Mon Espace : Superlent

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 09 mai 2009, 22:03

Comme le dit "Q" : pense avant tout à prendre plaisir à jouer pour demain

avec l'espoir que tu ne tombes pas sur un nain cocaïnomane unijambiste comme partenaire

chtigars · Message par **chtigars** » 10 mai 2009, 18:44

Alors cette compétition?

superlent · Message par **superlent** » 10 mai 2009, 20:19

Ce matin, bien courbaturé des séances de travail au practice des jours précédents, j'ai pris part à ma troisième compétition pour l'index de l'année. Le programme est alléchant, je partirai avec trois compagnons d'infortune que je connais bien, tous réputés pour leur entrain. Si je ne joue pas bien, au moins je suis sûr de passer une très bonne journée. Nous devions jouer deux groupes de deux, mais nous optons pour un groupe de quatre, car nous suivons des débutants et nous ne voulons pas leur marcher sur les pieds. Dans la bande, je suis de loin l'index le plus élevé. Bien évidemment, séance d'échauffement avant le départ. Elle consiste en trois balles aux fers au practice, mais près de deux heures d'approches et de putts. Bon, c'est vrai, il y a eu aussi deux cafés au club house, des papotages, des chambrages de concurrents partant avant nous, etc...

Arrive notre tour, je suis le dernier à driver; hook, dans le rough. Nous mettrons plusieurs minutes avant de retrouver ma balle, plus longue que nous le pensions. je suis malheureusement dans un gentil petit trou, au milieu d'arbustes. Tout golfeur sensé ferait alors un recentrage. Moi non, j'essaie d'attaquer le drapeau (150 mètres plus loin) que je distingue à peine au milieu des branchages. Pour faire court, je suis en 6 sur le green de ce par 4, et prend deux putts. C'est du vol, mais je récolte quand même un point. J'ai honte.
Les deux trous suivants, des par 4, se solderont par des bogeys. Le 4 est un par 5 classique, sans dangers majeurs. Bon drive, bon hybride, bon fer 9, green; deux putts, et le par. Pour la première fois, je me dis que je vais peut être scorer sur cette compétition. Et ça continue; trois bogeys de plus avant le départ du 8.
Ce 8 est un trou difficile, long par 4 en dog leg gauche et en montée. On conseille d'ailleurs de le jouer comme un par 5. Je suis sans mon swing, et ça paye; gros drive (pour moi), fer 5, me voila à 20 mètres du green en 2. Je m'emballe un peu, il me faudra 3 coups de plus pour toucher enfin ce green (approche dans le bunker, sortie qui traverse le green, nouvelle approche), mais un seul putt pour un double bogey au final, mais qui rapporte 3 points.
On passera sur le 9, très mal joué parce que j'ai cru pouvoir jouer dans le rough comme sur le fairway, 7 coups au total. L'aller se finit en +14, c'est tout bon pour le moment.
Le retour commence par un petit par 3, bogey suite à un passage par le bunker. Le suivant est un par 5, joué médiocrement, un nouveau double. Arrive le 12, mon trou catastrophe. Par 4 en dog leg droit, le départ est étroit entre deux HL, un ruisseau serpente aux 140 mètres pour ramasser toutes les balles topées. J'ai décidé de jouer mon hybride, que je joue le plus souvent droit sans y penser. Bon shoot, je suis à 130 mètres du drapeau (110 du green), juste une pièce d'eau à survoler, autant dire que l'essentiel est fait. Et bien non; une socket au fer 7 m'envoie sur la berge, en équilibre instable. Sortie à la hussarde au wedge, superbe, parabolique, sauf qu'elle finit dans le HL d'en face, pourtant situé à plus de 50 mètres. Ne pouvant replacer la balle là ou elle était, je gagne deux pénalités; HL plus drop. Nouveau fer 7, sans concentration, qui finit à gauche dans le rough. Un dernier coup, histoire de voir si je suis capable de rentrer une approche depuis le rough, et bien non. Je finis en roue libre, première croix.
En opposition, le 13 est un modèle; GIR, deux putts, par. Le 14 est l'autre "monstre" du parcours; long par 4 en montée, dog leg droit cerné de HL, le drive doit impérativement être droit et assez long pour avoir l'ouverture. Un coup de bois 3 suffit pourtant, deuxième coup qui meurt à 20 mètres du green (au dessus de moi). L'approche me laisse 30 mètres de green à deux plateaux. Trois putts, dougle bogey, c'est pas si mal. le 15 est mal joué, double sur ce par 3. Le 16 est le plus long trou du parcours, par 5. Mes coups sont juste moyens, GIR+1 et deux putts.

Je comprends alors en approchant les deux derniers trous que j'ai déjà plus de 36 points stableford. Évidemment, j'en oublie de jouer, je peine à faire un double bogey sur le 17, et je lâche complètement mon drive sur le 18 en HL, le suivant se coince sous un arbre, puis socket, puis des coups non racontables, nouvelle croix.

Au final, le retour est plus médiocre, en +19. Par contre le bon point, c'est le putting; une seule fois 3 putts, 31 putts au total sur les 18 trous.
2 pars
7 bogeys
5 doubles
43 points stableford finalement, ramenés à 42 par le SSJ à -1, l'index descend à 33.

Bref, quand il n'y a pas de nains cocaïnomanes unijambistes dans le coin, c'est tout de suite mieux

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 10 mai 2009, 20:32

chapeau amigo, les nains étaient chez moi pour la compet!

KLEINEFLIEGE · Message par **KLEINEFLIEGE** » 10 mai 2009, 21:03

Attention au 17 et au 18! Ils sont redoutables même si le birdie te tend les bras.

1 - Ce sont les deux derniers et gare à la fatigue si tu n'es pas au top physiquement.
2 - Le passage 16 => avec la route a traverser est un véritable piège à capter ta concentration
3 - Le 18 est bien plus difficile qu'on l'imagine et bien des cartes ont explosées sur ce simple "Par 4", le second coup est
plus précis qu'on l'imagine: 5 bunkers ! Une distance souvent non négligeable, les pieds en pentes plus bas que la balle
et pour finir, le green le plus pervers du golf!

Ne jamais oublier ce détail, faire obligatoirement un effort de concentration avant le départ du 17 et le jouer en "Père tranquille" et la carte s'en trouve allégée. Jouer le 18 avec la plus grande modestie pour éviter la catastrophe.

Un ami qui te veut du bien

superlent · Message par **superlent** » 10 mai 2009, 21:55

Il est clair qu'après le bogey du 16, j'étais d'une part un peu fatigué, avec mes avant-bras qui chauffaient lors des mouvements d'essai, mais surtout j'ai mentalement quitté la compétition. Je savais que j'avais déjà rempli mon premier objectif, ramener une carte suffisante pour passer en dessous des 35 d'index (un petit challenge perso). Ensuite, mes trous "à problème" étaient derrière moi, et pour la plupart pas si mal joués. Enfin, c'est vrai que les deux derniers trous semblent beaucoup plus reposants que les précédents. Pas de dénivelé, des fairways larges et droits, le seul obstacle d'eau est proche du départ. On oublie que les petits greens tout plats sont défendus par les bunkers.

