Il est temps de faire mon coming-out golfique. La communauté a le droit de savoir que je suis donc depuis hier un golfeur qui joue avec un chariot électrique !
J’ai beau eu dire depuis toujours ou presque que c’est un truc de vieux, j’ai su écouter mon corps et abandonner le port du sac que je trouve si pratique mais trop astreignant pour mon dos fragilisé. Après pas mal de recherches, des essais infructueux avec des Motocaddy S1, j’ai trouvé ce qu’il me fallait. A savoir un chariot qui soit le plus compact possible une fois plié (mais sans tomber pour autant dans les budgets de fou de Ticad ou Jucad) car dans mon coffre une grosse partie de l’année, avec un frein moteur (sur mon parcours accidenté, ce n’est pas un luxe) et simplement pratique à manipuler. Mon choix s’est donc porté sur le Flat-Cat Gear et après un parcours, je suis déjà totalement satisfait par mon choix. Le temps de faire parking-départ du 1 (200 mètres), je l’avais déjà mieux en main qu’après 36 trous joués avec deux versions différentes du S1 de Motocaddy, c’est tout dire. Alors c’est clair, j’ai quand même fait un peu pêter le budget, mais bon, il faut ce qu’il faut.
Réaction de cause à effet, je ne sais pas, mais ça a donné hier une partie qui mérite un compte-rendu détaillé, jouée dans des conditions parfois difficiles, avec pas mal de crachins, pas mal de vent en bourrasques et des greens toujours marqués par le récent défeutrage.
Trou 1 – Par-4 (311m en montée) : F2 gratté qui n’avance guère. Il est parfaitement illusoire d’espérer la régulation, je joue donc de sages PW puis SW qui me pose à hauteur du trou, à 4m. Premier putt qui reste donné sous le trou, BOGEY
Trou 2 – Par-5 (451m en descente): Solide F2 pleine piste, suivi d’un solide F8 qui prend passablement de vent et glisse sur la droite. Il manquait sans doute deux clubs pour ne pas mettre l’OE en jeu sur mon troisième coup. J’ai une cinquantaine de mètres, avec un lie en descente et le drapeau juste derrière l’eau. Mon coup de 58° pitch à côté du trou mais termine quand même sa course cinq mètres plus loin. Putt en descente, presque tout droit, qui trouve la cible. Enfin un BIRDIE, le premier depuis presque 10 parcours environ.
Trou 3 – Par-4 (326m en montée) : F2 à nouveau pleine piste, suivi d’un (trop) solide F9 qui prend le vent et termine au fond du green, dix mètres derrière le mât. Deux putts sans histoire, PAR
Trou 4 – Par-3 : 140m au drapeau, vent de face. J’hésite longtemps sur le choix de club, sachant que tous mes coups de fer ont été très bons depuis le début de la partie. F8 très très haut, qui prend bien sûr le vent. La balle manque de peu le green et redescend de quelques mètres dans la forte pente. Chip un peu court, il me faut deux putts pour conclure. BOGEY.
Trou 5 – Par-4 (292m en montée): F2 à sa place, c’est à dire pleine piste, suivi d’un PW à hauteur du trou, six mètres à droite. Putt délicat en descente, je reste plus d’un mètre court, mais je ne manque pas le PAR
Trou 6 – Par-3 : 135m en légère descente, vent arrière, PW qui trouve un bunker à droite du mât. La balle est bien pluggée dans du sable mouillé, je la cueille un peu trop clean et elle traverse le green pour trouver un profond bunker de l’autre côté. Je rate ma première sortie, avant que la seconde ne trouve que le rough épais qui surplombe le bac à sable. Chip trop gras, il me reste encore presque 10 mètres en descente. Totalement blasé, je putt sans aucune analyse ni routine et rentre mon coup. C’est quand même un TRIPLE.
Trou 7 - Par-4 (356m, 2ème coup en descente) : F2 plein fairway, puis fer8 qui se plugge sur le collier du green. Approche-putt, PAR
Trou 8 – Par-5 (445m): F2 un peu moisi qui trouve le rough de droite. Des branches me gênent pour un vrai coup mais j’arrive à puncher un F5 pour bien avancer. Il me reste 135m au mât avec un solide vent de face. F8 super bien touché qui pitch dans la pente au dessus du trou. La balle semble vouloir rester là un instant avant de commencer à glisser tranquillement pour finir sa course à 20cm du mât. BIRDIE
Trou 9 – Par-4 (287m en forte montée) : F2 lâché à nouveau dans le rough de droite. J’ai une ouverture, pas énorme certes, mais la face de mon F7 se referme dans l’herbe grasse et la balle percute un arbre proche. Sans pouvoir faire un vrai backswing, je punch un F7 pour avancer. Chip délicat par-dessus un bunker puis deux putts, DOUBLE.
+5 au turn, avec un double et un triple, c’est quand même pas mal !!
Trou 10 – Par-4 (284m en montée) : J’ai clairement un coup de mou avec mon F2, avec encore une mise en jeu ratée. Je trouve certes le fairway mais reste court, il me reste donc un coup de F7 en aveugle avec un lie en montée. Je trouve quand même un bout de green et signe un PAR.
