Il est temps de revenir un peu sur ma saison 2018, qui aura commencé le 7 janvier pour se conclure le 31 décembre, avec comme d’habitude un certain nombre de données concentrées sur le tableau ci-dessous.
Pour résumer, je dirais beaucoup et (parfois) très bien !
Quand on regarde le tableau joint, le chiffre qui saute bien sûr aux yeux est le nombre de trous joués, représentant une hausse de plus de 100% par rapport à l’année précédente, qui était pourtant une édition record ! Ce chiffre de 2’275 trous correspond à 134 parties, ou 117x18, 14x9 et 3 tours « hybrides ». On va dire que j’ai su tirer profit golfiquement parlant d’une situation professionnelle compliquée.
La quantité, c’est bien, et je peux même dire que je me suis bien gavé l’année passée. Mais il y a aussi eu de la qualité, même si ça ne s’est guère vu en termes de compétitions et d’impact sur l’index. Une perf, deux ZT et trois contre-perf, qui donnent un changement net de 0.3, c’est marginal et clairement pas représentatif de ce que j’ai produit par périodes.
Il y a bien sûr eu son lot de mauvaises parties dont il n’y a rien ou si peu à retenir, mais il y a surtout eu beaucoup de parties où j’ai affiché un niveau de jeu jamais atteint auparavant. Là encore, ça ne s’est pas toujours vu dans les cartes, mes parties étant toujours et encore plombées par 2-3 trous saccagés qui pèsent lourd au final. Car je ne compte plus les fois où j’ai joué entre 10 et 15, avec son lot de 13-16 trous joués en +5 et mieux. La palme revenant sans doute à cette partie d’automne terminée en +10, mais comptant un double, un triple et un quadruple !
Et il y a bien sûr eu cette partie de fin d’été quand tout ou presque est resté en place, pour un 76 / +5 historique. Une partie comptant aussi un aller dans le par (une première), cinq birdies (un record) dont trois consécutifs (une première également) ! Et malgré cet excellent score, ma carte comptait quand même deux doubles et un triple !!! Comme quoi, même dans l’excellence (à mon niveau, bien sûr !), je peux encore faire mieux !
Je vois deux raisons principales concernant l’amélioration de mon fond de jeu. Il y a d’abord eu un changement de pro, avec une approche différente que le précédent, plus « agressive » sans pour autant tout révolutionner. Si je désire ardemment devenir un meilleur joueur, je ne me vois pas « perdre » une partie de la saison à devoir assimiler un changement majeur de swing, passer des heures au practice et galérer en jouant. Je sais, c’est un peu le beurre et l’argent du beurre et je l’assume. Mais sans tout bouleverser, mon pro a su changer ce qu’il fallait et quand c’est en place, c’est très performant ! Sauf que je n’arrive pas souvent à le garder sur 18 trous, avec son lot de trous saccagés, comme abordé plus haut.
L’autre raison vient de mon sac, avec passablement de changements au cours d’été qui ont été aussi apportés leur contribution. D’abord ces nouveau fers Taylor Made P790 qui sont aussi beaux qu’efficaces. Je les adore ! Ensuite cet hybride 2 (17°) Taylor Made M3 qui est une vraie machine de guerre. Avec régulièrement 200-210m de carry, il a souvent été une alternative à mon driver, ce dernier n’ayant pas encore su tirer profit des améliorations de mon swing.
Et il y a eu le putter EvnRoll ER3 qui m’a fait gagner facilement entre 2 et 4 putts par partie, ainsi qu’un plus grand nombre de birdies. Sur les 1234 trous joués avec mon Scotty Cameron, j’en étais à un birdie pour 32.5 trous joués. Sur les 1041 suivants avec l’EvnRoll, j’en suis à 23.5 ! Et encore, ce chiffre était même à 1 pour 20 à mi-novembre, avant de subir un coup de « moins bien » avec mon putting, et des greens bien sûr altérés en fin de saison.
Sinon, au rayon des stats diverses, j’ai signé mon premier eagle depuis 6 ans en entrant un coup de 120 mètres sur le #10 de Bossey. J’ai enfin réussi un birdie sur le #12 de Bossey, le dernier trou qui me résistait encore et toujours. Au cours de l’année, j’ai fait au moins fait un birdie sur 16 des 18 trous de mon parcours (seuls les #12 et #15 m’ont échappé), ce qui fait avec l’eagle mentionné plus haut un score éclectique de -17 ou 54.