Sinon, on a eu droit à deux beaux "culédefosindex" classés 53.4, qui ramènent 67 et 66 points nets, avec des drives monstrueux, et des contacts de balle dignes de premières séries. Ils ont été applaudis lors de la remise des prix.

superlent · Message par **superlent** » 11 mai 2009, 17:24

Aujourd'hui, 18 trous avec un collègue de travail qui ne connaissait pas le parcours. Il m'avait prétendu être 48 d'index, il joue plutôt aux environs de 35, la partie a été des plus agréables. Mais je voulais surtout signaler (puisque nous en avons longuement discuté tout au long du parcours) et pourquoi pas faire un peu de pub, que à Cornouaille, nous avons probablement un des parcours les mieux entretenus de toute la Bretagne. D'ailleurs ce n'est pas un parcours de golf, c'est un immense jardin fleuri au milieu duquel se lovent 18 trous de golf.

Aujourd'hui justement, puisqu'il s'agit d'une journée creuse, les green keepers étaient en plein boom. Beaucoup de travail actuellement; tout d'abord décoratif sur les massifs de fleurs (enlever les fleurs de rhododendron fanées, préparer les fleuraisons à venir d'autres variétés, etc), bien sur aussi sur les fairways, qui sont tondus, roulés, regarnis presque chaque jour. Enfin les arbres et arbustes ont droit à leurs visites; élimination des branches cassées, taille pour parfaire les arrondis des buissons de feuilles, etc...

Et depuis ce matin, le parcours se prépare à recevoir le Grand Prix qui aura lieu dans 15 jours. Au programme; reprise complète de tous les bunkers, en profondeur jusqu'à la couche drainante, aération du sable actuel, et pose d'un nouveau lit de sable plus fin. Une fois prêt, ils sont capables d'avaler les balles, qui s'enfoncent bien au delà de leur diamètre. Les roughs, eux, sont laissés en paix. C'est-à-dire qu'avec la pousse actuelle des graminées, d'ici 15 jours ils feront plus de 30 cm de haut, et toute balle égarée du fairway sera, si elle est par chance retrouvée, quasi-injouable. Enfin les greens; ils sont déjà depuis longtemps tondus quotidiennement, à 3 mm d'épaisseur, et leur roule standard est de 3 mètres environ. Par des tontes progressivement de plus en plus basses, associées à des restrictions d'arrosage, ils devraient passer à 2 mm d'épaisseur ou moins, être beaucoup plus durs et approcher les 4 mètres de roule lors du Grand Prix. A nos niveaux, ce n'est quasiment plus jouable, la balle ne tient pas du tout sur les pentes, on a vite fait de ressortir du green au moindre coup moins contrôlé.

Benohem · Message par **Benohem** » 11 mai 2009, 20:07

Toujours très intéressante la lecture de ton espace Superlent, car on apprend beaucoup de choses, au niveau du matériel, de la technique, ou encore comment est préparé un parcours, et bien d'autre choses encore (comme, comment résister à une envie de meutre(s) sur "partenaires" de partie....

)
Tu te documentes beaucoup ? Quelles sont tes lectures ?
Enfin, félicitations pour cette baisse d'index... tu as enfin pu changer ta signature !!!
Bonne continuation et bon golf !

Pseudoto · Message par **Pseudoto** » 11 mai 2009, 21:18

Bravo pour cet espace où la partie avec "Bonbon" et "Tom Pouce" reste un grand moment, tellement vraie quand on y pense

Je vais lire avec attention la suite des aventures

superlent · Message par **superlent** » 11 mai 2009, 22:52

Benohem a écrit :....Tu te documentes beaucoup ? Quelles sont tes lectures ?

L'essentiel de mes informations vient du net, pour une bonne partie de forums, anglo-saxons surtout, mais aussi francophones. Les messages, mais surtout certains sites signalés dans quelques messages contiennent chacun des notions qui mises bout à bout font une somme. Accessoirement, je suis sceptique de nature face aux messages commerciaux (le driver qui tape plus loin chaque année qui passe, j'ai du mal !) et face à pas mal de revues papier qui ne peuvent rester parfaitement objectives vis-à-vis de leurs annonceurs principaux.
Pour le matériel, je me base sur des forums de clubmakers et de passionnés de clubs et les sites de fabricants de shafts. Pour la technique, je me suis plongé dans quelques sites de biomécanique appliquée au golf. Aride, mais passionnant.

Coté livres, j'en ai ... quelques uns ! Les bibles de Pelz, ceux de Faldo de Woods et de Niklaus pour ceux qui restent accessibles, d'autres plus pointus (the golfing machine, par exemple). Mais je m'aperçois en l'écrivant qu'ils sont pour la plupart en anglais. J'en ai aussi quelques uns plus exotiques, qui décrivent "le swing parfait" et autres méthodes miracles. Achetés sur des coups de tête, ils n'ont, jusqu'à présent, jamais révolutionné mes idées sur le golf qui sont: des cours réguliers avec un bon pro, beaucoup d'entrainement au practice et sur le parcours, du matériel adapté pour ses capacités.

superlent · Message par **superlent** » 14 mai 2009, 21:41

Chers amis, aujourd'hui a commencé une période aride de travail golfique. Mon pro a décidé qu'il était sérieusement temps de travailler le contact et le bon chemin de club à l'impact. La zone de torture quitte les tapis verts et accueillant des stalles du practice pour rejoindre les déserts sableux des bunkers. Quelques exercices en vrac: taper des balles sans faire de trace dans le sable avant celle-ci; Taper des balles sans toucher des tees plantés en arrière et à l'extérieur (arriver par l'intérieur en gros); taper des balles avec des traces soit dans l'axe, puis ensuite vers l'extérieur. J'ai droit à 15 jours pour réussir correctement, le but c'est de faire un chemin balle-terre réfléchi, contrôlé, et pas uniquement une conséquence d'un plan de swing verticalisé. je dois parallèlement travailler l'engagement et un transfert actif du corps. D'ici un mois, je suis sensé ne plus jamais cueillir de balle et commencer à contrôler les draws (à demande du draw soit léger, soit prononcé). Les mains vont saigner avant ça, je pense.

Sur un plan plus général, j'ai passé avec mon pro un contrat de longue durée de 6 mois: des cours formels tous les 15 jours qui mettent en place les entrainements à réaliser au practice, contrôlent les résultats et apportent les corrections nécessaires (certainement nombreuses). Il n'est plus question de me bricoler un swing pour me faire plaisir sur le parcours, mais de me doter d'une base solide et stable sur laquelle structurer mon jeu. ce qui, vu mes difficultés récurrentes à mettre en pratique les conceptions théoriques que je visualise bien, ne va pas être une gageure.

