Avant, je ne jouais qu'au bois 3, car je n'avais pas de driver, et bien avant encore, dans les années 1980, je jouais avec un bel et beau et performant, à l'époque, driver de marque MacGregor, en persimmon, modèle "Muirfield", si j'ai bonne mémoire.
Eh bien, en fait, je suis à la fois enthousiasmé et déçu de ce passage direct de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation.
Certes, toucher un par 4 en 1 dès le premier parcours flatte l'égo (ça se compte comment dans la stat "faiway touché" ?

Mais le fait est que ça change tellement le jeu que je me prends à des réflexes de vieux con nostalgique.
Parce qu'il faut vraiment en vouloir pour ne pas être performant avec ces engins actuels. J'y arrive quand même, pas se faire d'illusion, sauf que je ne passe plus d'un fairway à l'autre mais, au pire, je loupe de dix ou quinze mètres, tandis que les tops de jadis se transforment en balle volant à basse altitude et approchant les deux cents mètres. (index 26).
Avec tout cela, donc, plus de "stratégie" (j'ai un peu honte de ce grand mot pour une partie de golf, mais bon). Plus de "cela vaut-il le coup de risquer le drive plutôt que d'assurer au bois 5 en vue d'attaquer le green au fer 6?" Avec ces "nouveaux" drivers, on se met devant la balle, alignement, boum, wedge. Je n'exagère pas : le passage direct du persimmon au 260cc m'a fait changer de sport comme du jour au lendemain et je me prends à me traiter de "petit joueur", devant cette sorte d'assistanat.
Évidemment, d'ici trois ou quatre parcours, je ne verrai plus où est le problème, ou plutôt, je verrai qu'il se sera déplacé sur un autre compartiment du jeu !
Pour la petite histoire, mes fers 4 à 8 sont des lames "Slazenger Johnny Miller" qui datent des années 1970!
Voilà, c'était la page Belle au bois dormant.