Trou 11 – Par-4 (316m, drive en descente, green surélevé) : F4 pleine piste qui avance bien avec le vent dans le dos. J’hésite entre PW et 9 pour aller chercher ce green haut perché. Mon coup de fer9 est « trop bon » et je termine sur une petite butte derrière le green. Avec le drapeau au fond, donc juste en contre bas, l’approche va être vraiment délicate. Je dois jouer à flanc de butte pour que la balle arrive en douceur sur le green sans trop dépasser le trou, mais elle reste collée dans le rough. La seconde tentative est mieux ajustée et termine donnée. BOGEY
Trou 12 – Par-3 : Drapeau au centre, à 170m, vent arrière, F6 qui termine 3 mètres à droite du trou. Léger droite-gauche qui rentre. BIRDIE.
Trou 13 – Par-5 (435m) : F2 encore lâché à droite, ce qui me ferme la porte de ce double dogleg à cause des arbres. F9 parfait pour avancer au mieux tout en me laissant une ouverture pour le coup suivant. F9 à nouveau juste en dehors du green. Approche un peu longue mais je ne manque pas le retour. PAR
Trou 14 – Par-4 : Drapeau à 170 mètres, dans une cuvette au centre du green, avec fort vent de face, ce qui sera aussi le cas pour les trois trous suivants. F5 embarqué à gauche qui trouve un rough vraiment haut et gras, d’où je dois jouer une approche toute en descente. Jouée trop fine, ma première tentative ne trouve que la première tonte de rough. Encore une fois trop défensive, cette approche n’atteint juste pas la cassure du green. Deux putts plus tard, c’est un DOUBLE BOGEY.
Trou 15 – Par-5 (475m, mej en forte descente, puis forte montée le reste du trou) : Le driver fait sa première apparition du jour, pour un coup en mode Bubba qui termine dans le rough de droite. F6 pour avancer tant bien que mal mais je retrouve à nouveau du rough, avec un lie en forte montée. Coup bien trop gras, ce qui me demande encore un coup de 58° pour atteindre le fond du green, à hauteur de mât, mais pas sur le bon plateau. Premier putt d’abord en montée avant de redescendre légèrement avec un sévère gauche-droite. Trop appuyé, je me laisse deux mètres avec un gros droite-gauche. Virgule, premier trois-putt du jour et encore un DOUBLE BOGEY
Trou 16 – Par-3 : 180 mètres face au vent, il faut tout donner ! Bon coup de F2 qui sort un peu à droite. Mais au lieu de trouver la première tonte ceinturant le green, ma balle rebondit sur un arroseur et termine sa course 20 mètres plus loin, très en contrebas du green, dans du rough. Je trouve le green avec mon approche, deux putts, BOGEY
Trou 17 – Par-4 (310m): F4 pleine piste puis F8 qui trouve un bunker. Enfin, c’est que nous croyons tous, car aucune trace dans les deux bacs où elle aurait pu finir sa course. On tourne dans le coin, impossible de trouver cette foutue Titleist. Avant de finalement enfin l’apercevoir dans le bunker que nous avions identifié, pluggée à une profondeur que je n’avais encore jamais vu en 18 ans de golf. Ayant oublié mon excavatrice dans la voiture, je décide de sagement prendre un coup de pénalité. Sortie propre mais deux putts me sont encore nécessaires pour signer un nouveau DOUBLE BOGEY.
Trou 18 – Par-4 (364m en descente) : F2 qui coupe le fairway en deux, puis F9 six mètres derrière le drapeau. J’ai ce putt gauche-droite pour signer une toute première carte comportant quatre birdies, mais je ne me laisse que donné sur le bord gauche. PAR.
Je signe un +7 sur ce retour un peu plus laborieux, mais aussi marqué du sceau de la malchance (trous 16 & 17 !), ce qui me donne un excellent +12 au total, ce qui est sauf erreur ma première perf’ (37 stab) depuis que mon index a baissé dans les 12 l’été passé. Un excellent 31 putts et une quatrième carte à trois birdies en carrière, la dernière datant quand même de 2010 ! On note aussi que je score +11 sur les 5 trous les plus mauvais, ce qui donne par logique mathématique un très très convaincant +1 sur les 13 autres trous !
Je vais finir ce pavé par une petite anecdote arrivé hier sur le premier trou. De part la configuration du green, les joueurs doivent laisser leur chariot ou voiturette environ 50 mètres en amont, au début du chemin menant au trou suivant. En portant mon sac, je n’étais pas contreint de le faire, un autre chemin menant au n°2. Nous laissons donc nos sacs à l’endroit cité, qui est très inhabituel pour moi, pendant que nous sommes sur le green. Au moment de revenir, je vois un corbeau qui tient dans son bec le sachet contenant mes sandwichs ! Il le lâche en me voyant mais quand même, ce petit malin a quand même réussi à ouvrir la grande poche de mon sac pour aller se servir !! Bien que je n’aie plus entendu parlé de ce genre de mésaventure depuis un moment (mes deux partenaires du jour utilisent un chariot depuis des années sans n'avoir jamais fait face à cette situation), elle est déjà arrivée à deux reprises à ma femme. Alors qu’elle était enceinte il y a 5 ans, nous avions fait quelques parties ensemble avec une voiturette. Ca lui avait coûté un petit sachet contenant des fruits la première fois, puis un tube de crème solaire percé la seconde. Sachant qu’un corbeau vit facilement entre 10 et 15 ans, il ne fait guère de doute que le coupable est toujours le même ! Et il fallait le voir rôder à proximité de nos sacs quand nous étions au départ du n°2. Mais il n’osait pas s’approcher, nous sachant trop proches. Je saurai ouvrir l’œil la prochaine fois. Ha oui, heureusement qu’il n’a pas pu s’envoler avec, car mes sandwichs étaient excellents ! Et ils ont sans doute apporté à leur manière leur aide dans ma bonne partie.