Ed · Message par Ed » 14 mai 2009, 22:19

en parlant de " the golfing machine ", c'est pas trop ésotérique ?
je vais sans doute en prendre un d'occaze, mais c'est plus pour le fun et pour garnir la bibliothèque
Pelz j'avoue que çà a fini par m'agacer
tu as d'autres styles sinon ? hors technique, je te recommande les bios de Mickelson, Daly, Rich Beem, et comme romans "the caddie" (Michael Veron), "the green" (troon mc allister)

superlent · Message par **superlent** » 14 mai 2009, 22:49

Ed a écrit :en parlant de " the golfing machine ", c'est pas trop ésotérique ?
je vais sans doute en prendre un d'occaze, mais c'est plus pour le fun et pour garnir la bibliothèque
Pelz j'avoue que çà a fini par m'agacer
tu as d'autres styles sinon ? hors technique, je te recommande les bios de Mickelson, Daly, Rich Beem, et comme romans "the caddie" (Michael Veron), "the green" (troon mc allister)

the golfing machine, c'est pas vraiment ésotérique, mais ça demande un minimum de souvenirs en mécanique, et si tu as des connaissances en bio-mécanique, en physiologie articulaire et musculaire, c'est mieux. Il faut quand même avouer qu'on est complètement en dehors de la littérature destinée au "golfeur plaisir". Dans le même style, j'ai récupéré quelques mémoires et thèses consacrées au golf, et là c'est vraiment obscur !

Pelz est beaucoup plus intéressant pour le putting que les approches à mon avis. Il a posé beaucoup de bases, même si on peut ne pas être d'accord avec son obsession du putting en ligne, qui font appréhender ce secteur de jeu à son juste niveau et arrêter de dire que c'est juste du feeling.
J'ai quelques bios, mais je ne suis pas toujours fan (c'est parfois...très mal écrit ..)

superlent · Message par **superlent** » 21 mai 2009, 02:18

Hier a été une journée bizarre; je n'ai pas été capable de faire une seul exercice correctement au practice. Seuls passaient les balles de mon swing "amateur", c'est-à-dire des balles plutôt cueillies, sans grande accélération du corps et en fade. Bien sur, ces balles permettent de jouer sur un parcours, elles sont assez reproductibles même si peu longues (fer 7 à 120 mètres au carry). Par contre, je ne peux pas faire un draw maitrisé avec ce swing, le vol est haut et flottant (peu de spin), donc sensible au vent. Le travail de compression de la balle n'est pas évident, et j'éprouve toujours beaucoup de difficultés à avoir une rotation active du bassin au démarrage du DS. Le bas du corps n'est pas encore l'élément moteur, au mieux il accompagne les épaules, le transfert reste passif.
Pour me défouler, je me suis posé sur le putting green. C'est actuellement une source de satisfaction; le travail de l'hiver sur moquette paye vraiment. Globalement, la balle va ou je veux, et sur une stratégie conservatrice (3 putts interdit) les résultats sont là. D'une extrémité à l'autre du green, j'arrive actuellement à arrêter la balle à moins d'un mètre du drapeau, quelle que soit la pente. Comme plus d'une fois sur 10 la balle rentre au premier putt (hier 17%), les scores tombent. Par contre, dès que je veux attaquer le trou, je me crée encore des deuxièmes putts difficiles quand je ne rentre pas. Et d'ailleurs, mes statistiques montrent que je ne rentre pas plus de putts quand j'attaque, bien au contraire. J'ai essayé aussi de travailler sur les putts de deux mètres, pour avoir un pourcentage supérieur à 50%. C'est à cette distance qu'à mon avis les pentes commencent à faire leur effet. Dans l'axe en montée, c'est facile; par contre quand la pente combine une descente et du latéral, c'est autre chose !

J'ai fini la journée par 18 trous sans pression, avec deux partenaires débutants. Le score brut est honnête, bien que je ne sois pas content de moi; plusieurs pars, beaucoup de bogeys, mais trois trous bien ratés qui me laissent au dessus des 100. Mon niveau d'exigence augmente, maintenant un double bogey est un trou raté, et je cherche souvent le par. J'ai pour objectif de faire 7 GIR sur le parcours; les quatre par 3 et trois par 4 courts pour lesquels je joue en général entre le PW et le fer 8 en deuxième coup. C'est très ambitieux, car au vu des statistiques (citées ici) ça me ferait jouer aux alentours de 12-15 et j'ai l'impression d'en être encore très loin.

Je m'aperçois aussi que je dois passer un palier dans mon petit jeu. Il faut maintenant que je vise réellement le drapeau quand je suis en dessous de 50 mètres, et pas seulement que je me contente de ne pas toper la balle et de la poser sur le green. Encore des journées bien remplies en perspective

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 21 mai 2009, 08:13

Juste une supposition avec les stat que tu cites, sont elles toutes respectées à ton niveau déjà?
Si la réponse est non, tu as trouvé la partie à travailler

celles qui sont en dessous de ton index, stabilises les en attendant et travailles le reste

KLEINEFLIEGE · Message par **KLEINEFLIEGE** » 21 mai 2009, 08:58

Pour les approches à moins de 50 mètres, travailles tu les coups roulés ?

Évidement c'est moins spectaculaire mais tout aussi efficace si on prend le temps de s'entrainer. ( sauf obstacle ). Ce coup a l'avantage de mettre moins de pression, en cas de ratage c'est souvent moins pire que l'approche levée ratée dans le bunker ou toppée dans le talus en face.

Depuis quelques temps je donne la priorité au coup roulé dans mon jeu, ne faisant plus systématiquement une approche levée j'ai moins d'appréhension pour ce coup quand il s'impose et je constate un meilleur taux de réussite.

Par contre, je trouve étonnant que tu n'envisage pas de GIR sur les par 5, car les trois par 5 de Cornouaille sont prenables facilement en trois avec un dernier coup ente 100 et 120 mètres après deux coups moyens ( drive à 220 m et un second coup de 150 m ).

superlent · Message par **superlent** » 21 mai 2009, 15:15

Sur les stats de Kleinfliege, je suis mieux dans quelques catégories;
32 putts en moyenne ces dernières semaines (je vous dis que ça paye l'entrainement !)
3-4% de sand save
7-8 fairways (mais je n'ai pas un départ trop agressif et le parcours de Cornouaille est gentil sur ce point)
par contre, je ne touche que 2-3 GIR, et ne fais le par que 2-3 fois également.

