"On a pas assez d'une vie pour progresser au golf" me disait un ami fada de la balle blanche que je prenais un peu pour un fêlé.
Il y a quelques semaines, ce crétin mono-maniaque me traîne sur un parcours. Au début, je ne voulais pas (j'avais peur de lui ressembler) (ce dingue n'a plus d'autres vies que celle afférente au golf) (c'est tout juste s'il se brosse encore les dents...) mais par pitié, j'ai cédé (j'espérais qu'après cet acte altruiste, il allait enfin me parler d'autre chose que de clubs et de greens).
Depuis, je crains d'avoir été contaminée.
Dans la mesure ou je ne connais pas encore tout du syndrome de votre mal, je m'en remets à vous : pouvez-vous m'indiquer si les symptômes ci-dessous sont bien ceux de la golfite aiguë (si oui : est-ce grave ? Suis-je perdue ? Jamais plus je ne me brosserais les dents, c'est ça ?) :
- Hier, en pénétrant dans le jardin de mon père : "Dis-donc Papa, c'est quoi ce rough ?"
- Week-end de l'Ascension. Trouville. Sur la plage. A mes amis : "Wow, la taille du bunker !"
- A mon associé : - Aberrance : "Il nous faut des bureaux plus grands", - l'Associé : "Pourquoi faire ?", - Aberrance : "On a besoin de place", - l'Associé : "Non.", "Aberrance : "Bon, ok, mais tu cries pas, hein : j'ai besoin d'un mini fairway (disons 80-100m) pour décompresser entre midi et deux"
- Dans la rue, le sac à main sur l'épaule, les dossiers dans les bras, le portable à l'oreille, les clés de la voiture qui m'échappent des mains : "BAAALLE !", que je crie...
Sinon, ça va bien.
Heureuse d'être parmi vous (entre malades... hein)

Je joue à Etiolles (91). J'ai envoyé (à 2 mètres) ma première balle il y a un mois. J'ai opté pour une formule "cours collectifs à volonté + carte verte" et dans la foulée j'ai acheté tout le matériel (c'est d'ailleurs comme cela que je vous ai trouvé, gens de GT).
A bientôt,
Aberrance
NB : Si l'on me cherche, je suis dans un bunker (ça m'apprendra à dire à des fous de mon espèce : "Je sortirai de là quand j'aurai dressé mon sand").