits le lendemain matin. Vous avez certainement lu de ci delà quelques brides de ces ouïe dire !

Par contre, je me demande une chose : tous étant victimes d’un trou noir entre 2 et 6h30 du matin, faut-il croire les témoignages entendus ? C’était, paraît-il, plus fou que les célèbres nuitée de la Croissette!
Dimanche
Il pleut à verse en ce dimanche matin. Nous rejoignons les braves au petit déjeuner – bizarrement, quelques-uns ne paraîtront pas avant midi ? ! ?
Autour de la table de petit déjeuner, Zzeric nous avoue, à Karine et à moi, nous avoir entendu rentrer la veille. Impossible! Nous sommes de vraies petites souris! Pourquoi n'est-il pas sorti de sa chambre alors? Zzeric nous dévoile un lourd secret. Alors qu'il n'était qu'un bébé, une mauvaise fée s'est penchée sur son berceau et lui a jeté un sort : tous les soirs après minuit, il se transforme en crapaud!

C'est la raison, véritable et unique, pour laquelle il ne nous a pas accompagné au Casino...
Vous l’aurez compris dans les autres résumés, les moins imbibés dans la veille rejoignent le Pitch&Putt qui lui est, pour le coup, bien imbibé d’eau. Parce qu’on n’en a jamais assez les lendemains de fêtes arrosées, nous réclamons encore et toujours plus d’eau : le déjeuner est donc maintenu dans un restau en bord de mer.
Nous allons vite réveiller les retardataires! Une émanation de bière fraîche entoure encore le lit d'Hugues quand nous entrons dans la pièce. Hugues est levé : après une virée nocturne éminament virile avec BenoY (n'en déplaise à Eagleman

) and co, nous suprenons Hugues en train de fouiller une trousse de toilette à faire pâlir une fille de jalousie. L'homme se fait couler un bain moussant... C'est incroyable! Hugues joue sa Marylin!
Arrivés sur la plage, la bande de garçons se dirigent directement vers la mer. Que n’avaient-ils pas fait ? Persuadée que ces hommes partageaient la même démence qu’elle, Karine (élevée en plein air sur les plages des mers du Nord) enlève déjà ses chaussures ! J’ai à peine le temps de la dissuader d’enlever ses vêtements qu’elle a déjà un pied dans l’eau, imitant gracieusement le flamand rose.
Heureusement, nos tables sont prêtes et comme il se remet à pleuvoir, nous nous réfugions hâtivement sous le toit de la bicoque en bois du restaurant de plage. Malheureusement pour nous, le toit est fait de bâches en plastique qui, sous le poids de l’eau, se déverse sur les tables les plus exposées. Nat se lève d’ailleurs de table bien à propos pour laisser Orel se prendre une douche froide en solo !

Mais tout cela n’égratigne pas la bonne humeur qui caractérise les membres GolfTechnic et c’est dans une ambiance chaleureuse que le repas se termine (au grand désarroi de Guy, qui aurait bien pris une seconde pizza avant son tiramisu).
Vous l’aurez compris, c’est aussi la fin du week-end pour un grand nombre d’entre nous. Le vent a chassé la pluie en même temps qu’une partie des forumeurs. Pour les curieux, sachez que Golf-Trotteur et moi ne sommes pas fâchés (même s’il m’a avoué avoir oublié l’invitation qu’il m’avait lancé pour jouer à Nantes avec lui en juillet – Grrr

). Il y a deux raisons à cela : il a le même pull rayé que moi ! Il tue, dépèce et vide un lapin selon la même méthode que moi ! Si ça cela ne fait pas de nous des partenaires de golf idéaux !
J’en finis là car ce « résumé » représente deux heures de rédaction pour moi, une heure de lecture pour vous, et je suis épuisée ! d’ailleurs, j’ai rempli mon quota de petites phrases pour au moins « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». J’ai bien mérité une séance de cinéma ce soir…