Mon axe de travail reste d'acquérir un jeu de fer et de bois solide sur le parcours (sur le tapis c'est pas si mal), et de réduire les coups complètement ratés qui peuvent me mettre dans des situations inextricables. C'est pour ça que je reste fragile sur les par 5. D'autre part, j'ai des distances modestes avec un driving qui ne dépasse pas vraiment les 190 mètres (le télémètre est cruel

) et un deuxième coup d'hybride qui ne monte pas au delà de 170 mètres. Le troisième coup devient alors un coup de fer médium ou long, avec les incertitudes que ça provoque.

pour les coups roulés, c'est bien sur dans mon "arsenal"

superlent · Message par **superlent** » 22 mai 2009, 22:53

Aujourd'hui j'ai bronzé....

Je sortais juste d'une nuit entière au travail, sans quasiment une seconde de répit. Au matin, l'air est déjà très doux, le soleil est éclatant, les goélands braillent comme d'habitude. J'ai le choix entre mon lit et le club. Il se trouve que tout à fait fortuitement (mon œil !) le coffre de ma voiture contient sac, chariot, clubs et tenue. C'est un signe du destin (re mon œil !).

20 minutes plus tard, les spikes s'enfoncent sur les abords du putting green, mon 56° est prêt pour les approches lobées. Comme des gammes, je débute par quelques coups sans objectif précis, juste retrouver le poids du club et le contact de la balle. Tient, aujourd'hui va falloir que ça spinne un peu, que les balles pitchent dès les 20 mètres, nom de nom! A quelques mètres de moi les joueurs du matin prennent le départ du 1. Ça envoie fort dans le coin... Mais c'est normal, demain c'est le grand prix, aujourd'hui c'est reconnaissance pour pas mal de joueurs. Bon, quelques uns de ces joueurs m'ont rejoint aux approches, et je mesure une fois de plus l'écart qui me sépare des bons; leurs balles s'arrêtent toutes à quelques centimètres des drapeaux visés, qu'elles soient roulées ou hautes. tant pis, je sors le putter, je vais travailler mes putts entre 4 et 8 mètres, je risque moins le ridicule. Je ne vais pas me plaindre, non seulement mon objectif de ne jamais finir au delà d'une longueur de putter est largement tenu, mais en plus je rentre plutôt pas mal. Et surtout, je suis bien dans les longueurs (très rarement court), et au dessus. A propos, ça fait maintenant presque trois heures que je vise des petits drapeaux en plastique. Il est temps de recharger un peu les batteries; retour maison, café, douche, trainage sur le net... Et puis non, il fait vraiment trop beau dehors.

Sur le practice je suis seul, c'est l'heure du déjeuner. Un peu de travail des fers, juste deux petits seaux à peine remplis. Bon, c'est pas vraiment beau à voir, toujours ces balles sans grosse compression. Dès que je cherche à en mettre, le contact se dégrade parce que ces p... de hanches ne font pas leur travail. Bon, on ne va pas s'énerver, quand ça veut pas, ça veut pas...
En revenant boire un perrier au club, on me propose d'accompagner un amateur qui est seul pour sa reconnaissance. Je tente bien de rappeler que je ne suis que 33 d'index, qu'en plus je ne suis pas dans une forme olympique mais ça ne le dérange pas. Il rajoute même que justement, je dois connaitre tous les roughs et les obstacles du parcours. Bof...

Nous sommes partis, moi essayant de lui expliquer les détails de chaque trou, lui prenant des mesures, tapant différents clubs. j'ai pris une leçon magistrale et une nouvelle fois eu la démonstration qu'on ne joue pas le même jeu. Toute sa réflexion part du green. A chaque fois il détermine la zone à 70 mètres de l'entrée de green, d'où il jouera un wedge pour pitcher le drapeau. Il regarde ensuite comment arriver à cette zone en restant dans le GIR. Ce qui explique pourquoi les longs par 4 sont si difficiles, parce qu'ils imposent un très long drive si on veut respecter cette stratégie.
Sinon, pour le jeu lui-même, j'ai plutôt mieux tapé que d'habitude, l'émulation y étant pour beaucoup certainement. Je n'ai pas joué tous les trous, ce n'était pas le propos. C'est un peu dommage, je crois que j'aurais ramené une belle carte, vu que j'ai fait deux birdies et cinq pars sur les 14 trous que j'ai fini.

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 22 mai 2009, 23:00

Rien ne vaut de faire un parcours avec un super top méga bon joueur

superlent · Message par **superlent** » 23 mai 2009, 20:30

Suite à la journée d'hier, et vu que le golf était fermé pour cause de grand prix et critérium, pas de possibilités pour s'entrainer. Mais j'ai trouvé mieux comme occupation, j'ai caddeyé un petit jeune du club. Il joue vraiment depuis un an et demi, il a 13 ans. Son index descend régulièrement, 17 à ce jour, ce qui lui ouvrait pour la première fois de sa vie les portes d'une vraie compétition, en critérium cependant. Il a de belles possibilités, un jeu très précis mais encore court, et son putting, quand il se maitrise, n'est pas en reste. Bien sur, comme tous les enfants, il a du mal à résister à la pression, et encore plus à évacuer les coups ratés. Enfin, il a tendance à ne connaitre que l'attaque à outrance comme mode de jeu.

Autant dire qu'il ne partait pas favori sur le parcours rendu très piégeux et difficile (départs reculés au maximum, greens très rapides, drapeaux placés perversement). La tâche de le caddeyer n'était donc pas facile sur le papier, et elle a été très prenante en pratique. Bien que nous nous connaissions assez bien, je n'étais pas au départ une source de réconfort, plutôt du stress supplémentaire (ce n'était pas lui qui avait demandé à être caddeyé).

Me conformant aux consignes du pro, je reste très spectateur sur le premier trou, le laissant prendre ses décisions seul. En fait la seule consigne est :"faut pas qu'il pète un plomb". Drive droit mais court, bois 3 court, approche de 50 mètres qui meurt en avant-green, deuxième approche grattée qui franchit la lisière du green, premier putt attaqué qui traverse jusqu'à l'autre frange, deuxième putt court, et enfin dans la boite. 7 sur ce par 4, c'est déjà +3 après le 1, je sens qu'il ne s'amuse déjà plus. C'est dur de rester à ne rien dire, juste à tendre le club suivant. Au 2, le drive est toujours droit comme un I, plus long. Le bois 3 suivant finit dans un bunker de bord de green, il s'y dirige avec toute la misère du monde sur ses épaules. Pourtant il sait en sortir sans problèmes, je l'ai suffisamment vu s'entrainer. Bon, comme je fais le boulot du pro à la place du pro, les consignes, c'est moi qui les décide. Je vais le voir et lui demande de juste sortir du sable, qu'il y a toute la place pour que la balle retombe sur le green, et que si ça se trouve elle ne finira pas loin du trou grâce à la pente. la balle monte, roule sur le green, et meurt à 30 cm du trou. le putt d'après, c'était le premier par de la journée. Je vais passer ensuite ma journée à essayer d'exploiter son principal point fort, à savoir sa précision, à gommer ses faibles longueurs en le faisant parfois jouer en GIR+1, et à lui faire réaliser du lag putting dès que le trou semble difficile à rentrer en direct.