Niveau parcours et voyages, j’ai joué 70% du temps chez moi à Bossey mais cela ne m’a pas empêché de bien bouger et jouer sur 22 parcours différents (dont 11 nouveaux) dans six pays (dont Espagne et Maroc comme n°20 et 21, en plus de la Suisse, la France, la Grèce et l’Ecosse).
L’Ecosse, parlons-en ! Car mes trois virées dans la patrie du golf en à peine trois mois ont été les faits vraiment marquants de mes voyages et de mon année, avec ces trois parties inoubliables sur le parcours Ailsa à Turnberry, le faisant passer du sommet de ma liste à jouer au top de mon classement personnel ! J’ai rajouté sept parcours classés dans le « World’s 100 Greatest Golf Courses » publié par Golf Digest aux quinze que j’avais déjà joués précédemment. Il est intéressant de noter que j’ai désormais joué 9 tracés du Top25 et qu’il ne me manque que 5 Européens dans cette liste (Morfontaine en France, Muirfield en Ecosse ainsi que Sunningdale Old, Royal Birkdale et Royal St Georges en Angleterre, pays où je n’ai étonnamment encore jamais joué). Voilà un challenge intéressant pour l’avenir proche !
Ma fille de 6 ans commence gentiment à prendre ses marques golfiques. Elle a joué cette année ses premiers trous à pied avec son petit sac sur le dos, ses premiers trous en entier (un par-4 de 262 mètres en 16) et nous a accompagné une dizaine de fois 9 trous en famille pendant les vacances (toujours en voiturette). Elle va peut-être commencer l’école de golf cette année, il faut qu’on réfléchisse encore à ça.
Et pour 2019 alors ?
La chose la plus importante sera d’espérer pouvoir (ou devoir)… moins jouer ! Oui, vous avez bien lu ! Car jouer autant cette année signifierait que ma carrière professionnelle est toujours dans une impasse. Histoire de ne pas perdre de temps, quoi qu’il arrive, ma saison a déjà commencé le 3 janvier !
Je vais tâcher de profiter un peu plus de notre centre d’entraînement indoor, y prendre quelques cours et essayer de consolider les progrès clairs mais épisodiques entrevus en 2018. Avec comme premier objectif d’avoir déjà un niveau de jeu solide pour la virée de quatre jours (et six parcours) en mars prochain au Portugal avec sept potes.
J’évite les objectifs très « chiffrés » mais ça me ferait plaisir de pouvoir jouer plus régulièrement dans les 70 et en tout cas solidement sous les 85, ainsi que de faire descendre l’index à 10.4 et d’ainsi passer en première série.
Pour se faire, en jouant de plus en plus souvent des marques blanches, je devrai aussi me concentrer sur le driver car ça a vraiment été le point noir de mon année 2018. Je dois absolument retrouver confiance et un swing digne de ce nom avant d’envisager un fitting sérieux en vue d’un changement de mon vieux Taylor Made RocketBallz.
Mon wedge Mizuno S5 58° commence à montrer des signes d’usure certain. Je vais donc sans doute passer au petit nouveau S18, en changeant aussi le 54°. Je garderai les mêmes lofts mais compte par contre les faire monter sur les mêmes shafts KBS Tour qui équipent mes P790. Au pire, si je ne suis pas satisfait, je peux revenir au XP95 montés sur mes wedges actuels, qui me conviennent parfaitement.
Niveau voyages, c’est un peu le flou actuellement, mais nul doute qu’il y aura un parcours non loin de la destination que nous choisirons pour cet été. Entretemps, on verra ! J’ai vraiment une immense envie de prendre ma revanche sur l’extraordinaire Trump Aberdeen que j’avais joué en 2017 par un temps épouvantable ! C’est vraiment un des parcours les plus spectaculaires qu’il m’ait été donné de jouer, je ne suis donc pas à l’abri d’improviser un weekend à la dernière minute si je trouve le parfait compromis entre les prévisions météos, mon agenda et le coût de cette virée.
2019 ne sera probablement pas aussi enthousiasmante que la précédante, mais il y aura quand même moyen de bien faire ! Je m’en réjouis.