Swingweight a écrit : Il me paraît enfin assez osé d'affirmer que spolier les créanciers et les actionnaires est un acte de bonne gestion. Mais c'est juste un point de vue personnel sur l'éthique des affaires..

Je ne connais pas les détails de la situation de T T et mon commentaire concerne uniquement les procédures de redressement judiciaire en vigueur en France que vous qualifiez de « dépôt de bilan ».
Effectivement un entrepreneur qui utilise les 3 premières procédures que j’ai indiqué fait preuve de bonne gestion. Il ne spolie pas ses fournisseurs puisqu’il passe un accord avec ceux-ci. bien sur, les dettes sont gelées pour une période définie. Mais dans la majorité des cas si ces procédures sont mises en œuvre à temps, les entreprises sont sauvées et les créanciers payés. Je conçois que ce n'est pas agréable pour les créanciers et représente un coût, mais du moins ne perdent ils pas la leurs créances et peuvent continuer de travailler avec l'entreprise en étant certain d'être payés.
A ne pas confondre avec la liquidation judiciaire, qui intervient après une procédure de redressement judiciaire où effectivement la plupart des créanciers perdent leurs créances.
Introduire une procédure volontaire, n’est pas malhonnête, bien au contraire.
Une entreprise peut connaître des difficultés tout en ayant une bonne gestion. Des éléments extérieurs pouvant influer sur sa situation. Il s’en trouve hélas beaucoup dans ce cas actuellement et leurs dirigeants ne sont pas tous des escrocs ou des mauvais gestionnaires.
Rien à voir avec absence quelconque d’éthique des affaires. Il faut juste savoir de quoi on parle et utiliser les bons termes. Etre chef d’entreprise s’est aussi connaître les lois et les possibilités pour sauver une entreprise, son personnel et son activité et il s’agit bien d’une bonne gestion.
Désolé pour ce long hors sujet et cette mise au point, mais je ne supporte pas ces avis sur des entrepreneurs qui ont le courage d'affronter les difficultés plutôt que de se laisser couler en entrainant d'autres entreprises dans leur naufrage. Il serait temps qu'en France on arrête de culpabiliser les entrepreneurs qui connaissent des difficultés dont ils ne sont souvent pas responsables. Ils hésiteraient moins à entamer ce genre de procédures et ils y aurait moins de vrais "dépots de bilan" comme vous dites.