La suite s'est déroulée dans d'excellentes conditions pour lui, alternant les pars et les bogeys, un seul double qui était prévu dès le départ ( par 4 de 400 mètres, drapeau en angle de green très difficile), jusqu'au 14. Il est alors +8, et sur un petit nuage. Bien sur, pas de birdies, mais c'était vu dès le départ, trop de risques pour trop peu de chances de réussite. Sur le 14 disais-je, un drive raté le déconcentre, il se récupère moins bien que prévu, et conclut logiquement par 3 putts, pour avoir voulu à tout prix sauver son trou en attaquant de loin. Triple bogey, suivi d'un double car il ne s'est pas suffisamment reconcentré. Je ne lui laisse pas le temps de se lamenter sur son jeu et le force à me décrire en détail la stratégie qu'il va employer pour le trou suivant. Cela a eu son effet, elle est appliquée à la lettre, et le résultat attendu s'est produit. La journée se finit correctement, il finit à -4, leader du critérium en net (+15 en brut) pour le premier tour.

Plus que sa performance, ce qui m'a frappé est que la mise en application d'une théorie volontairement prudente marche vraiment pour nos index élevés. Il n'a pris que trois fois 3 putts, à chaque fois sur de grosses fautes de concentration, pour un total de 32 putts. Pour ma part, j'ai redécouvert le parcours que je croyais si bien connaitre, et ai discerné une nouvelle façon de le jouer.

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 23 mai 2009, 20:41

faudrait que je fasse ça moi car cela doit être vraiment instructif!

KLEINEFLIEGE · Message par **KLEINEFLIEGE** » 23 mai 2009, 21:16

idiotduvillage a écrit :Rien ne vaut de faire un parcours avec un super top méga bon joueur

Patiente jusqu'à Lundi prochain

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 23 mai 2009, 21:19

KLEINEFLIEGE a écrit :
idiotduvillage a écrit :Rien ne vaut de faire un parcours avec un super top méga bon joueur
Patiente jusqu'à Lundi prochain

pas celui là mais l'autre si je ne m'abuse...

superlent · Message par **superlent** » 31 mai 2009, 23:05

J'ai une horreur à confesser; aujourd'hui j'ai jeté à terre deux fois mes précieux fers tout neufs. C'était d'ailleurs la première fois de ma vie que je jetais un club (ou une raquette, ou un gant, ou un enfant, ou quoi que ce soit) par terre. La sinistre raison vient de mon jeu abyssalement catastrophique à la compétition du jour.

Tout s'annonçait pourtant sous les meilleurs auspices; temps parfait ( peut-être un peu chaud), bonnes séances d'entrainement et jolis scores sur les quelques trous effectués ces derniers jours, partenaires charmantes avec qui j'avais déjà eu le plaisir de jouer. La séance de mise en route du matin s'est déroulée sans la moindre anicroche; bons contacts aux fers, en variant les effets, approches honnêtes, et longue séance de putting pour me mettre dans les mains la roule du jour (et c'était du très rapide avec le vent et le soleil des derniers jours). Pour rendre le challenge plus excitant et compenser les effets favorables de la chaleur (grandes distances de vol), le directeur de la compétition avait fait mettre les tees reculés, et parce qu'on n'est pas des petits, les drapeaux étaient en position GP (au bord contre les bunkers et au fond).

Et le calvaire a commencé à 12 heures 20 dès l'impact au départ du 1; gros hook dans les rough de gauche, deux coups pour en sortir, puis en 4 sur le green de ce par 4. Après le 3e putt la balle n'était toujours pas dans le trou, première croix. Puis une deuxième croix au deux. Puis deux double bogeys, effectués par raccroc (au milieu des bouses, à chaque fois un joli coup qui sauve la mise). Puis 3 croix d'affilée. Et oui, 5 croix après seulement 7 trous. A ce moment je me demande si je ne ferais pas mieux de rentrer tout de suite à la maison à l'ombre et au frais. Par amitié pour mes deux camarades de jeu qui ne mégotent pas leurs encouragements, je continue. C'est un peu moins pire. Un triple sur un des deux trous difficiles, puis un double, puis un bogey. 9 points stable en 10 trous, c'est royal, c'est trop ! Effectivement, scorer trois trous de suite ne pouvait pas durer, deux croix suivent. Puis un bogey, arrivé par accident malgré une balle dans l'eau. Une autre petite croix, et enfin je commence à jouer normalement; bogey, par, bogey à suivre, comme en entrainement. L'émotion me submerge maintenant, je finis donc par une dernière croix.

Résultat de cette lamentable errance sur un parcours de golf un dimanche ensoleillé et chaud du mois de mai:
9 croix
1 triple
3 double
4 bogeys
1 par
21 points stableford, +0.2 à l'index.

L'analyse est simple: pas de drive, pas de jeu de fers, pas d'approches. J'ai expérimenté tous les effets possibles: slice, hook, grattes, tops (peut-être même les 4 en même temps, à se demander

). Pour le putting, je ne sais pas, je n'ai quasiment pas sorti le putter du sac de la journée. Et je parie que demain au practice, de nouveau, les balles fuseront en suivant les effets voulus, frappées en plein sweet-spot, avec tous les clubs. Et que je devinerai en quelques minutes la cause de mes lamentables ratés d'aujourd'hui (à cette heure je n'ai pas découvert ce que j'exécutais mal).

Le plus drôle est que je ne suis pas dernier de ma série, en brut comme en net. Il y a eu pire encore que moi. Par contre, je détiens officiellement le plus grand nombre de croix pour ce jour. On se console comme on peut...

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 31 mai 2009, 23:07

j'vais caffter au chef!

le seul truc qui a changé dans ton texte c'est "charmante demoiselle" à la place de la galerie de portraits des épisodes précédents, aucun rapport?

superlent · Message par **superlent** » 03 juin 2009, 23:15

La "charmante demoiselle" serait ravie de se voir appeler ainsi, ça ne doit plus lui être arrivé depuis une bonne cinquantaine d'années et la naissance de ses deux premiers enfants

Sinon, lundi j'ai refusé de retourner sur les lieux du massacre, la blessure était trop fraiche. Mais je cicatrise vite, d'autant qu'aujourd'hui j'ai eu la chance de voir arriver ma dernière acquisition en date; un driver et un bois 3 burner 2007. Des occasions en excellent état, trouvées pour deux bouchées de pain. Cela me trottait depuis longtemps dans la tête, j'avais essayé ce driver à plusieurs reprises et en avais toujours été content. Il me restait à le trouver à un prix dérisoire, ce fut fait. Évidemment, je suis allé l'essayer dès la réception; et bien c'est comme prévu, je le tape sans le moindre effort et accroche les 200 mètres sans forcer (je parle de vrais 200 mètres, mesurés de manière fiable). Pour fêter ça, hop, un petit 18 trous avec un 16 d'index qui s'ennuyait. Et j'ai de nouveau bien joué, à croire que c'est la compétition que je n'assume pas. 5 pars, 8 bogeys, 3 doubles, 2 triples, soit +20. Parce que c'est certainement psychologique, mais quand mon drive est correct, mon jeu de fer est efficace, et quand mon jeu de fer est efficace mes approches tombent à coté des drapeaux, et les putts rentrent. Il faudrait juste que j'arrive à le reproduire en compétition, dimanche qui vient, par exemple...

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 04 juin 2009, 05:50

il n'y a plus qu'à le rétrofitter

Pseudoto · Message par **Pseudoto** » 04 juin 2009, 06:52

Hello

Le burner 2007 au final, tu l'as trouvé où ?

superlent · Message par **superlent** » 04 juin 2009, 20:05

Pseudoto a écrit :Hello

Le burner 2007 au final, tu l'as trouvé où ?

Je garde mes petits coins de pêche pour moi !

plus sérieusement, j'avais des réductions à utiliser sur un site anglais

Pseudoto · Message par **Pseudoto** » 04 juin 2009, 22:49

beuuuu

C'est parce que je retrouve pas sur le forum les liens vers ces sites :/

superlent · Message par **superlent** » 07 juin 2009, 22:51

A chaque dimanche sa compétition, avec ses joies, ses épreuves, ses peines parfois, mais ses souvenirs toujours. La semaine dernière ne fut pas un moment de félicité sans partage, bien au contraire. Il a fallu digérer la contre-performance, la disparition des sensations, accepter de repartir sur les fondamentaux au practice, même quand on pense sincèrement qu'ils ne vous ont pas fait défaut. Aujourd'hui, j'utilise mes nouveaux driver et bois 3, et je fais équipe avec deux joueurs d'index très nettement inférieurs au mien: un index 25.1 et surtout un index 12.7. Ce sont des habitués des compétitions, bon vivants, joueurs assidus. Ces derniers jours, les prévisions météo se dégradaient pour aujourd'hui, la tenue de pluie devenait de plus en plus probable. Et par chez nous, la pluie c'est aussi du vent.

Ce matin donc, au lever du jour, beaucoup de nuages sombres, des rafales inquiétantes. Une fois au club, un petit seau de balles pour se réveiller. Bon présage peut-être, les fers partent tout seuls, en déroulant. J'en profite pour soigner au mieux ma position à l'adresse, que le contact soit vraiment sur le sweet spot, pas un millimètre de décalage à la pointe ou au talon. C'est à ce moment que le premier grain se manifeste, par des rafales violentes, puis une pluie drue. On connait bien le phénomène chez nous, ça ne dure pas beaucoup mais ça risque de se répéter. Je profite de la fin du grain pour taper quelques putts et me mettre la roule du jour dans les mains. Ca ne roule pas fort, on pouvait s'y attendre avec la pluie et surtout après ces dernières journées de chaleur; il faut que le gazon reprenne un peu de vigueur, il n'est pas tondu au plus bas. Les meilleurs joueurs s'élancent sans grand enthousiasme, certains cherchent des signes d'orage pour faire annuler la compétition. D'autant qu'il fait presque froid et qu'un nouveau grain se profile. Au moins nous ne risquerons pas les coups de soleil.

A notre tour enfin; quelques gouttes, pas vraiment gênantes puisque les gants sont secs. Le 12.7 rate son drive avec un top qui roule sur 50 mètres, le 25.1envoie sa balle dans le grillage du practice. Ça commence bien! Je cherche à assurer au maximum, à taper mon driver le plus doucement possible. Le résultat est étonnement bon, plein centre du fairway, il ne reste plus que 160 mètres pour le green. Fer 5 dans l'axe du drapeau, qui meurt en entrée de green. Deux putts, bogey.
Au numéro 2, de nouveau un joli drive plein axe, une fois encore coup de fer 5 alors que des rafales inquiétantes nous annoncent un nouveau grain. Approche de 20 mètres, deux putts, nouveau bogey. Trou numéro 3, la pluie s'abat sur nous; il va falloir driver dans ces conditions, d'autant que nous ne sommes pas en avance (mes partenaires n'ont pas eu autant de réussite que moi). Drive juste moyen, mais qui grâce à ça n'atteint pas le bunker de fairway, très bon coup d'hybride 3 qui me pose au pied du green. Approche et putt de 50 cm pour le par. D'habitude j'ai du mal à démarrer, aujourd'hui c'est franchement bien. Trou 4: le drive en pull qui tape un arbre, les écureuils font le boulot et ramènent la balle sur le fairway (penser à leur ramener des noisettes). Je veux taper mon bois 3 pour me refaire, gratte et 50 mètres. Hybride 3 pour le 3e coup, pas fantastique, je suis encore à 140 mètres du green. Fer 6 complètement topé qui fait 2 mètres, puis gros hook qui me laisse en bord de HL, dans le rough, à 50 mètres du drapeau. 6e coup sur ce par 5: trois quart de swing punché au 52° pour s'extraire du rough, en direction du drapeau. Joli vol de balle qui tombe en entrée de green, roule et rentre dans le trou. Un bogey sauvé par miracle.
Les trous suivants, jusqu'au départ du 9, seront tous des GIR+1 et 2 putts. Sur le 9 donc, je lâche le drive qui part directement en HL. La deuxième balle est moins bien jouée, je suis en 5 sur le green et 2 putts pour 7 sur ce par 4. Mais l'aller se caractérise par +10, et 26 points stableford.

Je débute le retour par un par, puis je joue mal le par 5 suivant; triple. Sur le 12, habituellement mon trou anxiogène, départ prudent à l'hybride, fer 5 en entrée de green, 3 putts dont une grosse virgule par manque de concentration. Bois 3 au départ du 13 qui finit dans l'eau, drop et 3e coup qui s'arrête à 3 mètres du trou. Nouveau bogey après une virgule rageante. Sur le 14 les choses se gâtent: 4 putts et une croix. Puis un double bogey. Il faut dire que la situation est étrange. Mes deux partenaires ont quasiment arrêté de jouer et ne cessent de m'encourager. Mais la pression monte. Je me sors du 16 avec beaucoup de réussite. En 5 sur un monticule de bord de green, je rentre de nouveau une approche pour sauver un bogey supplémentaire. Sur le 17, drive à droite sous des branches, demi coup d'hybride vers le green... qui s'arrête sur le green. Virgule pour le premier putt (dommage, pas de birdie), par. Arrivé au 18, le club house est au bout. Je fais n'importe quoi, 8 et croix. Et un retour en +16, 20 points stableford.

Pour les stats:
3 pars
10 bogeys
1 double
4 triples et plus
2GIR seulement, mais 10 GIR+1 avec des approches à moins de 50 mètres
33 putts

Une boite de balles et une casquette dans la musette

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 07 juin 2009, 22:57

Mais que voici une bonne claque sur l'index!!!!

Clap! Clap! Clap!

KLEINEFLIEGE · Message par **KLEINEFLIEGE** » 08 juin 2009, 00:08

Et hop! 5 points de moins sur l'index!

La presse spécialisée était là pour immortaliser cet instant

Kantziko · Message par **Kantziko** » 08 juin 2009, 14:38

Franchement, felicitations.

Tres belle carte. Et je suis impressionne par les approches rentrees. Ca ne m'arrive pas aussi souvent :p

Faut continuer comme ca et stabiliser l'index vers les 16-18 maintenant !

Bravo !

superlent · Message par **superlent** » 08 juin 2009, 16:12

Le SSJ est tombé, il est à zéro. Je descend donc à 28.2 d'index, et remplis mon objectif de juin, être en dessous de 30 d'index. Par contre mon pro m'a envoyé un mail ce matin avec de nouveaux objectifs, la pression ne se relache pas...

kokoro · Message par **kokoro** » 08 juin 2009, 16:47

Bravo, belle performance !
Le travail paie

Va falloir que je m'y mette sérieusement si je ne veux pas rester le seul au dessus de 30

Mais bon travail et golf j'ai du mal à associer les deux mots moi....

Kantziko · Message par **Kantziko** » 08 juin 2009, 17:54

superlent a écrit :Par contre mon pro m'a envoyé un mail ce matin avec de nouveaux objectifs, la pression ne se relache pas...

Quels sont-ils, jusetment, ces nouveaux objectifs ? Je suis curieux

superlent · Message par **superlent** » 08 juin 2009, 20:31

je fais mon cachotier sur ce coup, vu que je ne suis pas sûr de moi du tout

superlent · Message par **superlent** » 08 juin 2009, 20:35

kokoro a écrit : Va falloir que je m'y mette sérieusement si je ne veux pas rester le seul au dessus de 30
Mais bon travail et golf j'ai du mal à associer les deux mots moi....

Quand on joue des KZG, on ne reste pas au dessus de 30. C'est une question d'éducation et de respect envers ses clubs, Monsieur Kokoro

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 08 juin 2009, 20:49

superlent a écrit :
kokoro a écrit : Va falloir que je m'y mette sérieusement si je ne veux pas rester le seul au dessus de 30
Mais bon travail et golf j'ai du mal à associer les deux mots moi....
Quand on joue des KZG, on ne reste pas au dessus de 30. C'est une question d'éducation et de respect envers ses clubs, Monsieur Kokoro

+1

j'attends la sentence FFG après mes 45 points net à Belle Dune avec 1 birdie, 4 pars, 8 bogeys, 2 doubles, 1 triple et

2 croix...
donc ce sera 19.8 ou 20.2

superlent · Message par **superlent** » 15 juin 2009, 00:04

Nouvelle compétition ce dimanche, au sortir de 24 heures de travail, et première compétition avec des trous où je n'ai plus droit qu'à un coup en stableford, exactement 6 trous. Après la descente du dimanche précédent, il s'agissait de ne pas se rater. Et bien je suis à la fois content et dépité. Content, parce que j'ai réussi à tenir mon index (35 points), mais dépité parce que j'ai mal joué. J'ai mal joué parce que j'ai manqué de lucidité, en voulant tenter des coups que je ne maitrise pas vraiment, ou en attaquant des putts au lieu de jouer la sureté. J'ai aussi mal joué parce que je manquais un peu de tonus, et le chemin de club s'en est ressenti. Cela dit, j'ai quand même réussi à limiter la casse sur nombre de trous pas forcément bien entamés.

En bref, ma carte c'est
2 pars
6 bogeys
7 doubles
1 triple et deux croix
35 putts sur 17 trous, dont 3 fois 3 putts.

Lorsque je fais le compte des points bêtement perdus, j'aurais pu jouer 39; mais avec des "si" on mettrait Paris en bouteille

Un des avantages de cette ZT, c'est que je garde beaucoup de marge pour le match play que je vais disputer dans 8 jours, pour le championnat du club. Je vais jouer contre un joueur de 13 d'index, j'aurai 14 coups. Ça sera jouable, je pense

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 15 juin 2009, 06:33

ça fait bizarre quand tu ne vois que 1 en coup rendu sur un trou et tu te mets à prendre des risques pensant que tu ne peux plus te permettre des regul+1 ou 2 putts...
pour le match play tu as largement la marge!
Il ne faut juste pas essayer de jouer comme lui sinon tu vas à la catastrophe...

superlent · Message par **superlent** » 15 juin 2009, 07:02

A tête reposée, quand j'analyse ma partie, je vois d'abord que j'ai cherché à faire des GIR alors que je manque encore de longueur associée à la précision. Mes coups précis ne me permettent pas de toucher en GIR les par 4, et mes coups plus long n'ont pas suffisamment de précision. J'ai joué quelques trous en bogey, et je les ai réussis, sauf un qui a fini en double. Les trous attaqués en par ont donné lieu à deux pars, mais 6 double bogey. Les 3 autres trous ont souffert de mises en jeu ratées qui m'ont empêché de les jouer autrement qu'en essayant de sauver les dégats. J'ai donc bien manqué de lucidité, et le plus remarquable est que sur le parcours, je ne me suis pas du tout aperçu que cette "attaque" était contre-productive.

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 15 juin 2009, 07:10

Sur Belle Dune, un golf de la baie de somme, j'ai choisi de faire GIR+1 en jouant approche putt sur les par4 de plus de 340m.
Mon idée était de rester sur un fer de confiance et de précision en deuxième coup, fer7 au maximum.
L'avantage était que je cherchais à bien me placer devant le green plutôt que de tenter absolument à le toucher.
Avant j'essayai coute que coute et me retrouvai parfois avec approche putt à faire mais non souhaité donc joué avec une sensation d'échec et souvent mal exécuté.
Par contre à Belle Dune, en le cherchant j'ai joué mieux car le troisième coup se faisait cool puisque voulu comme tel.
Au final j'ai joué plus relax et mes approches ont souvent donné un seul putt ensuite.
Je sais pas si je me fais bien comprendre....

superlent · Message par **superlent** » 18 juin 2009, 23:51

Aujourd'hui grosse journée d'entrainement.

Tout d'abord il s'est agi de recaler le swing et de continuer le travail sur les frappes en descendant (un leitmotiv: ne plus jamais cueillir la balle, même si ça permet de jouer facilement). C'était un travail solitaire, ce matin au practice. Les défauts consistaient en un contact irrégulier, une distance parfois médiocre pour des efforts musculaires non négligeables, et des effets pas toujours conformes à la volonté. Dans les erreurs du swing, une fois de plus un stance qui s'était décalé (trop sur la pointe des pieds), une montée un peu rapide sans armement correct des poignets (toujours le défaut, pour espérer gagner de la distance, vouloir avoir un backswing ample et rapide, ce qui se transforme en BS brutal avec des poignets qu'on ne laisse pas s'armer), des transitions qui débutent parfois par les bras au lieu des hanches. Pour ce qui est éviter les cuillers, c'est surtout de l'entrainement; laisser le club vivre tout en le contrôlant, accélérer dans le tempo, se représenter la traversée de la balle.

Les résultats ne sont pas encore parfaits, bien sur, ce serait trop facile, mais quand même. J'ai pu recadrer ma montée, et je vois le moyen d'avoir une frappe en descente. Pour ce résultat, 6 seaux de balles et une bouteille d'eau. Dans la foulée, une heure de bunker. Puis, sur le coup de midi, leçon sur le petit jeu. Le thème du jour, les balles punchées au 52° et au 56°, qui doivent rester basses et se freiner très rapidement dès le premier rebond. Le tout bien sur, avec comme résultat une balle à moins de deux mètres du drapeau (distance de jeu d'environ 30-40 mètres). Le cours aurait du durer 30 minutes, j'ai déclaré forfait au bout d'une heure 30, les avant-bras en feu.

Deux heures de pose puis deux heures de putting, car il faut toujours s'entrainer au putting. Ces entrainements sont rébarbatifs au premier abord, mais ils sont finalement agréables quand les ficelles s'enchainent, que la balle semble ne faire que ce que vous décidez...

Enfin, 9 trous pour se défouler; pas de birdies, mais par ou bogey à chaque fois. Il ne reste plus qu'à espérer que lors de la compétition de dimanche, ça sera la même musique...

J3ROM3 · Message par **J3ROM3** » 19 juin 2009, 00:07

il suffit de te souvenir de la mélodie

kokoro · Message par **kokoro** » 19 juin 2009, 07:24

Quand je lis "ça" je comprends pourquoi je suis en cale sèche...

Quel boulot !

superlent · Message par **superlent** » 19 juin 2009, 09:17

Et j'y retourne d'ici quelques minutes, pour une journée essentiellement consacrée au putting

superlent · Message par **superlent** » 22 juin 2009, 16:13

Quelques échos du week-end. Dimanche, à la sortie de 24 heures de travail non stop, je suis allé au club avec la ferme intention de me scratcher (en expliquant pourquoi), récupérer un paquet qui m'avait été livré là bas et dormir tout mon saoul. A mon arrivée, un double café pour commencer, j'ai failli m'endormir sur la route en venant. A ce moment la responsable des départs essaie de me persuader de quand même prendre le départ; il y a peu de concurrents, le sponsor serait déçu, j'ai des partenaires prévues très gentilles, je n'ai qu'à commencer et faire au moins quelques trous, si je suis trop fatigué, on me comptera un ABJ, etc...

Bon je me laisse peu à peu convaincre, le double café faisant son effet, le soleil est éclatant, la température parfaite. Dès le départ je n'ai pas la moindre ambition, je doute fortement d'aller au delà du 7. Pas d'échauffement, tonus musculaire absent, les trois premiers trous sont joués par habitude, sans éclat; triple, double, double. Sur le 4 les coups ratés s'enchainent, quadruple et croix. Comme il faut revenir vers le club-house, je joue le 5; unpeu mieux, bogey. Allons pour le 6, c'est presque le chemin du retour; par. Allez, j'avais dit jusqu'au 7; de nouveau bogey. Mine de rien, j'ai quasiment sauvé ma carte à ce stade, 13 points en 7 trous.

Je décide d'essayer le 8, gentiment poussé par mes partenaires. Double bogey avec trois putts, c'est quand même correct sur ce trou réputé difficile (dog leg très long en montée). OK alors, le 9 histoire de dire que j'ai joué au moins l'aller; bogey, en ratant le par sur une balle qui s'arrête sur la lèvre du trou. Finalement, cet aller, je l'ai joué en 18 stableford, c'est plutôt bien vu mon état.

Puisque c'est comme ça, je vais bien faire un ou deux trous de plus, et mes partenaires m'assurent que je joue très bien. La flatterie a des effets spectaculaires, j'enchaine deux pars sur le 10 et le 11, je rate même le birdie au 11 pour quelques centimètres. A ce moment je sens la fatigue me rattraper méchamment; je n'ai plus ni bras ni jambes, je pressens que la suite va être terrible. Et elle l'est. Croix au 12, au 13, et au 14 par une suite de balles dans l'eau, hors limites, grattées, toppées. Pas une seule fois je n'ai réussi un contact acceptable sur ces trois trous.

Je laisserai bien tout tomber ici, mais il ne reste que 4 trous, le chemin le plus court vers le club house passe par ces trous. Continuons donc, au moins je tiendrais compagnie à mes partenaires. Double bogey sur le 15 (4 putts !!!), bogey sur le 16 avec 3 putts. Bogey encore au 17, puis par pour finir. J'ai eu raison en définitive de m'accrocher, je fais 17 points au retour et sauve ma carte en ZT. Mais je m'écroule quelques minutes après l'arrivée et vais dormir dans le vestiaire.

J'émerge à peine pour la remise des prix. Je sais que je n'ai rien gagné, mais la correction impose d'y assister vis-à-vis du sponsor qui offre la dotation, le plus souvent à perte. A ce moment j'ai eu un instant d'écœurement total quand j'ai entendu un membre du club, du haut de ses cheveux grisonnants et de son allure fortunée, se plaindre amèrement de devoir jouer lors du championnat du club en match play contre en enfant de 11 ans. Il expliquait qu'il y a membres et membres, ceux qui comme lui payent 2000 euros et les enfants qui ne payent que 50. Le pire est que cette diatribe, activement relayée par son épouse aux cheveux mal teints, était déversée contre la grand mère du jeune homme, petite dame toute menue (mais habile golfeuse) visiblement choquée de se faire rudoyer de la sorte. Il a clos ses invectives en demandant à la grand mère de tout faire pour que le jeune garçon déclare forfait. Le sinistre individu a du à la chance et à la très bonne éducation des rares témoins de la scène de ne pas finir dans la vase de l'estuaire.

Au lendemain de ces aventures, je jouais ce matin mon premier tour de championnat de match play du club, contre le président de l'AS. Il me rendait 14 coups, vu son excellent index. Mais cette nuit j'ai bien dormi, et lui probablement moins bien. Pour résumer, j'étais 5 up à la fin du 10, et nous nous sommes serrées la main à la fin du 14, 5 et 4 pour moi.

kokoro · Message par **kokoro** » 22 juin 2009, 18:33

Sympa les clubs bretons...

Bon je vois que contrairement à moi, même en méforme, Monsieur assure ! Bravo Mister Superlent !